Le résumé
Depuis sa création en 1983, l'OPECST a toujours porté une attention particulière à la sûreté nucléaire, l'organisation de son contrôle et l'amélioration de sa transparence. Une quinzaine de rapports de l'Office ont ainsi été consacrés à cette question. Alertés par le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), M. Pierre-Franck Chevet, sur les enjeux des anomalies de fabrication détectées sur la cuve de l'EPR de Flamanville, MM. Jean-Yves Le Déaut et Christian Bataille, députés, ainsi que M. Bruno Sido, sénateur, ont souhaité réunir, dans le cadre d'une audition publique, les principaux acteurs concernés afin de faire toute la lumière sur la nature de ces défauts, les conditions de leur identification et les mesures correctives envisageables.
Dans les conclusions qu'il a présentées, le 8 juin 2015, devant les membres de l'Office, M. Christian Bataille a rappelé que l'organisation de cette audition avait permis de lever toute ambiguïté quant à la position des différents acteurs concernés sur la nature de l'anomalie identifiée, tout en démontrant que ce problème, complexe sur le plan scientifique, était pris en charge de la façon la plus sérieuse. Par ailleurs, il a souligné la nécessité, d'une part, de relancer la recherche et l'enseignement en science des métaux et, d'autre part, de redéfinir une véritable politique industrielle pour la filière nucléaire. Enfin, il a constaté que les difficultés rencontrées dans la fabrication de la cuve de l'EPR illustraient l'importance, dans le contexte de la mondialisation, du maintien d'un lien permanent entre sciences, technologies et choix politiques, ce à quoi s'emploie en permanence l'OPECST.