Projet de loi Projet de loi de finances pour 2024

Direction de la Séance

N°II-548

28 novembre 2023

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 127 , 128 , 129, 132)


AMENDEMENT

C Demande de retrait
G  
Non soutenu

présenté par

Mme PAOLI-GAGIN


Article 35 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

ÉTAT B

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

1 000 000

 

1 000 000

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

dont titre 2

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

1 000 000

 

1 000 000

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

TOTAL

1 000 000

1 000 000

1 000 000

1 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement d’appel vise à alerter sur le nécessaire rééquilibrage des crédits publics au profit du pilier « performance » dans le cadre de la réforme de MaPrimeRénov’ annoncée pour 2024.

Les aides seront articulées autour de deux piliers :

- Un pilier « performance » », visant à accélérer les rénovations globales et performantes ;

- Un pilier « efficacité », centré sur le remplacement des modes de chauffage carbonés.

Sans rééquilibrage de la ventilation de ces deux enveloppes au profit du pilier « performance », la réforme ne permettra pas de sortir de la logique de soutien aux mono-gestes, où les aides sont massivement mobilisées pour changer le système de chauffage (70% des aides en 2022, contre 21% pour l’isolation thermique).

L’électrification des équipements de chauffage ne doit pas éclipser les efforts indispensables d’isolation et d’économies d’énergie des bâtiments nécessaires à sa décarbonation. Le remplacement d’une chaudière individuelle au gaz par une pompe à chaleur n’empêche pas le bâtiment d’être une passoire thermique. Le changement du système de chauffage, sans travaux d’isolation, maintient un niveau de dépenses énergétiques et de maintenance élevé, ce qui pénalise le pouvoir d’achat des ménages et ne préserve pas des évolutions du prix des énergies. L’électrification massive du chauffage augmente les pointes électriques, emportant des risques sur la sécurité d’approvisionnement électrique de la France.

Il convient de donner la priorité à la réduction de la consommation d’énergie, donc à l’isolation, plutôt qu’au changement de système de chauffage, afin de réduire efficacement les factures et la précarité énergétique, et adapter les logements face au réchauffement climatique.

Cette mesure est cohérente avec la réforme de MaPrimeRénov’ qui vise un objectif de 200 000 rénovations performantes en 2024.

Afin d’assurer la recevabilité du présent amendement au titre de l’article 40, il est proposé de majorer de 1 million d’euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement de l’action « 02. Accompagnement transition énergétique » du programme « Énergie, climat et après-mines » par une minoration à due concurrence des mêmes crédits de l’action « 01 – Surveillance et sûreté maritimes » du programme « Affaires maritimes, pêche et aquaculture ». Cette baisse vise uniquement à respecter les règles de recevabilité, cet amendement n'a aucune intention de baisser les crédits de ce programme.