Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole

Direction de la Séance

N°459 rect.

4 février 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 251 , 250 , 184, 187)


AMENDEMENT

C Défavorable
G  
Retiré

présenté par

M. CHASSEING, Mme LERMYTTE, M. Vincent LOUAULT, Mme Laure DARCOS, M. CAPUS, Mme BOURCIER, MM. BRAULT, CHEVALIER et LAMÉNIE, Mme PAOLI-GAGIN, M. ROCHETTE, Mme RAMIA, M. KHALIFÉ, Mme PERROT, MM. FOLLIOT et Henri LEROY, Mme ROMAGNY et M. LEVI


ARTICLE 1ER

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Après l’alinéa 41

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« ...° De développer l’autonomie alimentaire des exploitations d’élevage ;

Objet

Cet amendement vise à encourager le développement de l’autonomie alimentaire des exploitations d’élevage. En effet, la part d’herbe dans les élevages laitiers diminue de façon croissante depuis plusieurs années : la proportion de vaches laitières sans accès au pâturage a augmenté de plus d’un tiers depuis 2008 selon l’Idele. Pourtant, ces formes d’élevage autonomes représentent la valeur ajoutée de notre modèle agricole français, notamment avec une omniprésence du pâturage. Ces élevages sont plus durables, plus résilients face aux chocs économiques (dépendant moins de la volatilité du prix des matières premières), permettent de conserver nos paysages, notre souveraineté alimentaire et ont également un impact moindre sur l’environnement et le bien-être animal.

Au contraire, les élevages moins autonomes sont plus dépendants des intrants (pesticides et engrais pour les cultures destinées à l’alimentation animale) et aux achats d’aliments, qui sont souvent importés (exemple : on importe environ 3 millions de tonnes de soja par an, surtout d’Amérique du Sud).

L’intensification en cours de l’élevage est également souvent synonyme, pour les éleveurs et éleveuses, d’une perte d’autonomie économique et décisionnelle, cause importante du mal-être agricole, et d’une désaffection du métier par les nouvelles générations. Pour les plus jeunes générations, être davantage autonome et résilient économiquement, mais aussi travailler en accord avec l’environnement et le bien-être animal sont des critères essentiels en termes d’attractivité du métier (le bien-être animal est par exemple un critère de choix du futur métier à 61% selon l’Enquête Chambre Régionale d’Agriculture Bretagne).



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.