- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
- État civil :
- Né le 26 février 1908
Décédé le 10 novembre 1980 - Profession :
- Chirurgien
- Département :
- Sarthe
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
MAURY (Jacques, Flavien, René)
Né le 26 février 1908 au Mans (Sarthe)
Décédé le 10 novembre 1980 au Mans (Sarthe)
Sénateur de la Sarthe de 1968 à 1977
Fils d'industriel, Jacques Maury naît au Mans en 1908. Il effectue ses études secondaires au collège Sainte-Croix du Mans, puis au lycée Saint-Louis à Paris. Reçu au concours de l'école centrale, il se dirige ensuite vers des études de médecine à l'école de médecine d'Angers, puis à la faculté de médecine de Paris. En 1929, il devient externe aux hôpitaux de Paris. Interne entre 1933 et 1938, il s'installe aussitôt après comme chirurgien à la clinique du Pré-au-Mans. Mobilisé en 1939, il met ses compétences au service de l'armée française en tant que médecin capitaine. Au lendemain de la guerre, il poursuit sa carrière de chirurgien au centre hospitalier du Mans, où il est nommé chef de service entre 1959 et 1975.
Dès la Libération, il milite au Mouvement républicain populaire (MRP), dont il est tout d'abord secrétaire fédéral, avant d'en prendre la présidence. Il est élu conseiller municipal en 1947, et occupe le poste de deuxième adjoint aux côtés du maire du Mans, Jean-Yves Chapalain. Aux élections municipales de 1965, il se présente sur sa propre liste et remporte les élections. Il est réélu en 1971. Durant ces deux mandats successifs, la ville se transforme. D'importants travaux sont réalisés sur les voies de rocade, le réseau d'assainissement, les zones industrielles et l'université. La société des transports en commun de l'agglomération mancelle est créée, ainsi que le projet du parc naturel. La rénovation du vieux Mans est mise en route. Le maire, président de l'office HLM, permet la construction de nombreux immeubles et de groupes scolaires. Elu conseiller général de la Sarthe dans le deuxième canton de 1955 à 1967, puis dans le sixième canton à partir de 1967, il assure la présidence du Conseil général de 1964 à 1967, et de la communauté urbaine du Mans à partir de 1972, date de sa création.
Il se présente aux élections sénatoriales en 1968. Dans sa profession de foi, il regrette la disparition programmée du « grand Conseil des communes de France » et rappelle le rôle décisif des sénateurs dans les politiques régionales, départementales et communales. « La Sarthe, comme sa voisine la Mayenne, explique-t-il, a toujours contesté son rattachement à Nantes, métropole de la région dite Pays de Loire. Comme président du Conseil général au Mans, comme membre de la CODER [commission de développement économique régional des Pays de la Loire] à Nantes, j'ai protesté à maintes reprises ; comme maire du Mans, j'ai poursuivi mes efforts pour que le Mans soit retenu comme centre régional du bassin parisien et j'ai obtenu gain de cause. Je continuerai à oeuvrer dans ce sens pour que la Sarthe ait enfin dans la politique de régionalisation la place à laquelle elle peut prétendre de par sa position géographique, son potentiel économique et son rayonnement culturel ». Concernant le département, il souligne l'importance de l'agriculture et demande à ce que les aides apportées par l'Etat soient mieux réparties au sein du Conseil général. Il affirme la nécessité d'un soutien au département dans sa politique d'investissements et de modernisation, par des prêts à des taux qui permettent « une exploitation rentable et une compétitivité suffisante dans le cadre du Marché Commun ». Ainsi, pour éviter la désertification du milieu rural, il préconise « le relèvement du revenu individuel de l'exploitant ». En outre, il considère que le tourisme doit être davantage développé en zone rurale, ainsi que le commerce et l'artisanat. Enfin, il souhaite prévoir de nouvelles créations d'emploi dans le secteur tertiaire. En matière de politique communale, il demande que soit accordée une plus grande autonomie aux communes, grâce à une réforme des finances locales.
Jacques Maury est élu sénateur de la Sarthe le 8 octobre 1968. Il s'inscrit au groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès (UCDP), et siège à la commission des affaires sociales durant toute la durée de son mandat. Très engagé au niveau local, il se montre discret dans ses interventions au Sénat. Il participe cependant activement à la discussion sur le projet de loi portant sur la réforme hospitalière, le 4 novembre 1970. En 1972, il est nommé membre de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions de la proposition de loi relative aux conditions d'exercices des professions de chirurgien dentiste, de sage- femme, des médecins, et sur le code de la santé publique et l'organisation des professions médicales. Il est également membre de plusieurs autres commissions mixtes paritaires qui relèvent du domaine de l'aérospatiale (1972), des personnes handicapées ou des conditions d'accès à la retraite de certains travailleurs manuels (1975).
Ses travaux pour la commission des affaires sociales ne se limitent pas aux frontières nationales : il dépose un rapport d'information, fait au nom de cette commission, à la suite d'une mission d'information au Cameroun, au Gabon et en République Populaire du Congo, pour y étudier certains problèmes sanitaires et sociaux, le 30 septembre 1977.
Au cours de son mandat parlementaire, l'élu sarthois s'abstient sur la loi portant création et organisation des régions (1972). Il vote pour la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), pour la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité, pour la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974), et pour le projet de loi portant sur la réforme du divorce (1975).
L'année où son mandat municipal prend fin, Jacques Maury est battu aux élections sénatoriales. Il quitte le Palais du Luxembourg le 2 octobre 1977 et s'éteint au Mans trois ans plus tard. Son rôle dans l'équipement en tant que maire du Mans et président du Conseil général, ainsi que ses engagements dans le domaine de la santé, sont unanimement reconnus : il était vice-président de la société d'équipement de la Sarthe, correspondant pour la Sarthe du Mouvement européen, président d'honneur du groupe de la défense des vieux travailleurs et des économiquement faibles de la Sarthe, président de l'ordre départemental des sages-femmes, administrateur de la caisse primaire de Sécurité Sociale de la Sarthe, président départemental et vice-président régional du syndicat des maisons de santé.
Il est l'auteur d'une thèse de médecine, soutenue à Paris en 1938, portant sur les appendicites pelviennes.
Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (non réélu)
Membre du Groupe de l'Union Centriste des Démocrates de Progrès
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques MAURY
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