Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole

Direction de la Séance

N°418 rect. ter

4 février 2025

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 251 , 250 , 184, 187)


AMENDEMENT

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

présenté par

Mme BÉLIM, MM. TISSOT et MONTAUGÉ, Mme ARTIGALAS, MM. BOUAD, CARDON, MÉRILLOU, MICHAU, PLA, REDON-SARRAZY, STANZIONE et KANNER, Mmes BONNEFOY et ESPAGNAC, MM. JACQUIN et KERROUCHE, Mme MONIER, MM. UZENAT, VAYSSOUZE-FAURE, Michaël WEBER, LUREL, GILLÉ

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE 1ER

Consulter le texte de l'article ^

Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

.... – L'article L. 3 du code rural et de la pêche maritime est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Dans les collectivités relevant de l’article 73 de la Constitution, l’État adapte la formation aux métiers de l’agriculture, de la forêt, de l’aquaculture, de la transformation et la commercialisation des produits agricoles aux spécificités des productions de ces territoires ainsi qu’à leur développement. »

Objet

Cet amendement des sénateurs du groupe Socialiste, écologiste et républicain (SER) vise à prendre en compte la spécificité des territoires d'Outre-mer en matière de politique de formation et d'enseignement agricole.

Les Outre-mer présentent des productions agricoles singulières, comme la canne à sucre ou les cultures vivrières, et des modèles économiques atypiques qui ne sont pas suffisamment pris en compte dans les référentiels de formation nationaux actuels.

Malgré des initiatives récentes, comme le conventionnement entre le Service Formation Développement de la DAAF et certaines filières agricoles locales, le secteur agricole peine à recruter une main-d’œuvre qualifiée. Les acteurs de terrain rencontrent des difficultés à promouvoir et former efficacement à ces métiers spécifiques. Cette situation révèle la rigidité des formations existantes, qui n’intègrent pas suffisamment les défis locaux, tels que les conditions climatiques extrêmes ou l’optimisation des itinéraires techniques propres aux Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM).

En intégrant ces spécificités dans les formations, les établissements agricoles pourront valoriser les métiers, sensibiliser les jeunes aux enjeux économiques et environnementaux de leur région, et accompagner la transition vers des pratiques agricoles durables. Ces ajustements renforceront également l’attractivité des filières locales, tout en garantissant un ancrage durable des jeunes dans des métiers porteurs de sens et essentiels à la résilience des territoires ultramarins



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.