Projet de loi Croissance, activité et égalité des chances économiques
Direction de la Séance
N°1003
2 avril 2015
(1ère lecture)
(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)
(n° 371 , 370 )
AMENDEMENT
C | Défavorable |
---|---|
G | Défavorable |
Rejeté |
présenté par
Mmes ASSASSI, DIDIER
et les membres du groupe communiste républicain et citoyen
ARTICLE 1ER
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Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
... – Les articles L. 2133-5 et L. 2133-5-1 du code des transports sont abrogés.
Objet
L’instauration d’une autorité de régulation ne doit pas conduire à dessaisir les administrations publiques compétentes de l’ensemble de leurs prérogatives. Dès lors, les auteurs de cet amendement considèrent qu’il ne doit pas appartenir à l’ARAF le rôle d’homologuer les redevances des péages. Un tel rôle appartient à l’État au regard de l’intérêt général de cette activité et non au gendarme du rail dont la seule vocation est de faire de la place aux nouveaux entrants. De plus, l’ARAF peut exercer un contrôle en amont sur le budget de SNCF Réseau et peut formuler des recommandations en matière de mesures correctives. Les auteurs de cet amendement estiment que ces pouvoirs doivent relever de l’État stratège. En effet, l’objectif du seul redressement financier, sans réels moyens renouvelés de financement, risque non seulement d’entraver la marche du système ferroviaire mais également de se traduire par une pression accrue sur l’emploi et les salaires et sur la nécessaire régénération du réseau au détriment de la qualité du service public ferroviaire et de son développement. Ce renforcement de la place de l’ARAF, dans un contexte où le Gouvernement a pour objectif principal de maîtriser l’endettement, de rétablir les équilibres financiers et de réduire les dépenses publiques, confirme les craintes de voir le secteur ferroviaire totalement libéralisé à moyen terme.