CROY Gustave-Maximilien-Juste, évêque de Strasbourg, prince de Croy

Pair de France

CROY (GUSTAVE-MAXIMILIEN-JUSTE, PRINCE DE), frère du précédent, pair de France, né au château de l'Hermitage (Nord) le 27 septembre 1773, mort à Rouen (Seine-Inférieure) le 1^er janvier 1844, entra dans les ordres comme chanoine du grand chapitre de Strasbourg. Sa naissance le désignait aux plus hautes dignités de l'Eglise, quand la révolution le força de se réfugier à Vienne, où il fut choisi par le cardinal-archevêque pour être son conclaviste. Il se lia alors avec le cardinal Chiaramonti, qui devait être élu pape sous le nom de Pie VII, et séjourna à Vienne jusqu'en 1817, époque à laquelle il fut nommé évêque de Strasbourg; mais il ne put être sacré que le 9 janvier 1820. A la mort du cardinal de Périgord (1821), il devint grand-aumônier de France. Ces fonctions d'abord considérables furent bientôt réduites par la création d'un ministère des affaires ecclésiastiques en 1824. Le grand aumônier de France se trouva privé de la présentation aux archevêchés, évêchés, et autres titres; il en fut dédommagé par le chapeau de cardinal, qu'il reçut en 1822. Il fut, en 1824, lors de la mort de M. de Bernis. transféré de l'évêché de Strasbourg à l'archevêché de Rouen. Une instruction pastorale qu'il publia, le 19 mars 1825, « pour rétablir la discipline ecclésiastique dans son diocèse, » souleva les réclamations les plus vives de la part de la presse libérale. Très attaché aux doctrines royalistes et au parti de la légitimité, le prince de Croy vit ses attaches avec la cour complètement rompues par la révolution de 1830; il résida dès lors au milieu de ses diocésains, fut cependant obligé d'assister, en 1840, au baptême du comte de Paris, mais se retira aussitôt après la cérémonie.