- Appartenance politique :
- Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
- État civil :
- Né le 20 août 1906
Décédé le 31 mars 1988 - Profession :
- Administrateur de sociétés
- Département :
- Seine-et-Oise
-
Ancien sénateur de la Ve République
Accéder à la notice de Roger LACHEVRE sous la IVe République
Travaux parlementaires
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
LACHÈVRE (Roger)
Né le 20 août 1906 à Paris
Décédé le 30 mars 1988 (*) à Pontoise (Val d'Oise)
Sénateur de Seine-et-Oise de 1952 à 1958
Roger Lachèvre naît le 20 août 1906 à Paris. Il est trop jeune encore, lorsqu'éclate la première guerre mondiale en 1914, pour participer aux combats qui mènent la France à la victoire de 1918. En 1939, Roger Lachèvre sert son pays avec un courage sans faille qui lui vaut, après la Libération, la croix de guerre 1939-1945 avec palme.
Son expérience professionnelle est diverse : officier de marine marchande, éditeur, imprimeur, enfin journaliste et directeur de l'Avenir de l'Ile-de-France. Il assure également l'importante fonction de président du syndicat de la presse de Seine-et-Oise.
Son sens aigu des responsabilités l'amène à remplir le mandat de conseiller municipal de Pontoise, puis celui de sénateur. Il est en effet élu le 18 mai 1952 sénateur de Seine-et-Oise. A son arrivée au Conseil de la République, il s'inscrit au groupe des Républicains Indépendants.
Membre éminent de la commission de la marine et des pêches (1952-1958) - dont il accède à la présidence à partir de juillet 1955 - il est aussi membre de la commission de l'intérieur (1952-1958), de la commission de la France d'Outre-mer (1953-1958), de la commission d'enquête sur les subventions et les prêts accordés à une société industrielle de la Manche, ainsi que sur les incidents survenus dans la mise en service des paquebots Flandres et Antilles (1953) ; enfin, il est membre de la commission de la famille, de la population et de la santé publique (1955).
Même s'il est avant tout un spécialiste des questions relatives à la marine marchande, Roger Lachèvre intervient dans des discussions concernant des domaines très divers. Ainsi, dès 1952, il prend part au débat sur les dépenses de fonctionnement des services de l'éducation nationale.
En 1953, il intervient en qualité de rapporteur dans la discussion du projet de loi sur la sauvegarde de la vie humaine et l'habitabilité à bord des navires, et participe à la discussion du budget de la marine marchande pour 1954.
Au fil des sessions, le rythme de ses interventions s'intensifie. En 1954, il dépose une proposition de résolution visant à rendre obligatoire l'installation d'une autoalarme sur tous les navires équipés en radio-téléphonie, et soutient deux rapports, au nom de la commission de la marine et des pêches. Il propose également un amendement sur la proposition de loi concernant les annonces judiciaires et légales et un amendement sur les tarifications postales maritimes dans la discussion du budget de la marine marchande.
Lors de la session de 1955, il dépose une proposition de résolution relative à la construction d'un navire nécessaire au renouvellement de la flotte passagère française sur l'Atlantique Nord. Il présente trois rapports, au nom de la commission de la marine et des pêches dont deux en qualité de rapporteur et de président. Il participe en outre à la discussion du projet de loi de finances pour 1955 et explique son vote sur la proposition de loi relative à l'élection des membres de l'Assemblée nationale. En 1956, il est sur tous les fronts : déposant une proposition de résolution sur des aides éventuelles aux agriculteurs de Seine-et-Oise victimes des gelées de février, et une proposition de loi tendant à instituer un statut des concessionnaires de marques, présentant deux rapports d'enquête, un avis sur le deuxième plan de modernisation et d'équipement et intervenant sur la question du renforcement des pouvoirs spéciaux donnés au gouvernement en Algérie.
Lors des sessions des années 1957 et 1958, Roger Lachèvre poursuit son action, ne présentant pas moins de huit rapports au nom de la commission de la marine et des pêches. Il intervient notamment dans l'hémicycle pour interroger le ministre des affaires économiques et financières sur les circonstances des commandes de certains armateurs étrangers à des chantiers français. Il joue également un rôle décisif dans les débats sur la cession du navire « Pasteur » à une compagnie allemande, soulignant qu'« il ne suffit pas d'avoir des navires, il faut pouvoir les exploiter ».
Roger Lachèvre participe également aux débats qui intéressent plus particulièrement les Républicains indépendants : en novembre 1957, lors du congrès départemental de Seine-et-Oise, il défend la nécessité d'une réforme électorale et l'adoption d'une loi électorale à base majoritaire.
Roger Lachèvre vote en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle les 2 et 3 juin 1958.
Il est réélu aux élections du 8 juin 1958 et siégera au Sénat jusqu'en 1968.
Il décède le 30 mars 1988. (*)
Roger Lachèvre était chevalier de la Légion d'honneur et chevalier de l'Ordre national du mérite.
(*) Note de la division des Archives du Sénat : Il décède le 31 mars 1988.
Ve République
LACHEVRE (Roger)
Né le 20 août 1906 à Paris
Décédé le 31 mars 1988 à Paris
Sénateur de la Seine-et-Oise de 1952 à 1958 puis de 1959 à 1968
Cet ancien sénateur indépendant de la IVe République, imprimeur et patron de presse, maire adjoint de Pontoise, spécialiste des questions de marine au point d'avoir présidé jusqu'en 1958 la commission concernée, retrouve le Palais du Luxembourg au printemps 1959. Ayant quitté en mars de cette année le conseil municipal de Pontoise pour la mairie de Grisy-les-Plâtres, Roger Lachèvre profite de son statut de notable départemental (cet administrateur de sociétés dirige le syndicat de la presse de Seine-et-Oise et anime la Chambre de commerce de Versailles) et de sa position importante au sein du CNIP (il est membre du comité directeur du parti) pour se faire réélire facilement sénateur de la Seine-et-Oise le 26 avril 1959 sur une liste d'union UNR/CNI/RGR. Le département constitue, il est vrai, un bastion pour les indépendants et paysans représentés alors, notamment, par le député-maire de Versailles André Mignot et le président du Conseil général Marcel Pourtout.
Au sein du groupe des Républicains et Indépendants, Roger Lachèvre se montre aussi actif qu'à l'époque du Conseil de la République. Nommé à la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation dont il est le secrétaire, le sénateur multiplie les interventions, questions orales et propositions de loi sur les questions économiques qu'il affectionne. L'ancien officier de marine marchande continue tout d'abord de suivre de près le dossier de la marine (chantiers navals, transports maritimes, pêches, ports autonomes, assurances maritimes, droits de navigation, armement et ventes maritimes, etc...). Il le fait chaque année lors des discussions des projets de loi de finances, mais profite aussi des questions orales pour alerter régulièrement le ministre des transports sur la crise du pavillon français. En 1964, il interpelle ainsi Michel Maurice-Bokanowski sur l'évolution inquiétante de la marine marchande, précisant que, pour la première fois depuis la guerre, le tonnage de la flotte marchande a diminué (surtout pour les navires de lignes régulières) et que la participation du pavillon français au commerce extérieur est en chute libre. Il dépose dès novembre 1960 une proposition de loi tendant à l'assainissement de la flotte de commerce et de la construction navale.
Mais les compétences de Roger Lachèvre ne se limitent pas au seul domaine de la marine. Il est nommé dès octobre 1959 membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes. Comme rapporteur spécial de la commission des finances, il intervient lors des discussions des projets de loi de finances et sur d'autres sujets comme l'organisation de la région de Paris, la politique sociale du gouvernement, l'équipement sportif et socio-éducatif, la fiscalité immobilière, les emprunts d'Etat, etc... Il s'intéresse en 1965 aux accords franco-algériens sur les hydrocarbures et à la réforme des taxes sur le chiffre d'affaires. Assumant comme la plupart des indépendants des prises de position très libérales en économie, le sénateur de la Seine-et-Oise suggère ainsi en 1959 qu'on suspende les contributions patronales aux ASSEDIC. En 1966, il approuve toutefois le concours financier de l'Etat pour aider les chantiers navals de La Seyne alors en grande difficulté. Les sujets techniques et a priori anodins ne le laissent pas indifférent. On le voit ainsi interroger en 1964 le ministre de la justice sur les conditions d'homologation des premiers radars routiers...
Au Sénat, Roger Lachèvre approuve la loi du 4 février 1960 autorisant le Gouvernement à prendre par application de l'article 38 de la Constitution certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il vote en faveur de la loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux. En revanche, à l'image d'un groupe indépendant encore majoritairement réticent sur ces questions, il ne prend pas part au vote de la loi dite Neuwirth du 28 décembre 1967 relative à la régulation des naissances.
Roger Lachèvre ne se représente pas aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 et abandonne alors la vie politique. Il décède le 31 mars 1988 à Paris. Roger Lachèvre était titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945.
Elu le 26 avril 1959
Fin de mandat le 22 septembre 1968 (ne se représente pas)
Secrétaire de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des
comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Roger LACHEVRE
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