État civil :
Né le 3 juillet 1767
Décédé le 2 novembre 1828
Pairs de France

Pair de France

Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

DESSOLLE (JEAN-JOSEPH-PAUL-AUGUSTIN, MARQUIS), pair de France, né à Auch (Gers) le 3 juillet 1767, mort à Paris le 2 novembre 1828, fut élevé par son oncle, évêque de Digne puis de Chambéry. Lors de la première coalition (1792), il était capitaine au 1er bataillon de la légion des Montagnes, qui faisait partie de l'armée des Pyrénées-Occidentales. Employé comme aide-de-camp provisoire par le général Régnier (1793), il fut bientôt adjoint aux adjudants généraux, puis destitué à la suite de la loi qui frappa d'exclusion les ci-devants nobles, et bientôt rappelé, et nommé adjudant-général le 11 brumaire an II. Il fit la 1re campagne d'Italie, et Bonaparte le choisit pour porter au Directoire les préliminaires de la paix de Léoben. Il rencontra le général Moreau qui effectuait le passage du Rhin et qui le chargea d'une mission pour le Directoire. « L'adjudant-général Dessolle » y est-il dit, « vous apprendra les brillants exploits de l'armée du Rhin; il a été témoin de la terreur de l'ennemi et connaît mon opinion sur cette opération hardie. » Le 12 prairial an V, Dessolle fut nommé général de brigade. Il eut, l'année suivante, le commandement d'un corps de réserve qui envahit le pays des Grisons. Il conquit la Valleline, puis, le 26 vendémiaire an VII, avec 4,500 hommes, il gravit les glaciers de Wormser-Soch, attaqua les Autrichiens fortement retranchés au nombre de 7,000, leur tua mille deux cents hommes, fit quatre mille prisonniers et prit vingt-cinq pièces de canons. Le combat de Sainte-Marie, l'un des plus héroïques de la Révolution, lui valut le grade de général de division (13 avril 1799). Peu après, il fut appelé au commandement des troupes cantonnées dans la Ligurie, puis à l'armée du Rhin comme chef d'état-major de Moreau. Il assista au combat d'Offenbourg, au passage du Rhin et à l'affaire de Moeskirch. Il se distingua aussi à la bataille de Hohenlinden, au passage de l'Inn, de la Salza, à la prise de Liutz. Après la paix de Lunéville (19 pluviôse an XII), Dessolle fut nommé conseiller d'Etat. Il refusa d'être membre du conseil d'administration du ministère de la guerre pour remplacer provisoirement le général Mortier, appelé à Paris. Son amitié pour Moreau l'avant rendu suspect, il se retira dans son château près d'Auch, d'où Napoléon 1er le rappela en 1808, pour l'envoyer eu Espagne. Le roi Joseph lui donna le commandement d'une division de l'armée du centre; il se fit brillamment remarquer à Tolède, à la bataille d'Occagna, au passage de la Sierra-Morena. Le 18 janvier 1810, il s'empara de Cordoue, dont il fut nommé gouverneur, puis de Séville et de la province de Jaën. A la fin de la campagne il se retira de nouveau, pour être encore une fois rappelé, lors de l'ouverture de la campagne de Russie, comme chef d'état-major du corps d'armée d'Eugène de Beauharnais. Malade à Smolensk, il ne put continuer la campagne, et revint à Paris. En 1814, le gouvernement provisoire le nomma commandant de la garde nationale et des troupes de ligne de la 1re division militaire. Louis XVIII fit le général Dessolle chef d'état-major général des gardes nationales, commandeur de Saint-Louis, grand cordon de la Légion d'honneur et pair de France (4 juin 1814). En mars 1815, il essaya d'arrêter la marche de Napoléon. Il accompagna le roi jusqu'à Béthune, puis se retira pendant les Cent-Jours dans une terre aux environs de Paris. Au retour de Louis XVIII, il rentra à la Chambre-haute, vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney, et reprit le commandement de la garde nationale, mais il démissionna bientôt. En 1817, il fut nommé membre de la commission de la Chambre des pairs et combattit le ministre de la guerre dans un rapport très étudié sur les finances. Il défendit la liberté de la presse dans la session suivante, puis la loi de recrutement proposée par le maréchal Gouvion-Saint-Cyr. Le 28 décembre 1818, le général Dessole fut nommé ministre des affaires étrangères avec la présidence du conseil. Le changement de la loi électorale qu'il désapprouvait lui fit donner sa démission (novembre 1819); il continua de siéger jusqu'à sa mort à la Chambre haute dans les rangs des monarchistes libéraux.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Joseph-Paul-Augustin DESSOLLE

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