Le résumé
Petit pays insulaire fait de paradoxes et partagé entre tradition et modernité, le Japon, hier formidable puissance économique aujourd'hui frappée de plein fouet par la crise, a-t-il un avenir à l'échelle mondiale et doit-il être davantage investi par nos entreprises ? Telle était la problématique à laquelle une délégation de six membres de la commission des affaires économiques, emmenée par son président, M. Jean-Paul Emorine, a tenté de répondre en se rendant dans l'archipel nippon du 9 au 17 septembre 2008.
Durant cette semaine passée dans les deux principales villes de l'archipel, Tokyo et Kyoto, ainsi que dans leur grande périphérie, la délégation a rencontré de nombreux acteurs, politiques comme économiques, japonais comme français, et a visité plusieurs sites industriels, dont elle a tiré un triple constat :
- le développement économique du pays, porté par ce que l'on a appelé le « miracle japonais » depuis l'après-guerre, ne s'est jamais vraiment remis des crises successives dans lesquelles il s'est englué depuis les années 80 ;
- le Japon demeure tout de même la deuxième puissance économique au monde et dispose encore d'une avance significative dans les domaines technologiques qui s'accompagne d'un soutien marqué aux PME et PMI innovantes ;
- si les échanges entre l'archipel et l'hexagone sont très déséquilibrés au profit du Japon, des potentialités de développement existent pour nos entreprises dans un pays dont la proximité de culture et de valeurs sont trop souvent oubliées.
Tels sont les trois grands axes que développe ce rapport qui appelle, alors que vient d'être célébré le 150ème anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises, à « redécouvrir » un « géant économique » où le temps long sera toujours préféré aux aléas du court terme.