Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole
Direction de la Séance
N°598 rect. ter
3 février 2025
(1ère lecture)
(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)
(n° 251 , 250 , 184, 187)
AMENDEMENT
C | Défavorable |
---|---|
G | |
Retiré |
présenté par
M. Michaël WEBER, Mme BONNEFOY, MM. GILLÉ, LUREL, ROS, BOURGI et FICHET, Mme LINKENHELD, M. PLA, Mmes POUMIROL et MONIER et M. CHANTREL
ARTICLE 1ER
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Alinéa 38
Après le mot :
légumes
insérer les mots :
de saison, dans le cadre d’une production et d’une consommation locale,
Objet
critère de saisonnalité et la promotion d’une production maraîchère issue de circuits courts, pour une consommation locale et durable. Les fruits et légumes locaux produits dans une zone géographique proche du lieu de vente et du consommateur final permettent développer une économie plus juste dans les territoires et plus respectueuse de l’environnement. Ce modèle est à privilégier
Le triste exemple du « potager de l’Europe » aussi appelé la « mer de plastique de la Région de l’Almeria en Espagne, modèle ultra-productif, qui inonde le marché européen en toute saison de tomates concombres et poivrons, au détriment de l’environnement et de milliers de travailleurs exploités, doit nous alerter.
Outre le fait qu’ils pénalisent l’économie locale, les fruits ou légumes hors saison et importés sont souvent transportés soit par avion, soit par bateau (pour les produits congelés ou en conserve) puis par camion dans des conditions permettant leur conservation (réfrigération, climatisation). Ces trois moyens de transport sont polluants pour la planète. De plus, afin que les fruits ne mûrissent pas trop vite pendant le transport, ils sont recouverts de produits chimiques permettant leur conservation.
Manger de saison permet également de lutter contre l’utilisation d’engrais chimiques sur nos terres agricoles. En effet, même s’ils peuvent être cultivés en France, les fruits et légumes hors saison nécessitent des conditions particulières (cultures industrielles avec des pesticides, des antigels, sous serres, etc.) qui détruisent les sols. Enfin, l’utilisation des pesticides est un désastre pour la biodiversité, en particulier les abeilles, essentielles à notre alimentation.
Une production intensive de fruits et légumes tournés vers l’export, outre le fait qu’elle ne garantit pas la souveraineté alimentaire, ne peut avoir que pour conséquence de faire baisser les prix, impactant négativement le revenu de nos agriculteurs et l’économie locale. Le présent amendement vise donc à éviter cet écueil en précisant que la souveraineté en fruits et légumes doit viser une souveraineté alimentaire durable dans le cadre d’une consommation locale.
NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.