II. DES PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES REMARQUABLES
A. GRÂCE À UNE CROISSANCE TRÈS SOUTENUE, L'AFD S'EST IMPOSÉE COMME L'OPÉRATEUR PIVOT D'UNE AIDE AU DÉVELOPPEMENT RÉNOVÉE
La période récente se caractérise par une forte hausse des engagements globaux du groupe AFD, dans les Etats étrangers et dans l'Outre-mer, qui ont plus que triplé de 2004 à 2009.
La hausse des engagements résulte d'abord de l'augmentation des prêts qui représentent désormais 87 % des engagements dans les Etats étrangers contre 74 % en 2005.
Source Sénat/données DPT pour 2011
Selon les indicateurs du groupe AFD en 2009, les résultats attendus de sa contribution de 6,2 milliards d'euros à des projets de développement sont les suivants : l'approvisionnement et l'amélioration du réseau d'eau potable au bénéfice de 7,3 millions de personnes, la vaccination de 1,8 million d'enfants, la réhabilitation et la construction de pôles de transport, qui seront empruntés annuellement par 55 millions de personnes, l'amélioration des conditions de logement pour 2,1 millions d'habitants des quartiers défavorisés, l'économie de 4,9 millions de tonnes de CO, le développement de plus de 320 000 entreprises, le raccordement de 6,6 millions de personnes à un réseau de télécommunications et la scolarisation de 1,8 million d'enfants au niveau primaire.
L'agence est parvenue, à travers une hausse maîtrisée de ses engagements, à accroître sa taille, à renouveler ses effectifs et à renforcer sa capacité d'expertise, comme en témoigne le dynamisme de sa production intellectuelle.
Ces résultats et cette expertise sont de plus en plus reconnus sur les questions de développement et confèrent à l'agence une autorité particulière qui en fait un interlocuteur doté d'une forte notoriété sur le plan international, à la Banque mondiale mais également dans les banques régionales avec lesquelles de nombreuses opérations conjointes sont menées. De ce point de vue le contraste est saisissant avec la situation dans les années 90 où la coopération française était centrée sur le pré carré africain et largement ignorée par les bailleurs de fonds multilatéraux à Washington comme ailleurs en dehors de cette zone.
B. CETTE CROISSANCE S'EST EFFECTUÉE GRÂCE À UNE DIVERSIFICATION GÉOGRAPHIQUE ET SECTORIELLE
Cette croissance soutenue a été rendue possible par une stratégie d'extension du champ d'intervention de l'AFD, comme l'illustre la carte des implantations de ses agences ci-après :
L'AFD a, avec l'autorisation de l'Etat, étendu par plusieurs vagues successives ses activités à certains pays d'Asie, de la Méditerranée et de l'Amérique latine.
Dans le même temps, l'AFD a, conformément à son nouveau mandat relatif aux biens publics mondiaux, accru ses activités dans les domaines de l'environnement, de la préservation, de la biodiversité et du développement urbain.
Ainsi le secteur environnement et ressources naturelles, qui représentait 3 % des engagements en 2005, représente aujourd'hui 36 % des engagements, l'éducation et la santé restant, dans cette même période, stables à 5 % pour les deux secteurs.
Cette distribution des financements de l'AFD par secteur doit être analysée en parallèle des engagements français par le biais multilatéral, très orientés sur le secteur de la santé. Cette répartition sectorielle est, par ailleurs, très dépendante du volume de subventions dont dispose l'Agence une année donnée, certains secteurs, tels que l'éducation ou la santé, mobilisant davantage de ressources budgétaires que des projets d'infrastructures, d'appui au secteur productif ou de préservation de l'environnement.