Le résumé
Atout économique, géostratégique et scientifique, nos 10 millions de km2 de zone économique exclusive répartis dans tous les océans soulignent notre vulnérabilité face au risque tsunami, qui concerne l'ensemble des bassins où la France est présente, notamment au travers de ses départements et territoires d'Outre-Mer. L'attention portée à ce risque majeur pour les populations du littoral reflète la conviction que la diminution de la vulnérabilité de nos sociétés face au risque tsunami dépend d'une meilleure connaissance de l'aléa et de l'instauration de systèmes d'alerte efficaces et fiables. L'opinion publique accepte de moins en moins de voir des populations ne pas être protégées alors que des dispositifs d'alerte peuvent être instaurés et sauver des vies humaines.
L'Office a souhaité faire le bilan des recommandations d'un rapport présenté en 2007 sur la prévention et l'alerte du risque de tsunami sur les côtes françaises, qui avait été suivi d'un rapport sur les systèmes d'alerte en 2009. Il a organisé à cet effet une audition publique le 7 février 2019. Principale recommandation du rapport de 2007, le Centre national d'alerte aux tsunamis (CENALT) couvrant la Méditerranée Occidentale et l'Atlantique Nord-Est, a été mis en place à partir de 2012. Mais, si l'alerte montante semble satisfaisante, des marges de progression importantes demeurent s'agissant de l'alerte descendante. La chaîne d'information et de décisions doit en effet fonctionner de bout en bout, sans maillons faibles, et arriver rapidement jusqu'aux populations.
Le présent rapport formule plusieurs recommandations visant à permettre une meilleure articulation entre alerte montante et alerte descendante, une plus grande sensibilisation des populations ainsi qu'une couverture des Antilles, de Mayotte et de la Réunion par le CENALT.