Projet de loi Projet de loi de finances pour 2023

Direction de la Séance

N°II-368

23 novembre 2022

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION AGRICULTURE, ALIMENTATION, FORÊT ET AFFAIRES RURALES

(n° 114 , 115 , 116)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

présenté par

M. DUPLOMB, Mme FÉRAT et M. TISSOT

au nom de la commission des affaires économiques


Article 27 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt

 

 

 

 

Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation

dont titre 2

9 000 000 

 

9 000 000 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture

dont titre 2

 

9 000 000 

 

9 000 000 

Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG)

 

 

 

 

Soutien aux associations de protection animale et aux refuges

 

 

 

 

TOTAL

9 000 000 

9 000 000 

9 000 000 

9 000 000 

SOLDE

 0

0

Objet

Cet amendement vise à multiplier par dix le million d’euros dédiés à la recherche de vaccins contre les épizooties, afin d’anticiper d’éventuelles crises similaires à celle de l’influenza aviaire, quand les maladies peuvent être traitées par vaccin. À cette fin, il procède à une augmentation de crédits de 9 M€.

S’agissant de l’influenza aviaire, la recherche sur un vaccin candidat est en cours et ne devrait pas aboutir avant le printemps 2023. Les rapporteurs pour avis de la commission des affaires économiques du Sénat regrettent que le Gouvernement n’ait pas su désamorcer les réticences des filières, craignant des blocages à l’exportation de la part des pays tiers, quand il était encore temps d’accélérer.

Si pour l’influenza aviaire, les verrous ne sont désormais plus budgétaires, mais réglementaires au niveau européen, et diplomatiques avec nos partenaires commerciaux et au sein de l’Organisation mondiale de la santé animale, l’influenza aviaire n’est ni la première, ni la dernière épizootie à laquelle notre élevage est et sera confronté.

Aussi, les rapporteurs pour avis M. Laurent Duplomb, Mme Françoise Férat et M. Jean-Claude Tissot proposent, conjointement avec Mme Marie-Christine Chauvin, présidente du groupe d’études Élevage, d’anticiper dès à présent les prochaines crises en faisant augmenter le ratio « dépenses préventives/dépenses curatives » par un effort supplémentaire dans la recherche sur la vaccination. Comparée au milliard d’euros d’indemnisations depuis l’an dernier, cette hausse ne paraît pas exagérée.

Surtout elle est en phase avec la conviction de la commission des affaires économiques que les solutions pour l’agriculture de demain sont à trouver dans la recherche et la science. Elle n’exonère pas les parties prenantes d’une réflexion sur des mesures complémentaires de prévention liées à notre modèle d’élevage.

En raison des règles touchant à la recevabilité financière des initiatives parlementaires, cet amendement :

- minore de 9 000 000 euros (hors titre 2) en AE et en CP l’action 4 Moyens communs du programme 215 Conduite et pilotage ;

- majore de 9 000 000 euros en AE et en CP l’action 2 Santé et protection des animaux du programme 206 Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation.