Projet de loi Souveraineté alimentaire et agricole
commission des affaires économiques
N°COM-518
6 juin 2024
(1ère lecture)
(n° 639 )
AMENDEMENT
présenté par
Mme CORBIÈRE NAMINZO, M. GAY, Mme VARAILLAS
et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky
ARTICLE 1ER
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Alinéa 9
Remplacer le mot :
maîtrisant
Par le mot :
réduisant
Objet
L'objectif de souveraineté alimentaire et agricole doit être offensif. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'un maintien du niveau de dépendance aux importations tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Pour rappel, La France importe 20 % de sa consommation alimentaire, un niveau qui a explosé depuis vingt ans : les importations alimentaires ont été multipliées par deux, en valeur, depuis 2000.
Concrètement cela signifie que : - 60 % des fruits consommés sont importés ; 40 % des légumes consommés sont importés ; 30% des volailles consommés sont importés (contre 13 % en 2000) chiffre qui risque d'exploser au vu de la multiplication des accords de coopération et des accords de libres échanges-- Grande puissance maritime, la France importe pourtant deux tiers des poissons qu'elle consomme. la liste n'est pas exhaustive.
La maîtrise du niveau des importations ne peut être un objectif satisfaisant, sa réduction est au contraire un but a minima pour recouvrir des parts de souveraineté alimentaire.
La croissance vertigineuse des importations de produits agricoles, aquacoles et de la pêche a fait l’objet de nombreux rapports et analyses qui doivent aujourd’hui déboucher sur la déclinaison de politiques publiques concrètes fixant de véritables objectifs pour diminuer le recours aux produits importés, en priorisant les productions et filières les plus impactées ou déficitaires, et les importations les plus problématiques en matière de qualité sanitaire, sociale et environnementale des productions dans les pays tiers