Les points chauds des élections sénatoriales

Paris : Voici une liste des départements-clés où le résultat aux élections sénatoriales partielles dimanche pourrait permettre à la droite de récupérer le Sénat après trois années de majorité à gauche:

- Ain: l'UMP compte reprendre à la gauche l'un des deux sièges qu'elle avait perdue en 2008.

- Allier: la communiste Mireille Schurch ne se représente pas. Son siège pourrait passer à droite.

- Alpes de Haute-Provence: le socialiste Claude Domezeil, élu pour la première fois en 1998, a renoncé à son mandat. Bernard Jeanmet Peralta, maire de Manosque, espère emporter pour l'UMP le seul siège du département.

- Ardèche: plusieurs villes du département comme Aubenas ou Privas sont passées à droite lors des municipales. Du coup la droite espère emporter l'un des deux sièges.

- Aveyron: les deux sièges détenus par la gauche, dont l'un par l'ancienne ministre PRG Anne-Marie Escoffier, sont menacés. Le président du conseil régional Jean-Claude Luche (UDI) et le député UMP Alain Marc espèrent tirer leur épingle du jeu.

- Bouches-du-Rhône: la dissidence à gauche du sénateur sortant et président du conseil général Jean-Noël Guérini risque de faire perdre aux listes PS et communiste tous leurs élus. Le maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin compte remporter 5 ou 6 sièges, contre 4 actuellement, et M. Guérini en aurait un ou deux. Stéphane Ravier (Front national), en embuscade, pourrait se faire élire.

- Calvados: un des rares départements où la gauche peut gagner un siège en raison de l'abaissement de l'application de la proportionnelle de quatre à trois sénateurs.

- Charente: le PS voit ses deux sièges menacés.

- Corrèze: dans le fief de François Hollande, les deux sièges du PS sont compromis, même si l'un est convoité par un proche du chef de l'Etat, Bernard Combes, son successeur à la mairie de Tulle, également conseiller à l'Elysée.

- Corse-du-Sud: le PRG risque de perdre le seul siège du département au profit du président du conseil général UMP Jean-Jacques Panunzi.

- Côte-d'Or: le PS avait fait sensation il y a six ans en gagnant deux des trois sièges du département. Seul le président du conseil régional François Patriat est assuré de garder le sien. Isabelle Lajoux, qui est au Sénat depuis l'entrée du maire de Dijon de François Rebsamen au gouvernement, est menacée.

- Côtes-d'Armor: les trois sièges sont actuellement détenus par la gauche, deux par le PS et un par le PCF. La droite compte en remporter deux.

- Dordogne: dans ce département où de nombreuses villes ont été perdues par la gauche aux municipales, la droite, dont l'ancien secrétaire d'Etat UMP Jean-Jacques de Peretti, compte rafler les deux sièges actuellement à gauche.

- Doubs: le PS risque de perdre un de ses deux sièges.

- Drôme: si le président du groupe PS au Sénat Didier Guillaume n'est pas menacé, il a fort à faire pour garder à gauche les deux autres sièges du département, face à l'UMP Gilbert Bouchet et l'UDI Jacques Ladegaillerie.

- Eure: dans ce département dont les trois sièges sont actuellement à droite, l'UMP devrait perdre un de ses deux sièges en raison de la proportionnelle.

- Finistère: la droite est en mesure de reprendre un siège au PS. A noter une liste présentée par l'emblématique porte-parole des Bonnets rouges, Christian Troadec.

- Gard: là aussi la droite peut miser sur un siège supplémentaire.

- Haute-Garonne: la perte de Toulouse va coûter cher à la gauche. Elle pourrait perdre deux des quatre sièges qu'elle détient dans le département.

- Gironde: l'un des trois sièges du PS pourrait vaciller à la suite de la perte de la 3e ville du département, Pessac, aux municipales.

- Hérault: record de listes dans ce département avec 12 listes qui vont se neutraliser les unes les autres. Au final, le résultat pourrait rester inchangé, deux sièges à droite, deux à gauche, marqué par le retour de l'ancien député Jean-Pierre Grand.

- Ille-et-Vilaine: Le PS doit perdre un de ses deux sièges alors que l'ancien ministre et maire de Rennes Edmond Hervé ne se représente pas.

- Haut-Rhin: l'UDI et l'UMP espèrent se partager les quatre sièges du département, aux dépens de la sénatrice socialiste sortante Patricia Schillinger.

- Rhône: le retour de l'ancien ministre centriste Michel Mercier, qui avait démissionné en avril du Sénat et se représente, brouille les pistes. Avec le maire de Lyon Gérard Collomb, il avait été l'un des artisans de Lyon Métropole.

- Haute-Saône: la gauche risque de perdre ses deux sièges, dont celui du vice-président de la commission des lois Jean-Pierre Michel (PS).

- Saône-et-Loire: L'UMP pourrait perdre un de ses trois sièges, en raison de la proportionnelle.

- Sarthe: là aussi l'un des trois sièges de l'UMP est menacé.

- Savoie: la situation est très menaçante pour l'ancien ministre Thierry Repentin (PS), alors que la gauche à perdu Chambéry aux municipales.

- Somme: la droite devrait perdre un siège.

- Tarn: le PS pourrait perdre ses deux sièges.

- Tarn-et-Garonne: situation particulièrement embrouillée, mais les deux sénateurs siégeant au groupe RDSE (à majorité PRG), Jean-Michel Baylet et Yvon Collin, devraient être réélus, même si le maire UMP de Caussade, François Bonhomme, peut tirer son épingle du jeu.

- Territoire de Belfort: le siège de l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, qui ne se représente pas, devrait passer à l'UMP.

jlp-bur/mat/gf
2014/09/23 08:54:48 GMT+02:00
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