- État civil :
- Né le 6 mars 1766
Décédé le 27 janvier 1829 - Liens externes :
- Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
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Pair de France
- Seconde Restauration - Nommé à la Chambre des pairs par Louis XVIII le 17 août 1815
Pair de France
DREUX-BRÉZÉ (HENRI-EVRARD, MARQUIS DE) BARON DE BERRYE, pair de France, né à Paris le 6 mars 1766, mort à Paris le 17 janvier 1829, était fils de Joachim de Dreux et de Louise-Marie de Courtarvel de Pézé. A seize ans, il succéda à son père dans la charge de grand-maître des cérémonies de France, dont sa famille était titulaire depuis près de deux siècles. En cette qualité, M. de Dreux-Brézé signifia au président Bailly, le 20 juin 1789, la fermeture de la salle où s'assemblait le tiers, fermeture qui provoqua le serment du Jeu de Paume. A la séance du 28, le roi enjoignit aux députés de se retirer immédiatement; la noblesse et le clergé obéirent, mais les députés du tiers et ceux du clergé qui s'étaient déjà réunis à eux, resteront à leur place, et Mirabeau leur fit jurer de ne pas se séparer avant d'avoir donné une Constitution à la France. A propos de l'incident célèbre qui suivit ce nouveau serment, et de l'apostrophe de Mirabeau : « Allez dire à votre maître... » voici le récit qui a été fait publiquement par le fils même du marquis de Dreux Brézé, à la tribune de la Chambre des pairs, le 15 mars 1833. Ce récit n'a été l'objet d'aucun démenti: « Mon père voulut, au retour des Bourbons, rétablir la vérité sur ce fait que les historiens ont tous rapporté d'une façon plus ou moins inexacte; mais Louis XVIII lui demanda de n'en rien faire, et il se soumit à sa volonté. N'étant plus retenu par les mêmes considérations, je puis dire aujourd'hui comment les choses se passèrent. Mon père fut envoyé par Louis XVI pour ordonner à l'Assemblée nationale de se séparer; il entra couvert, tel était son devoir puisqu'il parlait au nom du roi. De grandes clameurs se firent entendre à sa vue, on lui cria de se découvrir, mon père s'y refusa énergiquement. Alors Mirabeau se leva et ne lui dit point: « Allez dire à votre maître, etc.,» mais : « Nous sommes ici par le voeu de la nation: la force matérielle seule pourrait nous faire désemparer. » Mon père prit alors la parole, et s'adressant à Bailly : « Je ne puis reconnaître, dit-il, en M. de Mirabeau que le député du bailliage d'Aix, et non l'organe de l'Assemblée.» Puis il se retira quelques minutes après, et alla rendre compte au roi de cet incident. Voilà exactement comment les choses se passèrent; j'en appelle aux souvenirs des membres cette Chambre qui siégeaient alors dans l'Assemblée nationale. » M. le marquis de Dreux-Brézé ne fit pas partie de la première émigration; il demeura auprès de Louis XVI aussi longtemps qu'il crut lui être utile, et ne passa à l'étranger qu'après la journée du 10 août 1792, à laquelle il assista. Il rejoignit le comte de Provence à Vérone, et revint en France sur son ordre lors de la première rentrée des émigrés en 1801. Il se fixa à la campagne, et ne quitta sa retraita qu'en 1814. Pendant que Napoléon s'embarquait pour l'île d'Elbe, le marquis de Dreux-Brézé allait recevoir le roi à Calais. Louis XVIII s'empressa de lui remettre la charge de grand-maître des cérémonies, qu'il occupa jusqu'à sa mort. Nommé pair de France le 17 août 1815, le marquis de Dreux-Brézé vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney. Il était aussi maréchal de camp et chevalier des ordres du roi.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri-Evrard DREUX-BRÉZÉ
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