Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 27/05/1999
M. Xavier de Villepin attire l'attention de M. le ministre délégué à la coopération et à la francophonie sur les problèmes posés par le prochain départ de Stenkovec, en Macédoine, des personnels de la sécurité civile. Une délégation de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées - représentant tous les groupes politiques de la Haute Assemblée - a été très impressionnée, au cours de son voyage en Macédoine et en Albanie, par l'action de nos forces militaires et de la sécurité civile dans les deux pays. Par contre, elle est préoccupée du départ de la sécurité civile française du camp de Stenkovec. Deux problèmes majeurs se posent. Le premier concerne le remplacement de l'unité médicale et hospitalière qui a joué un rôle essentiel pour le bon fonctionnement du camp. Le second se réfère à la sécurité du camp qui ne sera plus assurée à l'avenir par des éléments français et qui relèvera probablement de l'autorité de la police macédonienne. S'est-on préoccupé de ce dernier point pour les camps de Brazda et de Stenkovec ? S'il y avait dans l'avenir des retombées négatives dans le domaine médical ou sécuritaire, nous risquerions de ressentir les effets de notre départ en termes médiatiques. Il faut veiller particulièrement à ne pas perdre le crédit que la France et ses représentants ont su acquérir sur place par une action remarquable.
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Réponse du ministère : Coopération publiée le 22/07/1999
Réponse. - Les personnels de la sécurité civile dépêchés en ancienne République yougoslave de Macédoine ont en effet assuré durant deux mois, avec une efficacité et un dévouement unanimement reconnus, au premier chef, par les réfugiés eux-mêmes, la mission d'assistance humanitaire qui leur avait été confiée pour assurer en particulier l'installation, l'assainissement, l'approvisionnement et la surveillance médicale du camp de Stenkovec qui a accueilli près de 22 000 personnes déplacées. Bien que retardé au maximum pour tenir compte des préoccupations sanitaires et de santé évoquées, le désengagement progressif de ces effectifs a dû être effectué dans les premiers jours du mois de juin pour leur permettre d'assurer sur le territoire national leurs indispensables missions durant la période d'été notamment pour ce qui concerne la prévention et la lutte contre les incendies de forêts. Afin d'éviter que ce départ ne crée un espace propice à une dégradation rapide des conditions de sécurité au sein du camp de Stenkovac, il s'est accompagné du déploiement d'un détachement de personnels de la Fédération nationale de la protection civile comprenant notamment deux médecins et deux infirmières, qui a repris une partie des missions de la sécurité civile en procédant notamment à des actions d'îlotage et de rondes nocturnes de surveillance. Le déploiement au Kosovo de la Force internationale de sécurité et la perspective d'un retour prochain des réfigués ont par ailleurs contribué durant la période récente à une diminution des tensions notamment avec la police macédonienne.
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