Le résumé
Le 13 janvier 2015, en application de l'article 35 de la Constitution, le Gouvernement va demander à l'Assemblée nationale et au Sénat l'autorisation de prolonger l'intervention « Chammal » en Irak, décidée en septembre 2014.
En vue de ce débat et de ce vote, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a estimé utile d'apporter des éléments factuels d'information sur cette opération, mais également de donner la parole à des personnalités diverses qui s'expriment à titre personnel et permettent, en toute liberté, d'éclairer le contexte plus général de la vingtaine d'opérations extérieures dans lesquelles sont engagés près de 8 500 soldats français.
Tel est l'objet du présent rapport, qui n'entend pas apporter de conclusion définitive, mais éclairer le débat. Diverses lignes de forces apparaissent ainsi. En ce qui concerne « Chammal », les graves menaces que font peser les organisations terroristes en Irak ne doivent pas occulter plusieurs questions, dont celle de la difficulté à trouver une solution durable, à la fois militaire et politique.
De manière plus générale, l'articulation entre intervention militaire et règlement politique est au coeur de la réflexion. En outre, si les armées françaises ont largement prouvé leur aptitude au combat sur les différents théâtres d'opérations, elles font face à des tensions budgétaires importantes, dont la multiplication des OPEX ne peut que tendre un peu plus le fil déjà fragile.