Une salle riche d'ornements
La salle du livre d'or rassemble tout ce qui subsiste de la décoration d'origine du Palais. C'est ici qu'ont été remontés en 1817 des peintures et des lambris provenant des anciens appartements de Marie de Médicis
L'ensemble a été complété plus tardivement encore, par des toiles peintes placées entre les pilastres.
Au plafond, deux grands tableaux sur bois attribués par certains auteurs à Jean Mosnier (1600-1656), et autour, une série de panneaux figurant des angelots et des sibylles réalisés probablement par Philippe de Champaigne (1602-1674).
Cette salle, évocation du passé doré du Palais, tire son nom du Livre d'or de la pairie, registre consignant les titres des pairs de France, auparavant conservé au Sénat et versé aux Archives nationales en 1848.
Les appartements de Marie de Médicis au Palais du Luxembourg étaient "considérés comme les plus superbes et les plus magnifiques que l'on pût voir" (Germain Brice, Description de Paris, 1752).
L'architecte Baraguey (1748-1820) qui a aménagé la salle en 1816-1817 a prélevé dans les réserves du Palais et dans celles du Louvre des éléments décoratifs afin de recréer ce décor.
Les lambris dorés et tapisseries aux couleurs dominantes d'or et d'azur (lapis-lazuli) sont omniprésents.
Les arabesques sur les piliers peints de Charles Errard (1606-1689) sont parmi les plus belles jamais réalisées au XVIIe siècle.
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Quelques éléments du décor
Marie de Médicis
Anonyme
En 1853, le sculpteur Jules Klagmann (1810-1867) modèle en terre cuite un buste de Marie de Médicis destiné au cloître du Luxembourg.
Il est possible que ce buste de 70 cm de haut soit la transcription en bronze de ce buste en terre aujourd'hui disparu. L'identité de son sculpteur n'est pas connue.
Tenture aux arabesques
Nolau et Rubé
Les cinq grands panneaux de la salle sont tendus de toiles peintes à motifs d'arabesques inspirés de décorateurs comme Bérain et Delaune. Ces tentures ont été réalisées en 1858 par Nolau (1804-1883) et Rubé (1817-1899).
Les boiseries et décors peints autour datent de la fin du XVIIe siècle et proviennent principalement des appartements d'été d'Anne d'Autriche au Louvre.
Marie de Médicis rétablissant la paix en France
Philippe de Champaigne
Au centre du plafond, ce tableau représente la reine majestueuse, assise sur des nuages, et recevant des mains de la Paix un faisceau de flèches qu'elle s'apprête à nouer. Ce tableau longtemps attaché au nom du peintre Jean Mosnier (1600-1656) a récemment été attribué à Philippe de Champaigne (1602-1674).
Le tableau central est encadré d'une série de huit sybilles qui étaient situées dans l'oratoire de la Reine. L'auteur de ces peintures reste inconnu.