Le résumé
Les deux auditions publiques du 21 janvier et du 28 avril 2016, respectivement consacrées aux synergies entre sciences humaines et sciences technologiques et aux apports des avancées technologiques aux sciences de la vie, visaient à mettre en évidence les convergences entre les différentes branches des sciences, l'importance croissante de ces interactions pour la recherche ainsi que les conditions dans lesquelles celles-ci pouvaient être encouragées et facilitées.
Alors que, depuis le début du XXe siècle, les avancées de la science ont été accompagnées par une séparation croissante entre disciplines et une spécialisation de plus en plus étroite au sein de chacune d'entre elles, ces auditions ont montré que l'interaction entre les sciences et les technologies apparaît, aujourd'hui, de plus en plus, comme une condition nécessaire à la poursuite du progrès scientifique. Cette interaction est d'intensité variable selon les domaines considérés ; celui des « humanités numériques » montre la voie à l'ensemble du champ scientifique.
Pour promouvoir cette nouvelle approche des sciences, plusieurs pistes ont été identifiées, dont la formation, notamment au niveau de l'université, lieu privilégié de déploiement de ces possibilités d'échange, une meilleure représentation des sciences humaines dans les comités scientifiques ou les instances d'expertise et la multiplication des laboratoires rassemblant des chercheurs de différentes communautés.
Enfin, ces auditions ont souligné la nécessité d'une anticipation des implications éthiques et juridiques des interactions entre sciences et technologies, en prenant en compte le respect des libertés, la justice sociale et le rôle des relations humaines. À cet égard, la généralisation de l'usage du numérique témoigne du caractère transverse des questions de protection et de propriété des données.