Projet de loi Projet de loi de finances pour 2022
Direction de la Séance
N°I-690 rect.
19 novembre 2021
(1ère lecture)
PREMIÈRE PARTIE
(n° 162 , 163 , 167)
AMENDEMENT
C | Défavorable |
---|---|
G | Défavorable |
Rejeté |
présenté par
M. SALMON, Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI, BENARROCHE, DANTEC, DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ et Mmes de MARCO, PONCET MONGE et Mélanie VOGEL
ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9 QUINQUIES
Après l'article 9 quinquies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la seconde phrase du IV de l’article 232 du code général des impôts, les taux : « 12,5 % » et « 25 % » sont remplacés respectivement par les taux : « 50 % » et « 100 % ».
II. – Le I entre en vigueur à compter du 1er janvier 2022.
Objet
Selon l’Insee, 8,5 % des 36,6 millions d’habitations en France, soit 3,1 millions, sont vides. Chaque année, le phénomène s’amplifie à raison de 100 000 logements de plus par an, y compris dans de grandes villes à forte pression immobilière.
Or la problématique des logements et bureaux vides est un double enjeu social et écologique.
D’une part, le nombre de ces logements vacants apparaît absurde au regard des besoins. D’après la Fondation Abbé Pierre et le Secours Populaire, la crise sanitaire a exacerbé les besoins : 8 millions de personnes sont en situation de mal-logement en France, 900 000 personnes ne disposent pas d’un logement individuel. Le Secours Populaire a vu son nombre de personnes aidées augmenter de 45%.
D’autre part, comme le recommande la Convention Citoyenne pour le Climat, la lutte contre l’artificialisation des sols implique de “faciliter les réquisitions de logements et bureaux vacants“.
Cet amendement s’inscrit donc dans l’ambition annoncée en février 2020 par le ministre chargé de la ville et du logement d’inciter les propriétaires de logements vides en zone tendue à les louer, et concourt à atteindre et à dépasser l’objectif - insuffisant - de remettre sur le marché 200 000 logements.
Les taux de la taxe sur les logements vacants sont à cet égard insuffisamment incitatifs. C’est pourquoi les auteurs de l’amendement proposent de porter le taux de la taxe à 50% la première année d’imposition et à 100% de la valeur locative des logements la deuxième année. De tels taux permettront ainsi une incitation très forte pour les propriétaires à ne pas laisser vacant ces logements.
NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un additionnel après l'article 10 à un additionnel après l'article 9 quinquies).