Le résumé
Le transport de marchandises occupe un rôle essentiel dans la vie de notre Nation : sans transport, sans logistique, tout s'arrête, la crise sanitaire l'a d'ailleurs bien démontré.
Avec 90 pour cent du transport intérieur dans l'Hexagone, le mode routier domine le transport de marchandises dont il assure pratiquement toute la croissance depuis plusieurs décennies.
Ses atouts ? Sa fiabilité, sa flexibilité et sa qualité de service qui creusent l'écart avec les modes massifiés ferroviaire et fluvial qui se sont vus progressivement marginalisés par la route. Notre fret ferroviaire et fluvial est en effet deux fois moins développé que la moyenne européenne.
Le secteur des transports (voyageurs et marchandises) est le domaine d'activité le plus émetteur de gaz à effet de serre (31 pour cent), les 522 000 poids lourds de transports de marchandises seraient responsables d'environ 20 pour cent de ces émissions et les 6,2 millions de véhicules utilitaires légers (VUL) de 21 pour cent. Le mode routier est donc à l'origine de la quasi totalité des émissions de gaz à effet de serre générées par le transport de marchandises, mais aussi de nombreuses autres externalités négatives.
Comment le secteur routier pourra-t il réussir sa transition écologique?? Comment les autres modes de transport de marchandises pour lesquels les émissions de GES sont moindres peuvent ils également prendre toute leur part dans cette transition ? Comment certaines habitudes telles la livraison en ligne dans le cadre du e commerce peuvent elles mieux se concilier avec cette transition ?
Telles sont quelques unes des multiples questions auxquelles la mission d'information a souhaité répondre à travers ses 40 recommandations. Elle a ainsi conduit plus de trente auditions et entendu quatre vingt deux personnes ; elle a également souhaité interroger nos concitoyens sur leurs habitudes de consommation en conduisant une consultation en ligne qui fait apparaitre que les consommateurs sont sensibles à leur empreinte carbone.