Le résumé
La condition animale est un thème cher à beaucoup de nos concitoyens, qu'il s'agisse de celle des animaux dits de rente, dont les mauvais traitements infligés en abattoir font encore souvent les gros titres, ou de celle des animaux de laboratoire. Depuis la directive européenne 2010/63/EU, les pays membres de l'Union européenne sont tenus de limiter et de mieux encadrer l'expérimentation animale.
Dix ans après son rapport sur « L'expérimentation animale en Europe : Quelles alternatives ? Quelle éthique ? Quelle gouvernance ? » (2009), l'Office a souhaité faire le point sur l'utilisation des animaux de laboratoire, notamment en recherche biomédicale. Une audition publique, organisée à l'Assemblée nationale le 17 janvier 2019 avec les différentes parties prenantes, a permis de dresser un état des lieux de l'expérimentation animale en France et de présenter les méthodes alternatives issues des technologies innovantes.
Dans le présent rapport, l'Office formule des recommandations qui visent à continuer à réduire l'utilisation d'animaux lorsqu'elle n'apparaît pas nécessaire, c'est-à-dire lorsqu'elle peut être remplacée par une des techniques prometteuses qui ont été présentées au cours de l'audition ou lorsqu'il est possible de s'en passer, comme dans l'enseignement. Le caractère imparfait des modèles utilisés en recherche biomédicale, qu'il s'agisse des modèles animaux (in vivo), cellulaires (in vitro) ou computationnels (in silico), implique cependant fréquemment qu'ils soient utilisés de façon complémentaire.