Projet de loi Lutte contre le dérèglement climatique
commission de l'aménagement du territoire et du développement durable
N°COM-383 rect. bis
31 mai 2021
(1ère lecture)
(n° 551 )
AMENDEMENT
Retiré |
présenté par
Mme MULLER-BRONN, M. PELLEVAT, Mme GARRIAUD-MAYLAM, M. BURGOA, Mme BELRHITI, M. PIEDNOIR, Mmes DUMONT et DEMAS, M. de NICOLAY, Mmes GOSSELIN et MICOULEAU, M. CAMBON, Mmes DEROCHE, JOSEPH et DEROMEDI, MM. Daniel LAURENT, REICHARDT, CHARON et GENET, Mme DREXLER, MM. SAUTAREL et MOUILLER, Mme Marie MERCIER et MM. ROJOUAN et KLINGER
ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 29
Après l'article 29
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la première phrase de l’article L. 3261-3-1 du code du travail, les mots : « peut prendre » sont remplacés par le mot : « prend ».
II. - Le même article est complété par deux alinéas ainsi rédigés:
« L’obligation de prise en charge issue du premier alinéa entre en vigueur le 1er janvier 2022. Dans les entreprises de moins de cinquante salariés, elle entre en vigueur le 1er janvier 2023. Au sein de la fonction publique territoriale, elle entre en vigueur le 1er janvier 2024. Avant ces dates, l’employeur peut prendre en charge ces frais dans les conditions définies par le présent article.
« Dans les entreprises de moins de onze salariés, la prise en charge prévue par le premier alinéa est facultative. »
III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
IV. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Objet
Cet amendement vise à rendre obligatoire pour l’employeur le forfait mobilités durables dans le but de modifier profondément les modalités de transport de leurs salariés, en les incitant véritablement à utiliser leur vélo ou à faire du covoiturage.
La mise en place du forfait mobilités durables reste aujourd’hui facultative au sein de la fonction publique territoriale et du secteur privé. Le caractère volontaire du dispositif limite très largement son déploiement, comme on a pu déjà le constater avec le dispositif de l'indemnité kilométrique. A ce jour, seuls 237 000 salariés bénéficieraient en effet de l’IKV, soit 0,9% de la population active ayant un emploi, selon l’observatoire de l’IKV, piloté par le Club des villes et territoires cyclables et l’Ademe.