Projet de loi Croissance et transformation des entreprises
Direction de la Séance
N°481 rect. bis
29 janvier 2019
(1ère lecture)
(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)
(n° 255 , 254 )
AMENDEMENT
C | Demande de retrait |
---|---|
G | Défavorable |
Rejeté |
présenté par
MM. HOUPERT, GUERRIAU et GRAND, Mmes DEROMEDI et GOY-CHAVENT, MM. DAUBRESSE, BONHOMME, LONGEOT et LAMÉNIE et Mme GARRIAUD-MAYLAM
ARTICLE 9
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Alinéa 32
1° Deuxième phrase
Après le mot :
également
rédiger ainsi la fin de cette phrase :
un commissaire aux comptes de sorte que le périmètre soumis au contrôle représente au moins une proportion, fixé par décret en Conseil d’État, du chiffre d’affaires cumulé de l’ensemble mentionné au premier alinéa.
2° Après la deuxième phrase
Insérer deux phrases ainsi rédigées :
Les sociétés contrôlées les plus contributives désignent un commissaire aux comptes par ordre décroissant de leur contribution au chiffre d’affaires cumulé de l’ensemble mentionné au premier alinéa, jusqu’à atteindre cette proportion. Les personnes ou entités contrôlantes s’assurent de la bonne application de cette mesure.
Objet
Cet amendement propose une solution alternative à la disposition retenue par la commission spéciale, ayant pour objectif de veiller à ce que le contrôle des groupes excédant les nouveaux seuils soit correctement assuré, de nature à éviter les risques d’abus et de contournement, tout en étant pleinement efficace et utile pour les sociétés.
La disposition retenue par la commission spéciale vient compléter les critères en application desquels les sociétés contrôlées doivent également désigner un commissaire aux comptes : celles dont l’activité représente une part importante du groupe, que ce soit en termes de total de bilan, de chiffre d’affaires ou de nombre de salariés, seraient également dans l’obligation de nommer un commissaire aux comptes.
Ce principe trouve son utilité dans le cas d’un petit groupe, mais perd de son efficacité pour les moyens et grands groupes.
En effet, le pourcentage du chiffre d'affaires par entités dans l'ensemble varie en fonction du nombre d'entités dans le groupe : plus le groupe est important, plus le poids relatif de chaque entité dans l'ensemble est faible. En appliquant un pourcentage uniforme, comme cela a été retenu, une faille de contrôle des comptes est créée dans les groupes les plus importants.
C'est pourquoi cet amendement propose de rendre obligatoire la nomination d’un commissaire aux comptes dans les filiales les plus contributives jusqu’à ce que le périmètre d’audit ainsi couvert représente 70% du chiffre d’affaires cumulé de l’ensemble. Ayant entendu les craintes exprimées par la commission spéciale concernant les difficultés d’application de cette mesure, cet amendement propose d’atteindre les 70% de couverture en contrôlant prioritairement les filiales les plus contributives, par ordre décroissant.
Seule la notion de couverture de chiffre d’affaires permet d’assurer une sécurité financière pour les groupes, en évitant les risques d’abus et de contournement
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.