Projet de loi Confiance dans l'institution judiciaire (PJL)
Direction de la Séance
N°160 rect.
23 septembre 2021
(1ère lecture)
(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)
(n° 835 , 834 )
AMENDEMENT
C | Défavorable |
---|---|
G | Défavorable |
Rejeté |
présenté par
MM. BENARROCHE et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, LABBÉ et PARIGI, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mme TAILLÉ-POLIAN
ARTICLE 2
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Alinéas 2 à 7
Supprimer ces alinéas.
Objet
Le groupe Ecologiste, Solidarité et Territoires s’oppose à l’instauration d’un délai maximum de l’enquête préliminaire. Il n’apparaît pas cohérent de régler la question de la durée de traitement des affaires par l’instauration de délais contraints fixés par le code de procédure pénale.
D’une part, l'étude d'impact souligne que la majorité des enquêtes préliminaires (entre 70% et 85%) durent moins de 6 mois. Cette réforme ne concernerait en réalité que 3,2% des enquêtes préliminaires qui, en 2020, allaient au-delà de 3 ans.
D’autre part, la charge qu’elle fera peser sur les parquets (afin de surveiller, pour toutes les enquêtes ouvertes, la durée des procédures) aura un effet contre-productif sur l’allégement de la charge de travail des magistrats et greffiers.
Enfin, ce sont essentiellement les affaires les plus complexes qui nécessitent un temps long, notamment les affaires d’homicides pour lesquelles une enquête peut se poursuivre dans la durée afin de ne pas laisser se prescrire une infraction, ou en matière économique et financière.
Par conséquent, il est proposé par cet amendement de revenir au cadre législatif actuel s’agissant de la durée de l’enquête préliminaire.
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.