- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
- État civil :
- Né le 12 mars 1948
Décédé le 27 juin 2013 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Haut-Rhin
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
LORRAIN (Jean-Louis)
Né le 12 mars 1948 à Metz (Moselle)
Décédé le 27 juin 2013 à Rixheim (Haut-Rhin)
Sénateur du Haut-Rhin de 1995 à 2004 et de 2010 à 2013
Fils d'un inspecteur à la SNCF, Jean-Louis Lorrain voit le jour le 12 mars 1948 à Metz. Après avoir fréquenté le lycée Saint-Vincent à Nancy, il étudie à la faculté de médecine de cette ville où il obtient un doctorat en médecine en 1974.
Il s'installe ensuite dès cette année à Landser, dans le Haut-Rhin. Il ne quitte dès lors plus cette petite commune située au sud de Mulhouse, près du parc régional des Ballons des Vosges, où il exerce comme médecin généraliste. C'est aussi sur ces terres alsaciennes que Jean-Louis Lorrain, profondément attaché aux valeurs de la démocratie-chrétienne, débute sa carrière politique. Il est élu maire de Landser en 1977 sous l'étiquette du Centre des démocrates sociaux. Reconduit à quatre reprises, il administre cette commune sans interruption jusqu'en 2008. Il est également élu conseiller général du canton de Sierentz en 1979. Vice-président du conseil général du Haut-Rhin de 1985 à 2001 puis à partir de 2008, il conserve son siège à l'assemblée départementale jusqu'en 2011. À cette date, il est battu par Daniel Adrian, devenu maire de Landser en 2008. Il est par ailleurs président du syndicat intercommunal à vocations multiples du pays de Sierentz de 1983 à 2001.
Son grand intérêt pour les questions sociales et sanitaires le conduit à exercer d'importantes responsabilités dans ce domaine. Au conseil général du Haut-Rhin, il est ainsi chargé des affaires sociales de 1985 à 1998 puis de la solidarité à partir de 2008. Il préside aussi le conseil d'administration du centre hospitalier de Rouffach de 1983 à 2010 et l'Institut supérieur de service social de Mulhouse à partir de 1998.
Fort de son implantation locale, il brigue un mandat sénatorial aux élections du 24 septembre 1995. Membre de l'Union pour la démocratie française, il se présente sur la liste conduite par Hubert Haenel, sénateur-maire RPR de Lapoutroie, contre l'avis des instances de son parti qui ont investi d'autres candidats. Au premier tour, il obtient 580 des 1 709 suffrages exprimés, devancé seulement par Hubert Haenel qui est reconduit avec 1 041 voix. Jean-Louis Lorrain est élu sénateur du Haut-Rhin au second tour avec 874 des 1 671 suffrages exprimés.
Il perd cependant son fauteuil sénatorial lors des élections du 26 septembre 2004. Il est en effet victime de la division de la droite, qui présente cinq listes. Avec 532 des 1 800 suffrages exprimés, la liste officielle de l'Union pour un mouvement populaire sur laquelle il figure en troisième position n'obtient que deux sièges : ils reviennent au sortant Hubert Haenel et au maire de Ranspach-le-Bas Catherine Troendlé. Il retrouve toutefois un siège au Palais du Luxembourg à partir du 7 mars 2010 à la suite de la nomination d'Hubert Haenel au Conseil constitutionnel.
Au Sénat, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste en 1995 puis rejoint celui de l'UMP en 2002. Titulaire d'un second doctorat en éthique et sciences du vivant, obtenu en 2009 à l'université de Paris-XI, maître de conférences associé à l'université de Haute-Alsace et membre du Centre européen d'enseignement et de recherche en éthique au sein de l'université de Strasbourg, il consacre une grande partie de son intense action sénatoriale aux questions de santé et d'éthique. Il siège ainsi naturellement au sein de la commission des affaires sociales qu'il vice-préside de 1998 à 2004 et de 2011 à 2013. Il est aussi membre de nombreux organismes sanitaires : le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé, le comité national de l'organisation sanitaire et sociale, le Conseil national du sida, la Commission nationale d'agrément des associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé.
Il rapporte par ailleurs de nombreux textes législatifs sur des questions sanitaires variées : les risques de lésions auditives lors de l'écoute de baladeurs et de la fréquentation des discothèques (1997), les droits des malades et la qualité du système de santé (2002), la responsabilité civile médicale (2002), la politique de santé publique (2004) ou la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques (2011). Il intervient également en séance publique à propos de la bioéthique (2003), de la loi hôpital (2010), des recherches impliquant la personne humaine (2010) ou du renforcement de la sécurité sanitaire du médicament (2011).
Il prend en outre part à la présentation des rapports sur les projets de loi annuels de financement de la sécurité sociale de 2000 à 2003. Il est du reste membre du conseil de surveillance du Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie à partir de 2001.
La jeunesse occupe une place particulière dans ses préoccupations. Le ministre de l'éducation nationale François Bayrou le charge ainsi en 1997 d'une mission temporaire sur les violences scolaires, travail qu'il poursuit au Sénat et qui donne lieu à la publication d'un rapport parlementaire en 1998. Il présente ensuite en 2003 un rapport d'information sur l'adolescence en crise ainsi qu'un rapport sur le projet de loi relatif à l'accueil et la protection de l'enfance.
Plus largement, il s'intéresse à l'ensemble des questions sociales. Après avoir voté la loi constitutionnelle sur l'égalité entre les femmes et les hommes en 1999, il devient vice-président de la délégation du Sénat aux droits des femmes jusqu'en 2001. Il est également rapporteur pour avis des aspects sociaux du budget de l'outre-mer en 1998 et 1999 ainsi que du projet de loi d'orientation pour l'outre-mer en 2000. Il ne cesse en outre d'attirer l'attention sur les plus démunis, qu'il s'agisse des sans-abri ou des étrangers malades menacés d'expulsion. Il est aussi membre du Conseil supérieur du travail social à partir de 2010.
Européen convaincu, le sénateur alsacien siège également à la commission des affaires européennes de la Haute Assemblée et représente le Sénat au sein de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à partir de 2011.
Membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, il vote la loi d'orientation et d'incitation sur la réduction du temps de travail en 1998, la loi sur le pacte civil de solidarité en 1999, la loi constitutionnelle sur l'organisation décentralisée de la République en 2002, la loi de réforme des collectivités territoriales en 2010 et la loi constitutionnelle sur l'équilibre des finances publiques en 2011.
Chevalier de la Légion d'honneur, il disparaît brutalement le 27 juin 2013 à Rixheim, terrassé par un mal foudroyant à l'âge de soixante-cinq ans. Il aura ainsi siégé treize années au Sénat.
Elu le 24 septembre 1995 jusqu'au 30 septembre 2004 (non réélu)
Redevenu Sénateur le 7 mars 2010 (en remplacement de M. Hubert Haenel, nommé
membre du Conseil constitutionnel)
Fin de mandat le 27 juin 2013 (décédé)
Vice-Président de la commission des affaires sociales
Vice-Président de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des
chances entre les hommes et les femmes
Membre de la commission des affaires européennes
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Louis LORRAIN
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