Le résumé
Le Parlement doit autoriser, par un vote, la prolongation, au-delà de 4 mois, de l'intervention des forces armées à l'étranger. L'opération « Serval » au Mali ayant débuté le 11 janvier 2013, le Sénat sera prochainement amené à en débattre.
Dans ce rapport d'information, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat livre son analyse. Intervention légale et légitime, « Serval » a confirmé les capacités des forces françaises et révélé les faiblesses de l'Europe de la défense. Confrontés à leur plus grave crise depuis l'indépendance, les Maliens doivent aujourd'hui écrire leur avenir. Faute d'un réel sursaut politique, il est encore incertain. La réconciliation, indispensable, entre le Nord et le Sud, n'est pas entamée. Pour le désengagement français et le passage de relais à l'opération de maintien de la paix de l'ONU, la MINUSMA, d'ici juillet, de réels défis restent à relever : risque terroriste résiduel, reconstruction de l'armée, des forces de sécurité et des structures administratives maliennes, en particulier au Nord, montée en puissance des forces africaines de la CEDEAO. La solution de long terme n'est pas militaire, mais réside dans une approche globale, définie à l'échelle de la région sahélienne et traitant du développement, des architectures de sécurité et de la gouvernance.
La commission prend position pour l'autorisation de la prolongation de l'intervention, mais formule 10 impératifs pour « gagner la paix ».