Projet de loi Projet de loi de finances pour 2024

Direction de la Séance

N°II-820

30 novembre 2023

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 127 , 128 , 129, 132)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

MM. JACQUIN, UZENAT et GILLÉ, Mmes BÉLIM et BONNEFOY, MM. DEVINAZ, FAGNEN, OUIZILLE, Michaël WEBER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 35 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

I. – Créer le programme :

Financement des projets de Services express régionaux métropolitains

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

200 000 000

 

200 000 000

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

dont titre 2

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Financement des projets de Services express régionaux métropolitains

200 000 000

 

200 000 000

 

TOTAL

200 000 000

200 000 000

200 000 000

200 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement vise à créer une nouvelle ligne budgétaire permettant le financement des services express régionaux métropolitains (SERM). 

Fin novembre 2022, le président de la République Emmanuel Macron avait affiché sa volonté de développer des RER métropolitains : « Pour tenir notre ambition écologique, je veux qu’on se dote d’une grande ambition nationale : dans dix grandes agglomérations, dans dix métropoles Françaises, de développer un réseau de RER, un réseau de trains urbains », avait alors affirmé le chef de l’État. Cette ambition a ensuite été confirmée par la Première ministre Elisabeth BORNE, lors de la présentation fin février d’un grand « plan d’avenir pour les transports » au cours duquel elle a annoncé un plan de 100 milliards d’euros en faveur du ferroviaire d’ici 2035.

Le Sénat a adopté en octobre dernier la proposition de loi sur les services express régionaux métropolitains (SERM). Si le développement de telles infrastructures de transports est attendu pour décarboner nos mobilités quotidiennes et offrir une solution à la voiture individuelle, aucun crédit nouveau n'est fléché dans ce projet de loi de finances pour 2024.

Dans un rapport récent, la SNCF estime le besoin de financement à 13 milliards d’euros pour 13 projets de RER métropolitains. Il apparaît donc nécessaire d’enclencher dés cette année une trajectoire de financement dans le budget de l’État. 

Pour l'instant, l'enveloppe de financement des projets de SERM s'établit, d'après les annonces du gouvernement à 800 M€. Les auteurs de l'amendement estiment nécessaire d'atteindre au moins 1 md€ pour 2024, pour inscrire cette dotation dans une trajectoire dynamique d'au moins 1 Md€ par an.  

Pour permettre de financer les projets parfois déjà très avancés dans certains territoires mais également apporter un soutien aux premières études de faisabilité dans d’autres territoires, le présent amendement propose de créer une ligne budgétaire dédiée au financement des SERM dotée de 200 M€ supplémentaires pour atteindre le 1 Md€  annuel. 

Il est donc proposer d’abonder de 200 M€ en autorisations d’engagements et en crédits de paiement, les crédits du nouveau programme « Financement des projets de Services express régionaux métropolitains » et de minorer à due concurrence, ceux de l’action 41 « Ferroviaire » du programme n° 203« Infrastructures et services de transports ».

Le groupe socialiste, écologiste et républicain ne souhaite aucunement réduire de 200 M€ les crédits de l’action 41 « Ferroviaire » du programme n° 203 « Infrastructures et services de transports ». Ce sont les règles de recevabilité financière qui le contraint à minorer l'action 41 du programme 203 de cette mission.