État civil :
Né le 10 mai 1752
Décédé le 23 avril 1821
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

    Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.
    Son neveu Etienne-Martin est élévé à la dignité de pair le 24 avril 1821 (démissionne le 5 janvier 1832)

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

BEURNONVILLE (PIERRE RIEL, MARQUIS DE), ministre, membre du Sénat conservateur, et pair de France, né à Champignol (Aube), le 10 mai 1752, mort à Paris, le 23 avril 1821, fut destiné par sa famille à l'état ecclésiastique, mais préféra le métier des armes, s'engagea comme surnuméraire dans les grenadiers de la reine, d'où, trouvant l'avancement trop lent, il partit comme sergent pour les Indes sous les ordres du bailli de Suffren, qui lui donna le commandement de la milice de l'île Bourbon. Ayant épousé une riche créole, et ayant éprouvé dans son commandement des difficultés qui provoquèrent assez arbitrairement sa destitution, il revint en France, reçut, en dédommagement, la croix de Saint-Louis, acheta une charge d'officier aux Suisses du comte de Provence, et devint maréchal de camp (13 mai 1792), puis lieutenant-général lors des premières guerres de la Révolution. Il commanda sous Dumouriez à l'armée du Nord, et, malgré une grande bravoure personnelle, ne fut pas heureux dans ses premières rencontres avec les Autrichiens. Son rapport, sur le combat de Grew-Marchen disait : « Après trois heures d'une action terrible, et dans laquelle l'ennemi a perdu 10,000 hommes, la perte des Français s'est réduite au petit doigt d'un chasseur ». Paris n'accepta qu'en souriant ce bulletin de victoire, et il courut un quatrain qui se terminait ainsi : Le petit doigt n'a pas tout dit. Appelé au ministère de la guerre le 4 février 1793, il donna bientôt sa démission (11 mars), se reconnaissant plus habile à se servir de l'épée que de la plume, fut rappelé, un mois après, au ministère, et considéré comme un soutien de l'ordre, fut victime d'une tentative d'assassinat. A ce moment, Dumouriez essaya de le gagner à son projet de traiter avec l'Autriche et d'attaquer la Convention. Beurnonville ayant communiqué ces propositions au comité de défense générale, fut chargé d'aller examiner la conduite de Dumouriez et de prendre les mesures nécessaires; mais Dumouriez le fit arrêter à son arrivée avec les représentants qui l'accompagnaient, et le livra aux Autrichiens, qui l'enfermèrent à Olmütz, jusqu'au 3 novembre 1795, date de l'échange des commissaires contre la fille de Louis XVI. A son retour, il fut nommé général en chef de l'armée de Sambre-et-Mouse, puis de l'armée du Nord. Le 28 septembre 1797, dans une proclamation datée d'Utrecht, il parlait « de l'heureuse journée du 18 fructidor », et terminait par ce cri : « Haine au royalisme, haine à l'anarchie ! » Démissionnaire en décembre suivant, il passa inspecteur-général en 1798; après le coup d'Etat de brumaire, auquel il se montra favorable, le gouvernement consulaire l'envoya comme ambassadeur à Berlin, puis à Madrid; membre de la Légion d'honneur, le 9 vendémiaire an XII, grand officier le 25 prairial suivant, il entra au Sénat conservateur le 12 pluviôse an XIII, fut créé comte de l'Empire le 23 mai 1808, et grand-aigle de la Légion d'honneur le 7 avril 1809. Il vota, en avril 1814, la déchéance de Napoléon, devint membre du gouvernement provisoire, et demanda le rappel des Bourbons. Le 26 avril, le comte d'Artois récompensa son zèle en l'appelant au Conseil d'Etat, et Louis XVIII le nomma ministre d'Etat, pair de France le 4 juin 1814 (il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney), commandeur de Saint-Louis le 3 mai 1816, maréchal de France le 3 juillet, le créa marquis en 1817, et lui donna le cordon bleu à l'occasion de la naissance du duc de Bordeaux. Beurnonville mourut peu de mois après, d'une attaque de goutte.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre de Riel BEURNONVILLE

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