Projet de loi Projet de loi de finances pour 2015

Direction de la Séance

N°II-53

21 novembre 2014

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE

(n° 107 , 108 , 112)


AMENDEMENT

C Favorable
G Défavorable
Tombé

présenté par

M. LONGUET

au nom de la commission des finances


Article 32 (crédits de la mission)

(ÉTAT B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement


+

-

+

-

Enseignement scolaire public du premier degré

Dont titre 2

0

 

47 000 000

 

47 000 000

0

 

47 000 000

 

47 000 000

Enseignement scolaire public du second degré

Dont titre 2

0

 

87 000 000

 

87 000 000

0

 

87 000 000

 

87 000 000

Vie de l’élève

Dont titre 2

0

 

4 000 000

 

4 000 000

0

 

4 000 000

 

4 000 000

Enseignement privé du premier et du second degrés

Dont titre 2

0

 

22 000 000

 

22 000 000

0

 

22 000 000

 

22 000 000

Soutien de la politique de l’éducation nationale

Dont titre 2

0

0

0

0

Enseignement technique agricole

Dont titre 2

0

0

0

0

TOTAL

0

160 000 000

0

160 000 000

SOLDE

- 160 000 000

- 160 000 000

Objet

Cet amendement vise à revenir sur les créations de postes prévues par le Gouvernement en 2015 et à diminuer le taux de remplacement des départs en retraite pour les enseignants du second degré.

Dans un contexte budgétaire fortement dégradé, la politique de stabilisation des effectifs de la fonction publique poursuivie par le Gouvernement a pour conséquence d’obérer les marges de manœuvre permettant de réduire de manière durable les dépenses de l’État.

Ce choix remet en cause la capacité de la France à tenir ses engagements européens.

La mission « Enseignement scolaire » rassemblera, en 2015, près de 43 % des effectifs de l'État au sens large (État, opérateurs de l'État, établissements à autonomie financière et autorités publiques indépendantes), pour une dépense estimée à 61,5 milliards d'euros, si toutefois le dérapage constaté en 2014 ne se reproduit pas.

La création de 9 421 postes dans l’enseignement représentera un coût estimé à 125 millions d’euros dès 2015 et à 250 millions d’euros en 2016.

Or, malgré des moyens en constante hausse, les performances du système éducatif français sont décevantes, comme en témoignent les résultats de la France aux tests menés par l'OCDE dans le cadre du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

La création de 54 000 postes supplémentaires dans l’éducation nationale sur la législature constitue une réponse inadaptée aux besoins du système scolaire français. Cette politique pourrait en outre avoir des conséquences négatives sur le niveau des enseignants recrutés : les objectifs chiffrés du Gouvernement ne sont ainsi soit pas atteints, comme cela a été le cas en 2013, soit atteints au prix d’une diminution de la sélectivité des concours.

Le présent amendement vise donc à revenir sur les créations de postes d’enseignants stagiaires prévues dans l’enseignement primaire et secondaire public et privé en 2015, soit 6 569 postes. Cette mesure correspond à une économie de 90 millions d’euros dès 2015, dont 47 millions d’euros au titre du programme 140 « Enseignement scolaire public du premier degré », 32 millions d’euros au titre du programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré », 7 millions d’euros au titre du programme 139 « Enseignement privé du premier et second degrés » et 4 millions d’euros au titre du programme 230 « Vie de l’élève », en AE comme en CP.

Il vise en outre à diminuer le nombre d’enseignants dans le second degré en procédant au non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite (5 200 postes) pour une économie estimée, dès 2015, à 55 millions d’euros sur le programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » et à 15 millions d’euros sur le programme 139 « Enseignement privé du premier et second degrés » en AE comme en CP .

Au total, le présent amendement prévoit donc une économie de 160 millions d’euros sur les dépenses de la mission « Enseignement scolaire » en 2015, dont le montant plus que doublerait dès 2016.


NB : La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).