Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 21 juin 1905
Décédé le 1er décembre 1997
Profession :
Médecin
Département :
Oise
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

NATALI (Jean)

Né le 21 juin 1905 à Mazzola (Corse)

Décédé le 1er décembre 1997 à Nice (Alpes-Maritimes)

Sénateur de l'Oise de 1965 à 1992

Jean Natali naît dans une famille d'agriculteurs corses de la région de Corte. Après des études secondaires dans cette ville, il gagne Bordeaux où il est élève à l'École de santé navale. Il mène, dans les années 1930, une carrière de médecin dans l'Empire colonial français, en Côte-d'Ivoire puis à Dakar, comme chef de service à l'hôpital colonial. En 1939, il s'installe à Madagascar. Il est d'abord médecin à Tamatave puis chirurgien à Diégo-Suarez. En novembre 1942, il rallie la France combattante du général de Gaulle et participe à la guerre comme chef du service de santé des Forces navales françaises libres.

Dégagé des cadres à sa demande en 1947, il retourne dans sa Corse natale où il exerce la fonction de maire de Mazzola jusqu'en 1965 et se consacre à l'action politique dans les rangs gaullistes. Il est un des chefs du Rassemblement du peuple français (RPF) en Corse et appartient au conseil national de ce mouvement. Aux élections législatives de 1951, il est le second du maire d'Ajaccio, Antoine Serafini, sur la liste présentée par le RPF mais n'est pas élu. En 1955, il dirige successivement deux cabinets de ministres gaullistes, celui de Raymond Schmittlein, ministre de la Marine marchande de Pierre Mendès France, puis celui du général Koenig, ministre de la Défense nationale et des Forces armées d'Edgar Faure. Il est ensuite, et jusqu'en 1958, conseiller de l'Union française pour les républicains sociaux, dont il dirige d'ailleurs l'action en Corse.

Au début de la Cinquième République, Jean Natali opère un déplacement de son action publique de la Corse vers le département de l'Oise. C'est par l'intermédiaire de Marcel Dassault, parlementaire de l'Oise, dont il est le médecin en même temps que le conseiller politique, que se réalise son installation dans le sud de la Picardie. En 1958, il est le suppléant de Marcel Dassault, député de la première circonscription de l'Oise. En janvier 1959, les électeurs du canton de Crèvecoeur-le-Grand l'élisent conseiller général. En avril 1959, il est candidat isolé aux élections sénatoriales dans l'Oise mais n'est pas élu. Aux élections législatives de 1962, Marcel Dassault en fait à nouveau son suppléant. En octobre 1964, il est nommé membre de la Commission de développement régional (CODER) de la Picardie.

Aux élections sénatoriales de septembre 1965, Jean Natali est troisième sur la liste républicaine d'Union et de progrès social, emmenée par les sénateurs sortants Amédée Bouquerel et Hector Dubois. La liste entière est élue. Jean Natali rassemble sur son nom 744 des 1 503 votants. Comme Amédée Bouquerel, Jean Natali rejoint le groupe de l'Union pour la nouvelle République (UNR). Il est nommé membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. En octobre 1966, il rejoint la commission des affaires sociales puis en démissionne en mai 1967 pour devenir membre de la commission des affaires économiques et du Plan. En octobre 1971, il siège à nouveau à la commission des affaires sociales.

En décembre 1967, il ne prend pas part au vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances. En avril 1969, il est exclu du groupe de l'Union des démocrates pour la République (UDR) pour avoir appelé à voter « non » au référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Il s'apparente néanmoins au groupe gaulliste dès novembre 1969 puis en devient à nouveau membre un an plus tard. En 1972, il vote la loi portant création et organisation des Régions et, en 1973, la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat.

Dans l'Oise, il poursuit sa carrière d'élu local au Conseil général jusqu'en 1985, et entre, en 1973, au Conseil régional de Picardie. Il participe également aux travaux du Comité d'expansion économique de l'Oise, du Comité de l'office de coopération intercommunale de l'Oise, du Comité anti-tuberculeux d'entraide et d'éducation sanitaire, et préside, dans son département, les services de la protection civile.

Aux élections sénatoriales de septembre 1974, Amédée Bouquerel, Hector Dubois et Jean Natali reconstituent leur liste Républicaine d'Union et de Progrès social et sont réélus sénateurs de l'Oise. Jean Natali obtient 1 080 voix sur 1 597 votants. Il retrouve le groupe de l'Union des démocrates pour la République (UDR) ainsi que la commission des affaires sociales. En octobre 1977, il est nommé membre de la commission des affaires économiques et du Plan. Il en démissionne en mai 1978 et revient alors à la commission des affaires sociales. En 1974, il vote en faveur de l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans, mais contre la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse. En 1975, il vote contre la loi portant réforme du divorce. En 1981, il approuve la loi Peyrefitte puis vote contre l'abolition de la peine de mort. Il approuve, en 1982, la loi Defferre sur la décentralisation ainsi que la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage.

En septembre 1983, Amédée Bouquerel, Jean Natali et Michel Souplet forment une liste républicaine d'Union de l'opposition nationale dans l'Oise. Mais une seconde liste, constituée de l'ancien suppléant de Jean Natali, Michel Dupuy, de Guy Dessesart du Centre national des indépendants et paysans, et de Michel Gorin de l'Union pour la démocratie française (UDF), est également en lice. Elle n'empêche pas la victoire des trois candidats de la première liste. Jean Natali recueille 1 191 voix parmi les 1 902 votants. Il s'inscrit à nouveau au groupe gaulliste, devenu depuis 1976 celui du Rassemblement pour la République (RPR). Il est nommé membre de la commission des affaires étrangères et y siège pendant toute la durée de son mandat. En 1988, il vote en faveur de la loi relative au revenu minimum d'insertion et, en 1992, contre la loi constitutionnelle permettant l'adoption des accords de Maastricht.

Âgé de 87 ans en 1992, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat sénatorial, qu'il a exercé pendant 27 ans. Jean Natali meurt, retiré de la vie publique, le 1er décembre 1997. Il était commandeur de la Légion d'honneur depuis 1957, commandeur du Mérite civil depuis 1963, chevalier du Mérite maritime, détenteur de la Croix du combattant volontaire de la Résistance, et commandeur du Nicham Iftikar.

Elu le 26 septembre 1965
Réélu le 22 septembre 1974
Réélu le 25 septembre 1983
Fin de mandat le 1er octobre 1992 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean NATALI

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