Le résumé
Plusieurs rapports ont insisté sur l'enjeu de politique publique que représente la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) et souligné la nécessité de remédier aux insuffisances de sa diffusion.
Pour autant, Mme Maud Olivier, députée, et M. Jean-Pierre Leleux, sénateur, co-rapporteurs, constatent que la CSTI n'est toujours pas considérée à la hauteur de ce qu'elle devrait être, à savoir une priorité nationale.
C'est pourquoi ils préconisent, d'une part, d'évoquer désormais au pluriel les cultures scientifique, technique et industrielle, afin de mieux marquer leurs spécificités respectives et leur appartenance pleine et entière à la culture, au même titre que les cultures littéraire et artistique. D'autre part, les co-rapporteurs souhaitent substituer le terme de partage des savoirs à celui de diffusion, lequel renvoie à l'idée d'un transfert vertical des savoirs des sachants aux non-sachants.
Sur la base de ces deux principes, le rapport montre comment le développement du partage des savoirs a été le fruit d'une démarche volontariste de multiples acteurs, qui ont poursuivi plusieurs objectifs : démocratisation de l'accès au savoir, cohésion sociale, excellence des systèmes d'éducation et de recherche.
En vue de donner une nouvelle impulsion aux CSTI, les co-rapporteurs proposent des cadres d'action destinés à améliorer le partage des savoirs et à promouvoir une gouvernance plus efficace. L'amélioration du partage des savoirs nécessitera ainsi de perfectionner ce partage au sein du système éducatif, notamment en renforçant la formation initiale et continue des enseignants et en luttant contre les inégalités sociales et les inégalités de genre.
Il s'agit de promouvoir une culture du dialogue apaisé entre la science, la technique, l'industrie et le public, en demandant aux médiateurs scientifiques, médias, entreprises, décideurs, mais aussi au public d'assumer leur responsabilité dans la poursuite de cet objectif.
Quant à l'amélioration de la gouvernance, elle exigera une meilleure coordination des autorités nationales afin de permettre une articulation plus efficace des actions de l'État et de celle des acteurs locaux qui soit respectueuse de leur autonomie et de leur diversité.