Projet de loi Financement de la sécurité sociale pour 2022
Direction de la Séance
N°987 rect. ter
8 novembre 2021
(1ère lecture)
(n° 118 , 130 , 122)
AMENDEMENT
C | Défavorable |
---|---|
G | |
Non soutenu |
présenté par
Mmes BOULAY-ESPÉRONNIER, PUISSAT et EUSTACHE-BRINIO, M. Bernard FOURNIER, Mmes LOPEZ et JOSEPH et MM. COURTIAL, CALVET, LEFÈVRE et MEURANT
ARTICLE 43
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Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement vise à renoncer au dispositif expérimental des « haltes soin addiction » mis en place, au plus tard, jusqu’au 31 décembre 2025, destiné à prendre la suite des salles de shoot (pudiquement nommées salles de consommation à moindre risque) en alliant soin, réduction des risques et accompagnement médico-psychosocial dans une approche intégrée des usages de drogue. Ces haltes pourront aussi être adossées à des CAARUD (centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction de risques pour usagers de drogue) où se décliner en version mobile.
Dans le détail, à Paris, plusieurs des neuf «Caarud» existants (centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) pourraient évoluer en salle de shoot, tout comme certains des quinze «Csapa» (centres de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie). Des lieux désaffectés seraient également à l'étude pour y installer des structures d'accueil.
Toutefois, multiplier les salles de shoot est vain sans la mise en place d’une politique de soins cohérente. Pour le thérapeute François Diot, ancien dirigeant d'un Caarud «Seuls 1 % des personnes qui fréquentent régulièrement la salle de consommation de la Gare du Nord demandent ensuite à être reçus dans un centre de soins ».Non seulement les salles de shoot ne soignent pas les toxicomanes, mais en plus leur présence rend le quartier invivable pour les riverains. Les riverains sont excédés des épisodes incompatibles avec la vie du quartier et générant une atmosphère particulièrement inquiétante pour les enfants des écoles alentours.
Il est nécessaire de mettre en place une filière complète, avec des centres de repos, d'accueil, puis des structures thérapeutiques et permettant une resocialisation des personnes. Un centre fermé, en Île-de-France ou ailleurs au vert, dans lequel une prise en charge psychiatrique, médicale permettrait de sortir durablement de l'addiction. Il accueillerait des patients pour une certaine durée, sans possibilité de sortie.
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.