TOURNON-SIMIANE Camille-Casimir-Philippe-Marcellin, comte de Tournon

Pair de France

TOURNON-SIMIANE (CAMILLE-CASIMIR-PHILIPPE-MARCELLIN, COMTE DE), pair de France, né à Apt (Vaucluse) le 23 juin 1778, mort à Genelard (Saône-et-Loire) le 18 juin 1833, fils du comte de Tonrnon officier aux gardes françaises, fut chevalier de Malte au berceau. À sa sortie de l'École militaire d'Alais, il fut élève de marine jusqu'en 1791, passa les années de la Révolution à la campagne dans la Drôme, et entra, en 1804, au ministère de l'Intérieur, comme rédacteur du code rural et de la statistique. Auditeur au conseil d'État (2 février 1806), il remplit une mission dans l'Est, fut appelé à Berlin en octobre suivant, et nommé, le 6 novembre, intendant de la province de Bayrenth et du margraviat d'Anspach. Enlevé comme otage par les Autrichiens (11 juin 1809), il fut interné en Transylvanie, délivré le 22 août suivant, après Wagram, et nommé, le 6 septembre, préfet de Rome. Baron de l'Empire (1810), décoré de la Légion d'honneur avec dotation (juin 1811), il donna les ordres nécessaires pour l'enlèvement de Pie VII, et, lorsque Murat, devenu l'allié de la coalition, s'empara de Rome (janvier 1814), remit sa démission de préfet. Sans emploi sous la première Restauration, il fut appelé, aux Cent-Jours, à la préfecture du Finistère (22 mars 1815) qu'il refusa pour raison de santé, puis à celle de l'Hérault (22 avril) qu'il n'accepta pas davantage; à la seconde Restauration, il fut nommé préfet de la Gironde (12 juillet 1815). La ville de Bordeaux a donné son nom à l'une de ses rues, en souvenir de son administration prudente et éclairée : il avait fondé un journal hebdomadaire, la Feuille du dimanche, qui fut affichée dans les communes, et dont les maires devaient donner lecture à l'issue de la messe. Maître des requêtes en service extraordinaire (1818), il fut appelé, le 9 janvier 1822, à la préfecture du Rhône, fut nommé conseiller d'État un an après (9 janvier 1823), remplacé le même jour à Lyon comme préfet, et promu à la pairie le 23 décembre suivant. Président du conseil des bâtiments civils, il siégea dans la majorité constitutionnelle, et prêta serment au gouvernement de juillet. Membre de la Société d'agriculture. On a de lui: Etudes statistiques sur Rome (1831).