ALBERTAS Jean-Baptiste, marquis d'Albertas

Pair de France

ALBERTAS (JEAN-BAPTISTE-SUZANNE, MARQUIS D'), pair de France, né à Paris, le 24 mai 1747, mort à Gémenos (Bouches-du-Rhône), le 3 septembre 1829, était fils de Jean-Baptiste d'Albertas*, chevalier, marquis de Bone, baron de Dauphin et de Saint-Maime, comte de Nesses, seigneur de Gémenos, qui fut premier président de la Cour des comptes de Provence, et fut tué, en 1790, dans une émeute, pendant une fête qu'il donnait à ses vassaux; et de Marguerite-Françoise de Montullé. Il succéda à son père dans la place de premier président de la Cour des comptes de Provence, et il l'occupait quand la Révolution vint interrompre sa carrière. Il se tint jusqu'à la fin de l'Empire à l'écart de la scène politique, et ne s'occupa que de spéculations commerciales qui augmentèrent considérablement sa fortune. « M. d'Albortas, dit un de ses biographes royalistes, n'a contribué que par ses voeux au retour de la maison de Bourbon, ou, s'il a fait quelques efforts pour elle, ils sont restés inaperçus. M. le marquis s'est dédommagé de cette contrainte à la rentrée du roi en 1814, et son zèle alors s'est montré d'autant plus ardent qu'il avait été plus longtemps comprimé. » Nommé à cette époque, par Louis XVIII, préfet des Bouches-du-Rhône, il suivit, dans sa campagne du Midi, le duc d'Angoulême dont il contresigna, tous les bulletins. Il fournit à ce prince de nombreux secours en hommes et en approvisionnements, et lui envoya, même son fils aîné qui fit campagne à l'armée royale en qualité de capitaine d'artillerie. Le retour de Napoléon mit fin à ses fonctions administratives, qu'il reprit pour quelque temps à la seconde Restauration. Le 17 août 1815, une ordonnance royale l'appela à la Chambre des pairs dont il fit partie jusqu'à sa mort; il fut porté absent lors du jugement du maréchal Ney.

*Note de la division des Archives :

Jean-Baptiste d'Albertas, père, était marquis de Bouc et comte de Ners (AD des Bouches-du-Rhône, fonds d'Albertas côte 31 E 19)