TEXTE ADOPTé  523

« Petite loi »

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ASSEMBLéE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

DOUZIèME LéGISLATURE

SESSION ORDINAIRE DE 2005-2006

 

15 décembre 2005

 

 

 

 


projet DE LOI

 

MODIFIÉ PAR L’ASSEMBLéE NATIONALE
EN première lecture,

relatif aux  offres publiques d’acquisition.

 

 

 

 

 

 

 

L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi dont la teneur suit :

 


    Voir les numéros :

                     Sénat :  508 (2004-2005), 20, 24 et T.A. 22 (2005-2006).

Assemblée nationale :                 2612, 2750 et 2727.

                                                                                                                                           

 

Chapitre Ier (avant l’article 1er)

Dispositions relatives à la compétence
et aux pouvoirs de l’Autorité des marchés financiers

Article 1er

L’article L. 433-1 du code monétaire et financier est ainsi rédigé :

« Art. L. 433-1. – I. – Afin d’assurer l’égalité des actionnaires et la transparence des marchés, le règlement général de l’Autorité des marchés financiers fixe les règles relatives aux offres publiques portant sur des instruments financiers émis par une société dont le siège social est établi en France et qui sont admis aux négociations sur un marché réglementé français.

« II. – Ces règles s’appliquent également aux offres publiques visant des instruments financiers émis par une société dont le siège statutaire est établi sur le territoire d’un Etat membre de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen autre que la France lorsque les titres de capital de cette société auxquels sont attachés des droits de vote :

« 1° Ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé de l’Etat sur le territoire duquel la société a son siège statutaire et

« 2° Ont été admis aux négociations sur un marché réglementé d’un Etat membre de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’Espace économique européen pour la première fois en France.

« Lorsque la première admission mentionnée au 2° est intervenue simultanément dans plusieurs Etats membres de la Communauté européenne ou d’autres Etats parties à l’accord sur l’Espace économique européen avant le 20 mai 2006, l’Autorité des marchés financiers fixe les règles mentionnées au I lorsqu’elle a été déclarée autorité compétente pour le contrôle de l’offre par les autorités de contrôle des autres Etats membres de la Communauté européenne concernés. A défaut, lorsque cette déclaration n’est pas intervenue dans les quatre semaines suivant le 20 mai 2006, l’Autorité des marchés financiers fixe les règles mentionnées au I lorsqu’elle a été déclarée autorité compétente pour le contrôle de l’offre par la société qui fait l’objet de l’offre.

« Lorsque la première admission mentionnée au 2° intervient simultanément dans plusieurs Etats membres de la Communauté européenne ou d’autres Etats parties à l’accord sur l’Espace économique européen après le 20 mai 2006, l’Autorité des marchés financiers fixe les règles lorsqu’elle a été déclarée compétente pour le contrôle de l’offre par la société qui fait l’objet de l’offre.

« Dans les conditions et selon les modalités fixées par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers, la société qui fait l’objet de l’offre et qui déclare l’Autorité des marchés financiers, autorité compétente pour le contrôle de l’offre, en informe cette dernière, qui rend cette décision publique.

« III. – Le règlement général de l’Autorité des marchés financiers fixe les conditions dans lesquelles les règles mentionnées au I s’appliquent aux offres publiques visant des instruments financiers émis par des sociétés dont le siège statutaire est établi hors d’un Etat membre de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen et qui sont admis aux négociations sur un marché réglementé français.

« IV. – Le règlement général de l’Autorité des marchés financiers peut également fixer les conditions dans lesquelles les règles prévues au I s’appliquent aux offres publiques visant des instruments financiers qui sont admis aux négociations sur un marché d’instruments financiers autre qu’un marché réglementé, à la demande de la personne qui le gère.

« V. – Toute personne, dont il y a des motifs raisonnables de penser qu’elle prépare une offre publique, peut être tenue de déclarer ses intentions à l’Autorité des marchés financiers, dans des conditions et selon des formes fixées par le règlement général de celle-ci. Il en est ainsi, en particulier, quand des instruments financiers admis aux négociations sur un marché réglementé français font l’objet d’un mouvement significatif.

« Une information concernant cette déclaration est portée à la connaissance du public dans les conditions fixées par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers.

« Le règlement général détermine les conséquences qui résultent de cette déclaration d’intention. Il précise notamment les conditions dans lesquelles le dépôt d’un projet d’offre publique par toute personne qui aurait, dans un délai fixé par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers, démenti avoir l’intention de déposer une telle offre peut être refusé. »

Article 2

I. – Le I de l’article L. 433-3 du code monétaire et financier est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« Le prix proposé doit être au moins équivalent au prix le plus élevé payé par l’auteur de l’offre, agissant seul ou de concert au sens des dispositions de l’article L. 233-10 du code de commerce, sur une période de douze mois précédant le dépôt de l’offre. L’Autorité des marchés financiers peut demander ou autoriser la modification du prix proposé dans les circonstances et selon les critères fixés dans son règlement général.

« Le règlement général de l’Autorité des marchés financiers fixe également les conditions dans lesquelles l’autorité peut accorder une dérogation à l’obligation de déposer un projet d’offre publique portant sur des instruments financiers émis par une société dont le siège social est établi en France et dont les instruments financiers sont admis aux négociations sur un marché réglementé d’un Etat membre de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen. »

II. – Non modifié.....................................................................

III. – Dans les I et II de l’article L. 433-3 et dans le I de l’article L. 433-4 du même code, après les mots : « marché réglementé », sont insérés les mots : « d’un Etat membre de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen ».

IV (nouveau). – Dans le IV de l’article L. 433-3 du même code, après les mots : « droit étranger », le mot : « et » est remplacé par le mot : « ou ».

Article 3

................................. Conforme .................................

Article 4

Après l’article L. 233-10 du code de commerce, il est inséré un article L. 233-10-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 233-10-1. – En cas d’offre publique d’acquisition, sont considérées comme agissant de concert les personnes qui ont conclu un accord avec l’auteur d’une offre publique visant à obtenir le contrôle de la société qui fait l’objet de l’offre. Sont également considérées comme agissant de concert les personnes qui ont conclu un accord avec la société qui fait l’objet de l’offre afin de faire échouer cette offre. »

Article 5

L’article L. 433-4 du code monétaire et financier est complété par un III  et un IV ainsi rédigés :

« III. – Sans préjudice des dispositions du II, le règlement général de l’Autorité des marchés financiers fixe également les conditions dans lesquelles, à l’issue de toute offre publique et dans un délai de trois mois à l’issue de la clôture de cette offre, les titres non présentés par les actionnaires minoritaires, dès lors qu’ils ne représentent pas plus de 5 % du capital ou des droits de vote, sont transférés aux actionnaires majoritaires à leur demande, et les détenteurs indemnisés. Dans les conditions et selon les modalités fixées par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers, l’indemnisation est égale, par titre, au prix proposé lors de la dernière offre ou, le cas échéant, au résultat de l’évaluation mentionnée au II. Lorsque la première offre publique a eu lieu en tout ou partie sous forme d’échange de titres, l’indemnisation peut consister en un règlement en titres, à condition qu’un règlement en numéraire soit proposé à titre d’option, dans les conditions et selon les modalités fixées par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers. Lorsque les titulaires de titres ne sont pas identifiés, dans les conditions mentionnées à l’article L. 228-6-3 du code de commerce, l’indemnisation est effectuée en numéraire et son montant consigné. 

« IV (nouveau). – Le règlement général de l’Autorité des marchés financiers fixe également les conditions dans lesquelles la procédure mentionnée aux II et III porte sur les titres donnant ou pouvant donner accès au capital. La fraction du capital ou des droits de vote mentionnée aux II et III est alors calculée en tenant compte des titres de capital existants et des titres de capital susceptibles d’être créés par conversion, souscription, échange, remboursement, ou de toute autre manière, des titres donnant ou pouvant donner accès au capital. »

Chapitre II (avant l’article 6)

Dispositions relatives à l’amélioration de l’information
des actionnaires et des salariés

Article 6

Après l’article L. 225-100-2 du code de commerce, il est inséré un article L. 225-100-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 225-100-3. – Pour les sociétés dont des titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, le rapport visé à l’article L. 225-100 expose et, le cas échéant, explique les éléments suivants lorsqu’ils sont susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique :

« 1° La structure du capital de la société ;

« 2° Les restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux transferts d’actions ou les clauses des conventions portées à la connaissance de la société en application de l’article L. 233-11 ;

« 3° Les participations directes ou indirectes dans le capital de la société dont elle a connaissance en vertu des articles L. 233‑7 et L. 233-12 ;

« 4° La liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de contrôle spéciaux et la description de ceux-ci ;

« 5° Les mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système d’actionnariat du personnel, quand les droits de contrôle ne sont pas exercés par ce dernier ;

« 6° Les accords entre actionnaires dont la société a connaissance et qui peuvent entraîner des restrictions au transfert d’actions et à l’exercice des droits de vote ;

« 7° Les règles applicables à la nomination et au remplacement des membres du conseil d’administration ou du directoire ainsi qu’à la modification des statuts de la société ;

« 8° Les pouvoirs du conseil d’administration ou du directoire, en particulier l’émission ou le rachat d’actions ;

« 9° Les accords conclus par la société qui sont modifiés ou prennent fin en cas de changement de contrôle de la société, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation légale de divulgation, porterait gravement atteinte à ses intérêts ;

« 10° Les accords prévoyant des indemnités pour les membres du conseil d’administration ou du directoire ou les salariés, s’ils démissionnent ou sont licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi prend fin en raison d’une offre publique. »

Article 7

Le quatrième alinéa de l’article L. 432-1 du code du travail est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« En cas de dépôt d’une offre publique d’acquisition portant sur une entreprise, le chef de cette entreprise et le chef de l’entreprise qui est l’auteur de cette offre réunissent immédiatement leur comité d’entreprise respectif pour l’en informer. Au cours de la réunion du comité de l’entreprise qui fait l’objet de l’offre, celui-ci décide s’il souhaite entendre l’auteur de l’offre et peut se prononcer sur le caractère amical ou hostile de l’offre. Le chef de l’entreprise qui est l’auteur de l’offre adresse au comité de l’entreprise qui en fait l’objet, dans les trois jours suivant sa publication, la note d’information mentionnée au IX de l’article L. 621-8 du code monétaire et financier. L’audition de l’auteur de l’offre se déroule dans les formes, les conditions, les délais et sous les sanctions prévues aux alinéas suivants.

« Si l’offre est déposée par une entreprise dépourvue de comité d’entreprise, et sans préjudice de l’article L. 422-3 du présent code, le chef de cette entreprise en informe directement les membres du personnel. De même, à défaut de comité d’entreprise dans l’entreprise qui fait l’objet de l’offre, et sans préjudice de l’article L. 422-3 précité, le chef de cette entreprise en informe directement les membres du personnel. Dans ce cas et dans les trois jours suivant la publication de la note d’information mentionnée au IX de l’article L. 621-8 du code monétaire et financier, l’auteur de l’offre la transmet au chef de l’entreprise faisant l’objet de l’offre qui la transmet lui-même au personnel sans délai. »

Article 7 bis (nouveau)

Dans le dernier alinéa de l’article L. 432-1 bis du code du travail, les mots : « du quatrième alinéa » sont remplacés par les mots : « des quatrième et cinquième alinéas ».

Article 7 ter (nouveau)

Dans le deuxième alinéa de l’article L. 435-3 du code du travail, les mots : « au quatrième alinéa » sont remplacés par les mots : « aux quatrième et cinquième alinéas ».

Article 8

................................. Conforme .................................

Chapitre III (avant l’article 9)

Dispositions visant à assurer
un traitement égal aux entreprises

Article 9

Le chapitre III du titre III du livre II du code de commerce est complété par une section 5 intitulée : « Des offres publiques d’acquisition ».

Article 10

Il est inséré, dans la section 5 du chapitre III du titre III du livre II du code de commerce, un article L. 233‑32 ainsi rédigé :

« Art. L. 233-32. – Pendant la période d’offre publique visant une société dont des actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé, le conseil d’administration, le conseil de surveillance, à l’exception de leur pouvoir de nomination, le directoire, le directeur général ou l’un des directeurs généraux délégués de la société visée doivent obtenir l’approbation préalable de l’assemblée générale pour prendre toute mesure dont la mise en œuvre est susceptible de faire échouer l’offre, hormis la recherche d’autres offres.

« Toute délégation en vue de prendre une telle mesure accordée par l’assemblée générale avant la période d’offre est suspendue en période d’offre publique.

« Toute décision du conseil d’administration, du conseil de surveillance, du directoire, du directeur général, de l’un des directeurs généraux délégués ou de l’assemblée générale, prise avant la période d’offre, qui n’est pas totalement ou est partiellement mise en œuvre, qui ne s’inscrit pas dans le cours normal des activités de la société et dont la mise en œuvre est susceptible de faire échouer l’offre doit faire l’objet d’une approbation ou d’une confirmation par l’assemblée générale pendant la période d’offre publique. »

Article 11

Il est inséré, dans la section 5 du chapitre III du titre III du livre II du code de commerce, un article L. 233‑33 ainsi rédigé :

« Art. L. 233-33. – Les dispositions prévues à l’article L. 233‑32 ne sont pas applicables lorsque la société fait l’objet d’une ou plusieurs offres publiques engagées exclusivement par des entités qui n’appliquent pas ces dispositions ou des mesures équivalentes ou qui sont respectivement contrôlées, au sens du II ou du III de l’article L. 233-16, par des entités qui n’appliquent pas toutes ces dispositions ou des mesures équivalentes. Toutefois, les dispositions prévues à l’article L. 233-32 s’appliquent si les seules entités qui n’appliquent pas les dispositions de cet article ou des mesures équivalentes ou qui sont contrôlées, au sens du II ou du III de l’article L. 233-16, par des entités qui n’appliquent pas ces dispositions ou des mesures équivalentes, agissent de concert, au sens de l’article L. 233-10, avec la société faisant l’objet de l’offre. Toute contestation portant sur l’équivalence des mesures fait l’objet d’une décision de l’Autorité des marchés financiers.

« Dans le cas où le précédent alinéa s’applique, toute mesure prise par le conseil d’administration, le conseil de surveillance, le directoire, le directeur général ou l’un des directeurs généraux délégués de la société visée doit avoir été expressément autorisée pour l’hypothèse d’une offre publique par l’assemblée générale dans les dix-huit mois précédant le jour du dépôt de l’offre. »

Articles 12 à 15

................................ Conformes .................................

Article 16

L’article L. 225-125 du code de commerce est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les effets de la limitation mentionnée à l’alinéa précédent, prévue dans les statuts d’une société qui fait l’objet d’une offre publique et dont des actions sont admises à la négociation sur un marché réglementé, sont suspendus lors de la première assemblée générale qui suit la clôture de l’offre lorsque l’auteur de l’offre, agissant seul ou de concert, vient à détenir une fraction du capital ou des droits de vote de la société visée par l’offre supérieure à une quotité fixée par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers, au moins égale à celle requise pour modifier les statuts, et dans la limite des trois quarts. »

Article 17

Il est inséré, dans la section 5 du chapitre III du titre III du livre II du code de commerce, un article L. 233‑38 ainsi rédigé :

« Art. L. 233-38. – Les statuts d’une société dont des actions sont admises à la négociation sur un marché réglementé peuvent prévoir que les effets des restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote attachés à des actions de la société ainsi que les effets de toute clause d’une convention conclue après le 21 avril 2004 prévoyant des restrictions à l’exercice des droits de vote attachés à des actions de la société sont suspendus lors de la première assemblée générale suivant la clôture de l’offre lorsque l’auteur de l’offre, agissant seul ou de concert, vient à détenir, à l’issue de celle-ci, une fraction du capital ou des droits de vote supérieure à une quotité fixée par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers, sans pouvoir atteindre le seuil prévu par le dernier alinéa de l’article L. 225-125. »

Article 18

Il est inséré, dans la section 5 du chapitre III du titre III du livre II du code de commerce, un article L. 233‑39 ainsi rédigé :

« Art. L. 233-39. – Les statuts d’une société dont des actions sont admises à la négociation sur un marché réglementé peuvent prévoir que les droits extraordinaires de nomination ou révocation des administrateurs, membres du conseil de surveillance, membres du directoire, directeurs généraux, directeurs généraux délégués, détenus par certains actionnaires sont suspendus lors de la première assemblée générale suivant la clôture de l’offre lorsque l’auteur de l’offre, agissant seul ou de concert, détient à l’issue de celle-ci une fraction du capital ou des droits de vote supérieure à une quotité fixée par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers. »

Article 19

Il est inséré, dans la section 5 du chapitre III du titre III du livre II du code de commerce, un article L. 233‑40 ainsi rédigé :

« Art. L. 233-40. – Lorsqu’une société décide d’appliquer ou de mettre fin à l’application des dispositions prévues aux articles L. 233-35 à L. 233-39, elle en informe l’Autorité des marchés financiers, qui rend cette décision publique. Les conditions et modalités d’application du présent alinéa sont fixées par le règlement général de l’Autorité des marchés financiers. »

Article 20

................................. Conforme .................................

Article 21

................................ Supprimé ................................

Chapitre IV (avant l’article 22)

Dispositions diverses

[Division et intitulé nouveaux]

Article 22 

L’article L. 235-2-1 du code de commerce est ainsi rédigé :

« Art. L. 235-2-1. – Les délibérations prises en violation des dispositions régissant les droits de vote attachés aux actions peuvent être annulées. »

Article 23 

................................. Conforme .................................

Article 24 

 I. – L’ordonnance n° 2005‑648 du 6 juin 2005 relative à la commercialisation à distance de services financiers auprès des consommateurs est ratifiée.

 II. – Les 2° et 3° du I de l’article 1er de l’ordonnance précitée sont abrogés.

 III. – Dans l’article L. 121-16 du code de la consommation, le mot : « section » est remplacé par le mot : « sous-section ».

 IV – L’article L. 121-16 du même code est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Toutefois, elles ne s’appliquent pas aux contrats portant sur des services financiers. »

 V. – L’article L. 121-17 du même code est ainsi modifié :

 1° Le 1° est abrogé ;

 2° Les 2°, 3°, 4° et 5° deviennent respectivement les 1°, 2°, 3° et 4°.

 VI. – Au début du 4° de l’article L. 121-20-10 du même code, les mots : « L’information relative à l’existence ou à l’absence » sont remplacés par les mots : « L’existence ou l’absence ».

 VII. – Dans le 5° du III de l’article L. 112-2-1 du code des assurances, le mot : « rétractation » est remplacé par le mot : « renonciation ».

 VIII. – Dans le 2° de l’article L. 353-1 du code monétaire et financier, les mots : « définie à l’article L. 341-1 » sont remplacés par les mots : « dans les conditions définies au septième alinéa de l’article L. 341-1 ».

 IX. – Les dispositions du présent article entrent en vigueur au 1er décembre 2005. 

Article 25 

I et II. – Non modifiés..............................................................

III. – Le livre II du même code est ainsi modifié :

1° La sous-section 1 de la section 2 du chapitre III du titre Ier est complétée par deux articles L. 213-6-1 et L. 213-6-2 ainsi rédigés :

« Art. L. 213-6-1. – Tout acte qui interrompt la prescription des intérêts à l’égard de l’un des porteurs d’obligations émises en France par toute collectivité privée ou publique, société commerciale ou civile, française ou étrangère, profite aux autres obligataires du même emprunt.

« Ce même acte interrompt également au profit du Trésor la prescription des impôts et taxes qui peuvent lui être dus sur les intérêts visés au premier alinéa.

« Art. L. 213-6-2. – La décision judiciaire définitive rendue en faveur de l’un des porteurs d’obligations émises en France par toute collectivité privée ou publique, ou par toute société commerciale ou civile, française ou étrangère, et concernant les droits communs des obligataires, peut acquérir force exécutoire au profit de tout obligataire qui n’a pas figuré dans l’instance par une ordonnance du président du tribunal de grande instance dans la circonscription duquel l’affaire a été portée en première instance. » ;

2° Avant la sous-section 1 de la section 3 du chapitre III du titre Ier, il est inséré un article L.  213-21-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 213-21-1. – Tout propriétaire de titres émis par l’Etat faisant partie d’une émission comprenant à la fois des titres au porteur et des titres nominatifs a la faculté de convertir ses titres dans l’autre forme. » ;

3° Le II de l’article L. 214-1 est ainsi rétabli :

« II. – Tout organisme de placement collectif doit, préalablement à sa commercialisation sur le territoire de la République française, faire l’objet d’une autorisation délivrée par l’Autorité des marchés financiers. Un décret définit les conditions de délivrance de cette autorisation. » ;

4° La section 3 du chapitre Ier du titre II est complétée par un article L. 221-26-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 221-26-1. – Les opérations relatives au livret jeune sont soumises au contrôle sur pièces et sur place de l’inspection générale des finances et les établissements et organismes collecteurs sont, à raison de cette activité, soumis au même contrôle. »

IV et V. – Non modifiés...........................................................

VI. – Le livre V du même code est ainsi modifié :

1° Dans le troisième alinéa de l’article L. 512-5, les mots : « en exécution des prescriptions du deuxième alinéa de l’article 10 de la loi du 24 juillet 1929 » sont supprimés ;

2° Dans le premier alinéa de l’article L. 512-55, les mots : « qui ne sont pas régies par la section 3 ou par les lois particulières comportant un contrôle de l’Etat » sont supprimés ;

3° Dans la section 5 du chapitre II du titre Ier du livre V, il est inséré un article L. 512-60 ainsi rédigé :

 « Art. L. 512-60. – Les caisses de Crédit mutuel agricole et rural sont régies par les règles fixées à la section 3, à l’exception des dispositions visant spécifiquement les caisses de Crédit agricole mutuel soumises aux dispositions de l’article L. 512-35. Elles ont pour organe central la Confédération nationale du crédit mutuel. Elles doivent adhérer à la Fédération du Crédit mutuel agricole et rural, qui elle-même adhère à la Confédération nationale du crédit mutuel. » ;

4° Dans le troisième alinéa de l’article L. 512-75, les mots : « ne peut être inférieure à un minimum fixé par le décret prévu par l’article L. 512-84 » sont remplacés par les mots : « est fixée par les statuts prévus à l’article L. 512-73 » ;

5° La sous-section 2 de la section 2 du chapitre VIII du titre Ier est complétée par un paragraphe 5 ainsi rédigé :

« Paragraphe 5

« Présentation et certification des comptes

« Art. L. 518-15-1. – Chaque année, la Caisse des dépôts et consignations présente aux commissions de l’Assemblée nationale et du Sénat chargées des finances ses comptes annuels et consolidés, certifiés par deux commissaires aux comptes. La commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations désigne les commissaires aux comptes ainsi que leurs suppléants sur proposition du directeur général. » ;

6° Le chapitre VIII du titre Ier est complété par une section 5 intitulée : « Les associations sans but lucratif habilitées à faire certains prêts ».

VII. – Le livre VI du même code est ainsi modifié :

1° L’article L. 611-7 est ainsi rétabli :

« Art. L. 611-7. – Les règlements du Comité de la réglementation bancaire et financière en vigueur antérieurement à la loi n° 2003-706 du 1er août 2003 de sécurité financière peuvent être modifiés ou abrogés par arrêté du ministre chargé de l’économie pris dans les conditions prévues à l’article L. 611-1. » ;

2° Le titre Ier est complété par un chapitre V intitulé : « Autres institutions », composé d’une section unique intitulée « Commissaires du Gouvernement et mission de contrôle des activités financières », et comprenant le II de l’article L. 511-32 qui devient l’article L. 615-1.

VIII à XI. – Non modifiés........................................................

XII. – Le II, le 3° du III et le 2° du VII du présent article sont applicables à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna.

XIII. – Sont abrogés :

1° Les articles L. 432-1 à L. 432-4 et les articles L. 463-1 et L. 463-2 du code monétaire et financier ;

2° La loi du 16 juillet 1934 relative aux droits des porteurs d’obligations d’un même emprunt ;

3° Le décret du 8 août 1935 relatif aux droits d’obligataires d’un même emprunt ;

4° L’article 73-2 du décret-loi du 30 octobre 1935 unifiant le droit en matière de chèques et relatif aux cartes de paiement ;

5° Le 3 de l’article 30 de la loi n° 84-148 du 1er mars 1984 relative à la prévention et au règlement amiable des difficultés des entreprises.

Article 26 

................................. Conforme .................................

Délibéré en séance publique, à Paris, le 15 décembre 2005.

 

 

                                                                        Le Président,

    Signé : Jean-Louis DEBRÉ