- Appartenance politique :
- Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
- État civil :
- Né le 17 avril 1908
Décédé le 11 janvier 2000 - Profession :
- Attaché d'agent de change en retraite
- Département :
- Hauts-de-Seine
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
TRICON (Emile Henri)
Né le 17 avril 1908 à Paris
Décédé le 11 janvier 2000 à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine)
Député de la Seine de 1963 à 1967, puis des Hauts de Seine de 1967 à 1973
Sénateur des Hauts-de-Seine de 1986 à 1988
Emile Tricon naît le 17 avril 1908 dans le Xe arrondissement de Paris. Il devient attaché d'agent de change au début des années 1930 et s'installe à Bois-Colombes, au nord-ouest de Paris. Il s'engage jeune en politique puisqu'à 27 ans seulement il devient conseiller municipal de Bois-Colombes, mandat qu'il conservera sans interruption pendant 26 ans. Mobilisé en septembre 1939, il est fait prisonnier au moment de la débâcle mais parvient à s'évader. Toujours membre du conseil communal, il participe durant la guerre à la Résistance en région parisienne. En 1947, Emile Tricon rejoint le Rassemblement du peuple français (RPF), début d'un engagement gaulliste qui ne s'éteindra jamais, de l'Union pour la nouvelle République (UNR) au Rassemblement pour la République (RPR). C'est d'ailleurs sous l'étiquette gaulliste qu'il est élu maire de Bois- Colombes en avril 1953 et sera constamment reconduit à cette fonction jusqu'à son entrée au Sénat en 1986. Pendant les 33 ans passés à la mairie, Emile Tricon modifie en profondeur l'aspect de la ville. Il entreprend la reconstruction du marché central, le percement de l'avenue du général de Gaulle, le lancement de plusieurs écoles, garderies et espaces culturels, l'édification d'un gymnase. La petite cité de 25 000 habitants environ, qui avait beaucoup souffert après-guerre du départ de l'usine Hispano-Suiza (le quart des recettes municipales), devient une florissante commune pavillonnaire à l'atmosphère provinciale. A l'écart des grands axes routiers et de leurs nuisances, mais bien desservie par le train, elle accueille de nombreux salariés parisiens. En 1966, le maire accepte la proposition du docteur Lang, maire d'une ville de Bavière, Neu-Ulm, de jumeler Bois- Colombes avec la ville allemande. Cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre de la réconciliation franco- allemande initiée par le tandem de Gaulle/Adenauer, est alors encore assez rare et Bois-Colombes fait bientôt figure de modèle sur ce plan.
Le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 favorise l'ascension politique de ce fidèle gaulliste. Il entre au Conseil général de la Seine (11e section) dès l'année suivante et y prend d'emblée la vice-présidence chargée des finances. Il restera à l'assemblée départementale de la Seine puis des Hauts-de-Seine jusqu'en 1994 (le département des Hauts-de-Seine est créé par une loi de 1964 et entre en fonctionnement début 1968). Ce notable gaulliste, qui est une figure importante de l'UNR de la région parisienne, figure sur la liste de son parti aux élections sénatoriales de 1959 mais n'est pas élu. En janvier 1963, il entre toutefois à l'Assemblée comme suppléant de l'UNR Maurice Bokanowski, qui avait été élu aux législatives de l'année précédente et qui doit céder son siège en intégrant le Gouvernement comme ministre de l'industrie. Inscrit au groupe UNR, il est élu en
1967 dans la IIIe circonscription des Hauts-de-Seine et reconduit en 1968 dans la même circonscription. Il est élu
secrétaire de la commission de la défense nationale et des forces armées en juillet 1968. Maire, conseiller général et député, tous ces mandats lui permettent de renforcer son influence et ses réseaux dans le département et la région parisienne. Il y cumule rapidement les responsabilités au sein de divers établissements et régies. Dès juillet 1962, il vice-préside ainsi la Régie autonome des transports parisiens (RATP) et conservera la fonction jusqu'en 1969. En 1965, il entre au conseil d'administration du district de la région de Paris qu'il vice-préside à partir de 1967. Il est également administrateur du riche et puissant EPAD (établissement public pour
l'aménagement de la Défense, créé en 1958) dans les années 1960. Il se trouve ainsi bien placé pour être un témoin mais surtout un acteur privilégié de la réorganisation administrative, de la croissance économique et du développement urbanistique de l'ouest parisien.
Dès le milieu des années 1960, il se rapproche de Charles Pasqua, alors n° 2 du Service d'action civique, le service d'ordre du parti gaulliste. Il favorise la carrière politique de ce dernier dans les Hauts-de-Seine en lui obtenant l'investiture du parti lors des législatives de 1968. Charles Pasqua, élu député, le remplace à la tête de la fédération départementale en 1973. Cette même année, Emile Tricon quitte l'Assemblée nationale. Lors des législatives, il n'est que le suppléant du candidat UDR Marc Zamansky qui est battu. Ayant renoncé provisoirement à ses mandats nationaux, Emile Tricon, qui garde la confiance des responsables du parti gaulliste de l'après 1974 (Jacques Chirac et surtout Charles Pasqua), se recentre dans la deuxième moitié des années 1970 et la première moitié des années 1980 sur ses mandats locaux (en 1976, il entre au Conseil régional d'Ile-de- France) et ses responsabilités dans des établissements publics départementaux et régionaux (dès 1975, il devient membre du syndicat des transports de la région parisienne et continue de siéger à l'EPAD).
Réélu maire de Bois-Colombes en 1983 à 75 ans, il démissionne de son mandat en novembre 1986 (laissant la place à son adjoint Jean-François Probst) pour devenir sénateur des Hauts-de-Seine en remplacement de Charles Pasqua, dont il était le suppléant, et qui vient d'être nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Jacques Chirac. Il quitte le Palais du Luxembourg le 10 mai 1988 pour permettre à Charles Pasqua de retrouver son siège au Sénat après la défaite de la droite aux législatives. Entre temps, membre du groupe RPR au Sénat, Emile Tricon siège à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. La brièveté de son passage au Sénat ne lui permet pas d'accomplir une oeuvre législative importante. En
1987, il participe néanmoins à la discussion d'un projet de loi sur la fonction publique territoriale modifiant les dispositions relatives à l'aménagement du régime dérogatoire des communes des départements des Hauts-de- Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val de Marne.
Il décède le 11 janvier 2000. Le conseil municipal de Bois-Colombes a rebaptisé le square en face de la mairie « square Emile Tricon » en hommage à ses 59 ans passés au service de la cité. Emile Tricon était officier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre national du Mérite. Il était titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de Guerre 1939-1945, de la médaille des Evadés et de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.
Elu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 10 mai 1988 (démissionnaire)
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Emile TRICON
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