- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Union Centriste
- État civil :
- Né le 11 septembre 1920
Décédé le 29 septembre 2004 - Profession :
- Maraîcher
- Département :
- Savoie
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
BLANC (Jean-Pierre)
Né le 11 septembre 1920 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie)
Décédé le 29 septembre 2004 à La Ravoire (Savoie)
Sénateur de Savoie de 1968 à 1995
Né à Saint-Jean-de-Maurienne dans un milieu de maraîchers, Jean-Pierre Blanc poursuit sa scolarité jusqu'à la fin du collège. Travaillant d'abord avec sa famille, il s'installe ensuite à son compte en 1947 dans la périphérie de Chambéry. La même année, il se fait élire conseiller municipal de son bourg, La Ravoire, dont il devient de suite premier adjoint au maire. De sensibilité démocrate-chrétienne, ancien des Jeunesses agricoles chrétiennes, il se rapproche naturellement du Mouvement républicain populaire. Aux élections municipales suivantes, en 1953, il prend le siège de premier magistrat de sa commune. Il ne quittera ce poste que 48 ans plus tard, en 2001. A la faveur de la métropolisation touchant Chambéry, il accompagne la mutation de la Ravoire qui, d'un bourg de 2 000 habitants, devient une petite ville de 7 500 habitants. Jean-Pierre Blanc fait ainsi construire les infrastructures indispensables au développement démographique : groupes scolaires, nouvelle mairie, bibliothèque ou encore centre polyvalent d'action sociale. Ce passionné de théâtre est aussi à l'origine de la création du centre culturel.
L'élu de Savoie s'inscrit également dans la politique départementale en se faisant élire, dès 1961, conseiller général du canton de Chambéry-Sud. A partir de 1964, il est un des plus fidèles soutiens du président Joseph Fontanet qu'il côtoie par ailleurs au sein du parti démocrate-chrétien. Avec le retour de la droite à la présidence en 1982, Jean-Pierre Blanc devient, pendant 16 ans, le premier vice-président du RPR Michel Barnier. Bien qu'il change de canton en 1973 pour celui dont sa commune est le chef-lieu, il reste membre de l'assemblée départementale jusqu'en 1998 sous les couleurs du MRP, du Centre démocrate puis du Centre démocratie et progrès et, enfin, de l'UDF. Il est d'ailleurs le chef du parti en Savoie dès sa fondation. Comme pour les élections municipales, il réunit sur son nom, dès le premier tour, au minimum 60% des voix. En 1998, il soutient avec succès Patrick Mignola, son adjoint à la jeunesse et à la culture. En 2001, c'est aussi à lui qu'il transmet la première magistrature de sa ville. L'assemblée de la région Rhône-Alpes lui réussit également puisqu'il y est nommé puis élu de 1973 à 1998.
Septembre 1968 marque le début de la carrière sénatoriale de Jean-Pierre Blanc. Une fois au palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union centriste avec l'étiquette Progrès et démocratie moderne. D'abord membre de la commission des lois, de la législation, du suffrage universel, du règlement et de l'administration générale jusqu'en 1971, il change ensuite définitivement pour la commission des affaires culturelles. Réélu en 1977 et 1986, Jean-Pierre Blanc est l'auteur de plusieurs propositions de loi et de résolution, pose de nombreuses questions écrites et orales au Gouvernement, et intervient régulièrement en séance publique. En 1970, il est rapporteur de deux propositions de loi tendant à abaisser l'âge d'éligibilité des députés, des conseillers généraux et des conseillers municipaux. Favorable à la décentralisation, dont il vote les grandes lois en 1972 et 1982, il se soucie aussi beaucoup des finances locales. Elu de terrain, les problématiques du transfert des prérogatives fiscales et de leur aménagement lui sont extrêmement familières. C'est dans cette logique que, le 11 septembre 1984, il dépose une proposition de loi ayant pour objet d'augmenter le montant de la dotation globale d'équipement pour les petites communes.
Ce père de 8 enfants s'attarde aussi sur les problèmes d'éducation. La question du financement de l'école libre, thème important chez les démocrates-chrétiens, revient ainsi à plusieurs reprises. Jean-Pierre Blanc s'associe à plusieurs propositions de loi en 1986, 1990 et 1993, visant à augmenter la part du financement public des établissements d'enseignement privés par les collectivités territoriales.
Enfin, le thème essentiel de son activité parlementaire est l'agriculture. L'ancien maraîcher, élu d'un département de polyculture, entend défendre une filière qu'il connaît bien. Des vins AOC à l'agriculture biologique, en passant par les problèmes de taxation des terres agricoles, son action couvre un large éventail. Mais ce chevalier de l'ordre du Mérite agricole voit aussi plus large et sait replacer ces questions dans leur contexte européen et mondial. Ainsi s'inquiète-t-il régulièrement de la PAC et des négociations engagées au sein du GATT sur ce volet,
Jean-Pierre Blanc vote la loi Royer sur la défense du petit commerce et de l'artisanat en 1973, la loi abaissant de l'âge de la majorité, et la loi Veil sur la légalisation de l'IVG en 1974, la loi sur le divorce en 1975. En 1981, il soutient la loi Peyrefitte renforçant la sécurité publique, mais se prononce contre l'abolition de la peine de mort. L'année suivante, il vote la loi réformant les prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage et, en 1988, la loi portant création du RMI. En 1992, il est favorable au traité de Maastricht. Alors que la droite l'emporte à l'Assemblée nationale, il vote, comme ses collègues de l'UDF, la réforme de la sécurité sociale en 1993.
Battu aux élections sénatoriales en 1995, Jean-Pierre Blanc, âgé de 75 ans, devient sénateur honoraire. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur par Jacques Chirac, en juillet 1996. Sa carrière politique s'achève sur son départ de la mairie en 2001, après 54 ans de mandats électoraux.
Elu le 22 septembre 1968
Réélu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 1er octobre 1995 (non réélu)
Membre du Groupe Union Centriste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Pierre BLANC
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