Projet de loi Statut de Paris et aménagement métropolitain
Direction de la Séance
N°123
4 novembre 2016
(1ère lecture)
(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)
(n° 83 , 82 )
AMENDEMENT
C | Demande de retrait |
---|---|
G | Favorable |
Rejeté |
présenté par
Le Gouvernement
ARTICLE 17 (SUPPRIMÉ)
Consulter le texte de l'article ^
Rétablir cet article dans la rédaction suivante :
Le tableau de l’article L. 2511-5 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
«
DÉSIGNATION des secteurs | ARRONDISSEMENTS |
1er secteur | 1er, 2ème, 3ème, 4ème |
2ème secteur | 5ème |
3ème secteur | 6ème |
4ème secteur | 7ème |
5ème secteur | 8ème |
6ème secteur | 9ème |
7ème secteur | 10ème |
8ème secteur | 11ème |
9ème secteur | 12ème |
10ème secteur | 13ème |
11ème secteur | 14ème |
12ème secteur | 15ème |
13ème secteur | 16ème |
14ème secteur | 17ème |
15ème secteur | 18ème |
16ème secteur | 19ème |
17ème secteur | 20ème |
».
Objet
Cet amendement vise à rétablir l’article 17 supprimé en commission.
En application de l'article L. 2512-3 du CGCT, le conseil de Paris compte 163 membres, répartis entre les vingt arrondissements conformément au tableau en annexe 2 du code électoral. Cette répartition, établie par la loi du 31 décembre 1975, a été modifiée deux fois, par la loi du 31 décembre 1982 puis par celle du 5 août 2013.
Cette répartition fait cependant apparaître des écarts entre les arrondissements dans la représentativité de leurs conseillers de Paris. Ainsi, le 1er arrondissement ne compte qu'un conseiller de Paris pour 17 022 habitants alors que le 2ème en compte deux pour 21 741 habitants, créant ainsi d'importants écarts à la moyenne qui s'établit autour d'un conseiller de Paris pour plus de 13 600 habitants. L'écart des premier et deuxième arrondissements par rapport à cette moyenne est ainsi actuellement respectivement de +24,4% et de -20,5%.
Par ailleurs, la faible taille des arrondissements centraux rend plus difficile la conception et la réalisation de projets ambitieux et adaptés à la zone centrale de la capitale ; elle rend également difficile le plein développement de la démocratie participative puisque le nombre de projets suscités par les habitants de chacun des 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements dans le cadre du budget participatif est très faible.
La fusion des quatre secteurs électoraux pour le Conseil de Paris correspondant aux quatre premiers arrondissements corrige le déséquilibre apparu avec les mouvements de population depuis la dernière répartition des sièges de conseillers de Paris puisqu'après la réforme, l'écart maximal sera ramené à environ 10%.
Le nouveau secteur constitué des quatre premiers arrondissements comptera 8 sièges de conseillers de Paris pour 101 764 habitants, soit 1 siège pour 12 720 habitants : son écart par rapport à la moyenne sera ainsi ramené à -7%, alors qu'il est aujourd'hui supérieur à 20% en valeur absolue dans deux des quatre arrondissements concernés.
La fusion des quatre conseils d'arrondissement correspondants aux quatre premiers arrondissements de Paris renforcera ainsi la capacité de ce secteur à mener des projets en rapport avec les enjeux de cette zone centrale de Paris.
De surcroît, ce projet a fait l’objet d’une large concertation engagée par la Ville de Paris auprès des groupes d’élus et des maires d’arrondissement, dont il ressort un large consensus en faveur de la fusion des quatre premiers arrondissements parmi les autres hypothèses possibles.
Cette réforme, nécessaire pour respecter un critère constitutionnel de représentativité des élus, permet en effet de ne pas bouleverser les équilibres de la répartition des sièges entre arrondissements et de limiter la révision de la carte des secteurs au strict nécessaire.
C’est la raison pour laquelle le Gouvernement souhait rétablir cet article ainsi que les trois suivants.