- État civil :
- Né le 5 janvier 1862
Décédé le 18 décembre 1958 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Allier
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Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 7 janvier 1912
Elu le 9 janvier 1921
Elu le 14 janvier 1930
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 21 octobre 1945
Ancien Vice-président du Sénat
1889-1940
PEYRONNET (ALBERT, PIERRE, CAMILLE), né le 5 janvier 1862 à Brest (Finistère).
Sénateur de l'Allier de 1912 à 1945.
Ministre du Travail du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924.
Fils d'un proviseur de lycée, Albert Peyronnet naquit à Brest, mais l'affectation de son père au lycée de Montluçon en fit très tôt un Bourbonnais d'adoption. Après le lycée de Montluçon, il poursuivit ses études à la Faculté de droit de Paris, à l'Ecole des sciences politiques et à l'Ecole des hautes études commerciales.
Il fut d'abord avoué à Cosne-sur-Loire, puis magistrat et enfin avocat à la Cour de Paris. Mais sa véritable carrière devait être politique. Son maître et initiateur à la vie politique fut René Viviani qui, ministre du Travail dans le premier cabinet Clemenceau (25 octobre 1906-24 juillet 1909), en fit son directeur de cabinet. Du 3 novembre 1910 au 2 mars 1911, il fut directeur du cabinet de Puech, ministre des Travaux publics, Postes et Télégraphes. Il fut enfin chef de cabinet d'Ernest Monis, président du Conseil et ministre de l'Intérieur et des Cultes du 2 mars au 27 juin 1911.
C'est le 7 janvier 1912 qu'il fut élu sénateur de l'Allier pour la première fois. Il devait être constamment réélu jusqu'à la guerre : le 9 janvier 1921, le 20 octobre 1929 et le 23 octobre 1938. Il était inscrit au groupe de la gauche démocratique.
Son activité fut considérable et ses interventions portèrent surtout sur les questions sociales ainsi que le montre le bref rappel suivant : retraites ouvrières, transfert aux veuves des retraites des victimes de la guerre, retraites ouvrières et paysannes, durée du travail dans les mines, sociétés de secours mutuels des anciens combattants, emplois réservés, codification des lois ouvrières, assurances sociales, assainissement du marché du blé, lutte contre le chômage, emploi des femmes dans les mines, etc..
Outre ces interventions personnelles, il fut pendant cinq ans rapporteur du budget du Travail au nom de la commission des finances.
Ses collègues l'élirent vice-président du Sénat le 15 janvier 1925. Il devait le rester jusqu'en janvier 1929. Le 15 mars 1921, il fut élu pour la première fois au Conseil supérieur du travail. Le 14 février 1928, le Sénat l'appelait à remplacer, en cas d'empêchement, le président de la Cour de justice.
Sa compétence en matière sociale avait été remarquée par Raymond Poincaré qui fit d'Albert Peyronnet son ministre du Travail dans son 2e cabinet, du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924.
Albert Peyronnet fut, en février 1932, à l'origine de la chute du 3e cabinet Pierre Laval. Il avait déposé sur le bureau du Sénat une demande d'interpellation sur la politique générale du gouvernement. Le président du Conseil demanda au Sénat d'en reporter la discussion mais fut battu et démissionna.
Il vota, le 10 juillet 1940, la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain.
Il avait publié le Ministère du Travail 1906-1923. Ce livre, fruit d'une longue et patiente expérience, fut couronné par l'Académie des sciences morales et politiques.
Il était officier de la Légion d'honneur.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
PEYRONNET (Albert)
Né le 5 janvier 1862 à Brest (Finistère)
Décédé le 18 décembre 1958 à Nice (Alpes-Maritimes)
Sénateur de l'Allier de 1912 à 1945
Ministre du travail du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome VII, p. 2676)
Albert Peyronnet vote en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Ensuite, il se retire de la vie politique.
Il meurt le 18 décembre 1958 à Nice à l'âge de 96 ans.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Albert PEYRONNET
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