Le résumé
La société a connu de profonds bouleversements ces dernières décennies : allongement de la durée de vie, diminution du temps de travail, développement des horaires de travail atypiques, transformation d'une économie industrielle en économie de services, forte augmentation de l'emploi salarié féminin, développement des technologies de communication et d'information. Tous ces changements ont conduit à une désynchronisation de la société et à une course après le temps. Nous sommes à l'ère des temps multiples, différenciés, concurrents, inégaux.
Les politiques temporelles visent à améliorer la qualité de vie en desserrant l'étau du temps, à rendre la vie plus aimable, plus attractive, et à faciliter le vivre-ensemble. Les thèmes d'action sont multiples : les politiques temporelles participent à l'égalité hommes-femmes, concourent à favoriser la mobilité de tous et dans de meilleures conditions, améliorent l'accès aux services publics. Elles font partie intégrante du débat économique de nos territoires, qu'il s'agisse du développement du télétravail, de la formation professionnelle tout au long de la vie ou des horaires et jours d'ouverture des commerces. Elles sont l'une des composantes des politiques d'aménagement du territoire.
Après analyse de l'historique des politiques temporelles en France et en Europe, des évolutions de la société et des enjeux de la maîtrise du temps, le rapport d'Edmond Hervé, rédigé au nom de la délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation, présente les principales thématiques des politiques temporelles. Mais surtout, il donne la parole à ses acteurs, à travers la présentation de projets, retours d'expérience et bilans d'une vingtaine de collectivités territoriales, associations et personnalités fortement impliquées et précurseurs dans ce domaine.