TEXTE ADOPTé  418

« Petite loi »

__

ASSEMBLéE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

DOUZIèME LéGISLATURE

SESSION ORDINAIRE DE 2004-2005

 

14 avril 2005

 

 

 

 


proposition DE LOI

 

ADOPTée PAR L’ASSEMBLéE NATIONALE
EN première lecture,

 

portant réforme de l’adoption.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi dont la teneur suit :

 


                Voir les numéros :    2195 et 2231.

 

                                                     

Article 1er

I. – L’article L. 225-2 du code de l’action sociale et des familles est ainsi modifié :

1° Le dernier alinéa est ainsi rédigé :

« L’agrément est accordé pour cinq ans, dans un délai de neuf mois, par le président du conseil général après avis d’une commission dont la composition est fixée par voie réglementaire. Le délai court à compter de la date à laquelle la personne confirme sa demande d’agrément dans les conditions fixées par voie réglementaire. L’agrément est délivré par un arrêté dont la forme et le contenu sont définis par décret. » ;

2° Il est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« L’agrément est délivré pour l’accueil d’un ou de plusieurs enfants simultanément. Une notice, dont la forme et le contenu sont définis par décret, décrivant le projet d’adoption des personnes agréées est jointe à l’agrément. Cette notice peut être révisée par le président du conseil général sur demande du candidat à l’adoption.

« L’agrément est caduc à compter de l’arrivée au foyer d’au moins un enfant français ou étranger, ou de plusieurs simultanément. »

II. – Après le premier alinéa de l’article L. 225-3 du même code, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Les conseils généraux proposent aux candidats des réunions d’information pendant la période d’agrément. »

Article 2

I. – Le code de l’action sociale et des familles est ainsi modifié :

1° La section 3 du chapitre V du titre II du livre II devient la section 4 du même chapitre ;

2° Les articles L. 225-15, L. 225-16, L. 225-17 et L. 225-18 deviennent respectivement les articles L. 225-17, L. 225-18, L. 225-19 et L. 225-20 ;

3° L’article L. 225-18, tel qu’il résulte du 2°, est ainsi rédigé :

« Art. L. 225-18. – Le mineur placé en vue d’adoption ou adopté bénéficie d’un accompagnement par le service de l’aide sociale à l’enfance ou l’organisme mentionné à l’article L. 225‑11 à compter de son arrivée au foyer de l’adoptant et jusqu’au prononcé de l’adoption plénière en France ou jusqu’à la transcription du jugement étranger. Cet accompagnement est prolongé si l’adoptant le demande, notamment s’il s’y est engagé envers l’Etat d’origine de l’enfant. Dans ce dernier cas, il s’effectue selon les modalités de calendrier déterminées au moment de l’engagement. »

II (nouveau). – Aux articles L. 122-28-10 du code du travail et L. 512-4 du code de la sécurité sociale, la référence : « L. 225-15 » est remplacée par la référence : « L. 225-17 » et, à l’article 1067 du code général des impôts, la référence : « L. 225-18 » est remplacée par la référence : « L. 225-20 ».

Article 3

Dans la première phrase du premier alinéa de l’article 350 du code civil, les mots : « sauf le cas de grande détresse des parents et » sont supprimés.

Article 4

La section 3 du chapitre V du titre II du livre II du même code est ainsi rétablie :

« Section 3 du chapitre V du titre II du livre II

« Agence française de l’adoption

« Art. L. 225-15. – Il est créé une Agence française de l’adoption qui a pour mission d’informer, de conseiller et de servir d’intermédiaire pour l’adoption de mineurs étrangers de quinze ans.

« L’Etat, les départements et des personnes morales de droit privé constituent à cette fin un groupement d’intérêt public.

« L’Agence française de l’adoption est autorisée à intervenir comme intermédiaire pour l’adoption dans l’ensemble des départements.

« Elle est habilitée à intervenir comme intermédiaire pour l’adoption dans les Etats parties à la convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale. A la demande du ministre chargé des affaires étrangères, après avis de l’Autorité centrale pour l’adoption internationale, l’Agence française de l’adoption suspend ou cesse son activité dans l’un de ces pays si les procédures d’adoption ne peuvent plus être menées dans les conditions définies par la convention précitée, et la reprend, le cas échéant, lorsque ces conditions peuvent de nouveau être respectées. Pour exercer son activité dans les autres pays d’origine des mineurs, elle doit obtenir l’habilitation du ministre chargé des affaires étrangères prévue à l’article L. 225-12.

« Pour l’exercice de son activité, dans les pays d’origine, elle s’appuie sur un réseau de correspondants.

« Elle assure ses compétences dans le strict respect des principes d’égalité et de neutralité.

« Art. L. 225-16. – Dans chaque département, le président du conseil général désigne au sein de ses services au moins une personne chargée d’assurer les relations avec l’Agence française de l’adoption.

« Outre les moyens mis à la disposition de l’agence par les personnes morales de droit privé qui en sont membres, l’Etat et les départements assurent sa prise en charge financière selon des modalités définies par voie réglementaire.

« Le personnel de l’agence est soumis au secret professionnel dans les conditions prévues aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

« Les dispositions des articles L. 225-14-1 et L. 225-14-2 du présent code sont applicables à l’agence. »

Article 5

Au premier alinéa de l’article L. 331-7 du code de la sécurité sociale, les mots : « ou un organisme autorisé pour l’adoption » sont remplacés par les mots : « , un organisme français autorisé pour l’adoption ou l’Agence française de l’adoption ».

Article 6

Dans la première phrase du cinquième alinéa de l’article L. 122-26 du code du travail, les mots : « ou un organisme autorisé pour l’adoption » sont remplacés par les mots : « , un organisme français autorisé pour l’adoption ou l’Agence française de l’adoption ».

Article 6 bis (nouveau)

I. – Dans le premier alinéa de l’article L. 122-30 du code du travail, la référence : « L. 122-28-7 » est remplacée par la référence : « L. 122-28-10 ».

II. – Les modalités d’application du présent article seront précisées par décret.

Article 7

Le premier alinéa de l’article L. 531-2 du code de la sécurité sociale est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Le montant de la prime est majoré en cas d’adoption. »

Article 8

................................ Supprimé ................................

 

 

 

Délibéré en séance publique, à Paris, le 14 avril 2005.

 

Le Président,

Signé : Jean-Louis DEBRÉ