Appartenance politique :
Groupe du Rassemblement du Peuple Français
État civil :
Né le 23 avril 1911
Décédé le 4 avril 1953
Profession :
Professeur agrégé
Département :
Rhône
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 4 avril 1953 (Décédé)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LASSAGNE (André)

Né le 23 avril 1911 à Lyon (Rhône)

Décédé le 4 avril 1953 à Lyon

Sénateur du Rhône de 1948 à 1953

André Lassagne s'est particulièrement illustré au cours de la deuxième guerre mondiale : membre de l'Armée Secrète, dont il était devenu inspecteur général pour la zone sud, puis adjoint à l'état-major du général Delestraint, il fut arrêté à Caluire en même temps que Jean Moulin, le 21 juin 1943, et déporté en Allemagne avec les principaux chefs de l'AS. Rentré en France à la Libération, après avoir organisé dans son camp l'hospitalisation des déportés trop faibles pour être rapatriés, il fut élu au Conseil municipal de Lyon le 19 octobre 1947, et au Conseil de la République le 7 novembre 1948 (il y fut réélu le 18 mai 1952). Il fut également élu au Conseil général du Rhône le 7 octobre 1951.

Ancien directeur politique de Libre France, l'hebdomadaire régional du RPF, rosette de la Résistance, croix de guerre, officier de la Légion d'honneur, agrégé de lettres et professeur d'italien, André Lassagne est nommé, dès son arrivée au Palais du Luxembourg, membre de la commission des affaires étrangères et de la commission de l'éducation nationale, des beaux arts, des sports, de la jeunesse et des loisirs. Membre actif de ces deux commissions jusqu'à son décès, il intervient aussi à de nombreuses reprises à la tribune du Conseil de la République.

En 1949, il dépose un avis sur le projet de loi relatif aux publications destinées à la jeunesse et, prenant part à la discussion du projet de loi relatif au budget de l'éducation nationale, il dépose un amendement pour défendre les crédits de l'enseignement public, menacés de réductions forfaitaires. Selon lui, « l'éducation de nos futurs citoyens requiert tous nos soins parce qu'elle conditionne l'avenir de la République. L'école demeure la pierre angulaire de la formation civique ». La même année, il défend le principe de l'extension des assurances sociales aux écrivains non salariés, puis intervient dans un sens favorable au projet de loi relatif au statut du Conseil de l'Europe, en plaidant le rapprochement des peuples européens.

En 1950, André Lassagne dépose, au nom de la commission des affaires étrangères, un avis sur le projet de loi autorisant la ratification de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (Convention de Paris du 11 décembre 1948). Au nom de cette même commission, il prend part à la discussion d'une proposition invitant le gouvernement à accroître les émissions radiophoniques vers l'étranger. Enfin, rapporteur pour la commission de l'éducation nationale, il se prononce en faveur de la ratification de la Convention internationale pour la protection des oeuvres littéraires et artistiques, signée le 26 juin 1948.

En 1951, son activité parlementaire est centrée sur les questions d'éducation nationale : il participe aux discussions de nombreux projets de loi, portant successivement sur les publications destinées à la jeunesse, sur la sécurité sociale des étudiants, sur l'ouverture de crédits au budget de l'éducation nationale, et enfin sur les dépenses de fonctionnement des services de radiodiffusion et de télévision française pour 1952.

En écho à son poste de professeur au Lycée français de Rome, André Lassagne a souvent pris position pour la construction européenne, ce qui lui permit d'être nommé représentant du Conseil de la République à l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, au sein de laquelle il fut membre des commissions de la population et des réfugiés, et des questions culturelles et politiques. D'autre part, afin de faciliter le rapprochement entre la France et l'Italie, il fut membre actif du Groupe d'amitié franco-italien et de l'Union interparlementaire. Il participa notamment à la conférence de Rome de juin 1952, réunissant les membres des Parlements français et italien. Il y présenta une étude sur l'état des relations culturelles entre les deux nations, et un rapport incitant vivement à l'accélération des travaux de percement du tunnel du Mont-Blanc et de la liaison routière transalpine.

Affaibli par les séquelles de la déportation, André Lassagne s'éteint prématurément le 4 avril 1953. Le président du Conseil de la République, Gaston Monnerville, lors de l'éloge qu'il prononça devant ses collègues sénateurs, rappelait son « attachement à un idéal intellectuel et humain qu'il défendait sans emphase, mais avec une force convaincante », et son « dévouement sans limite à la sauvegarde de ce qu'il considérait comme le bien le plus précieux pour l'Europe : le patrimoine culturel de la France ». Il ajoutait : « elle est à la fois émouvante et exaltante la destinée de cet homme de quarante-deux ans qui sut, en une si courte vie, s'élever jusqu'à être un exemple ».

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de André LASSAGNE

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