Le résumé
La 26ème conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), organisée à Glasgow du 31 octobre au 13 novembre 2021, était la conférence des parties la plus lourde d'enjeux depuis l'adoption de l'Accord de Paris de décembre 2015. Après les échecs de la COP24 de Katowice et de la COP25 de Madrid, la COP26 devait permettre de trouver un consensus sur plusieurs points indispensables à l'application effective de l'accord. Afin de maintenir la température moyenne de la planète à un niveau bien inférieur à 2°C et idéalement 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, Glasgow devait également être la COP du relèvement de l'ambition des États et constituait de ce fait un test majeur de la robustesse du mécanisme créé à Paris en 2015.
Fruit d'un travail de plusieurs mois dédié au suivi des négociations, le présent rapport dresse un bilan contrasté de la COP26.
Les négociations climatiques ont certes permis un léger relèvement de l'ambition climatique (- 0,3 °C), mais cette avancée ne permettra pas de respecter les objectifs de l'Accord de Paris : les engagements de court terme placeraient au mieux la planète sur une trajectoire d'augmentation des températures de 2,3 °C, loin de la cible de 1,5 °C.
Alors que l'espoir de stabiliser les températures à 1,5 °C en fin de siècle s'amenuise donc grandement, des pas en avant en matière de gouvernance sont en revanche à souligner.
Le rapport identifie enfin un motif d'inquiétude bien réel lié aux progrès insuffisants en matière de finance climatique en direction des pays en développement. Sans réponse rapide de la communauté internationale à ces problématiques, la crise de confiance entre pays développés et pays en développement pourrait s'ancrer plus encore et paralyser durablement la négociation climatique. La commission appelle donc la France et l'Union européenne à avancer sur ce volet dans la perspective de la COP27.