- État civil :
- Né le 7 juillet 1879
Décédé le 11 novembre 1946 - Profession :
- Avocat
- Département :
- Gironde
-
Ancien sénateur de la IIIe République
Elu le 3 janvier 1932
Elu le 10 janvier 1933
Fin de mandat le 31 décembre 1941
1889-1940
CAILLIER (RENÉ), né le 7 juillet 1879 à Argentat (Creuse), mort le 11 novembre 1946 à Bordeaux (Gironde).
Sénateur de la Gironde de 1932 à 1941.
Après avoir fait de brillantes études de droit, René Caillier s'inscrivit en 1901 au Barreau de Bordeaux, avant de présenter en 1906, devant la Faculté de cette ville, une thèse consacrée au « Régime économique et fiscal des tabacs ». Grand spécialiste du droit commercial, il fut choisi comme avocat par la Régie et le resta pendant trente ans. Il se fit remarquer par ses brillantes plaidoiries prononcées dans une langue très pure. Parallèlement à ses activités d'avocat, il milita constamment dans les rangs de l'Alliance démocratique et radicale de la Gironde, dont il fut longtemps vice-président. Il fit également du journalisme en publiant périodiquement dans le journal « La petite Gironde » de nombreux articles de politique étrangère qu'il signait du pseudonyme de «Chrisostome».
Après la guerre de 1914, qui lui valut la Croix de guerre et celle de Chevalier de la Légion d'honneur, il devint président de la jeunesse républicaine de son département et, . en 1931, bâtonnier du barreau de Bordeaux.
Ces multiples occupations le désignaient tout naturellement pour une carrière politique qu'il commença en se faisant élire maire de Mios, aux environs de Bordeaux. Mais il échoua dans sa première tentative pour entrer au Parlement, aux élections législatives de 1928 : il fut battu dans la troisième circonscription de Bordeaux, par un adversaire de classe : Adrien Marquet, député sortant et maire de la ville, chef du parti socialiste de la Gironde.
Il prit sa revanche au cours d'une élection sénatoriale partielle qui eut lieu le 3 avril 1932 à la suite du décès de l'ancien Ministre Charles Chaumet. Elu sans difficulté, réélu au renouvellement suivant du 10 janvier 1933, avec plusieurs de ses amis de l'Alliance démocratique, dont le professeur Portmann, il s'inscrivit à la Chambre Haute au groupe de l'Union démocratique et radicale et fit partie successivement des Commissions des colonies, du commerce, de la législation civile et criminelle, de l'armée, de l'industrie, des transports et travaux publics et des douanes.
Ce fut toutefois en qualité de rapporteur de la Commission du commerce qu'il déploya une activité intense à la tribune du Sénat, en intervenant dans la plupart des questions de droit commercial soumises au législateur.
Il présenta ainsi de très nombreux rapports concernant notamment : l'élection des membres des tribunaux de commerce et le règlement des billets de fonds (1933), les magasins à prix unique, leur transformation ou leur prohibition, la protection des consommateurs contre les abus en découlant, la révision des baux commerciaux (1934), l'institution d'une réglementation destinée à protéger le commerçant français, l'inscription au registre de commerce (1936), l'interdiction d'ouvrir de nouveaux magasins à prix unique (1937), l'accession des naturalisés à certaines fonctions, la propriété commerciale (1939), l'application aux départements d'outre-mer des lois relatives aux prohibitions de mariage et aux actes de l'état civil à l'étranger, l'institution d'une contribution sur l'emploi des travailleurs étrangers, les modifications du code du travail et la régularisation de la vente par camions bazars (1940).
Soucieux de protéger l'épargne moyenne (il avait déposé un amendement à ce sujet en 1934), inquiet de l'accroissement de la vente par camions-bazars et du développement des magasins à prix unique, il s'efforça de les endiguer et intervint dans tous les débats soulevés à ce propos. Il demanda d'autre part plusieurs fois à interpeller le Gouvernement sur la politique économique et le commerce extérieur et prit part à un certain nombre de discussions sur : les fonds de commerce, la réglementation des halles centrales (1937), le budget des colonies, les accidents du travail (1938), l'institution du vote obligatoire pour les électeurs consulaires aux tribunaux de commerce et l'élection des membres des mêmes tribunaux, la réglementation de l'importation de certaines catégories de porcelaines et de livres de prières, l'exportation du blé, la création de nouvelles coopératives de blé et les négociants en grains. Il déposa sur ces questions de nombreux amendements.
Il avait présenté également des propositions de loi concernant le Code du commerce (1940) et le Code de procédure civile (1937) et une proposition de résolution tendant à revaloriser la production sylvicole (1935).
En 1940, il fut élu par ses collègues membre suppléant de la Cour de justice. Après avoir voté le 10 juillet de la même année, à Vichy la délégation de pouvoirs au Gouvernement du Maréchal Pétain, il se retira de la vie politique. En 1944, en raison des services qu'il avait rendus à la Résistance, il fut nommé président du comité de Libération de Bordeaux. C'est en cette qualité qu'il reçut officiellement en septembre de la même année le Général De Gaulle, lors de la visite que le chef du Gouvernement provisoire fit dans la grande ville du sud-ouest. Il mourut le 11 novembre 1946 à Bordeaux, à 67 ans.
Président du comité interparlementaire du Sud-ouest, membre de plusieurs sociétés philanthropiques, il avait tenu à préfacer en 1939 un ouvrage de Gabriel Dubourg consacré à la réforme électorale, question qui lui tenait à coeur.
Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)
1940-1958
CAILLIER (René)
Né le 7 juillet 1879 à Argentat (Creuse)
Décédé le 11 novembre 1946 à Bordeaux (Gironde)
Sénateur de la Gironde de 1932 à 1941
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome III, p. 841)
René Caillier se prononce, le 10 juillet 1940, en faveur des pleins pouvoirs, puis s'abstient de toute activité politique. Cependant, il contribue clandestinement à la résistance à l'ennemi, et préside, en septembre 1944, le comité de Libération de Bordeaux, qui accueille le général de Gaulle lors d'un de ses déplacements dans la France libérée.
C'est là son dernier acte public, et il s'éteint le 11 novembre 1946.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de René CAILLIER
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