11
adoptée
par l’assemblée nationale
relative à la conduite sous
l’influence de substances
ou plantes
classées comme stupéfiants.
L’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi dont la
teneur suit :
Voir les numéros : 194
et 235.
Sécurité
routière.
Après l’article L. 235‑1 du code de la route, sont insérés trois articles L. 235‑2, L. 235‑3 et L. 235‑4 ainsi rédigés :
« Art. L. 235 - 2. – Toute personne qui conduit un véhicule ou accompagne un élève conducteur dans les conditions prévues au présent code alors qu’il résulte d’une analyse sanguine qu’elle a fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants est punie de deux ans d’emprisonnement et de 4500 ¤ d’amende.
« L’immobilisation du véhicule peut être prescrite dans les conditions prévues aux articles L. 325‑1 à L. 325‑3.
« Le délit prévu au présent article donne lieu de plein droit à la réduction de la moitié du nombre de points initial du permis de conduire.
« Les peines prévues aux articles 221‑6 et 222‑19 du code pénal sont portées au double en cas de commission simultanée d’une des infractions prévues au présent article et à l’article L. 235‑1. Les peines prévues à l’article 222‑19 du code pénal sont applicables si l’atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la personne n’a pas entraîné une incapacité totale de travail pendant plus de trois mois en cas de commission simultanée d’une des infractions prévues au présent article et à l’article L. 235‑1.
« Art. L. 235 - 3. – I. – Toute personne coupable de l’une des infractions prévues aux articles L. 235‑1 et L. 235‑2 encourt également les peines complémentaires suivantes :
« 1° La suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle ;
« 2° L’annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance d’un nouveau permis pendant trois ans au plus. A l’expiration de ce délai, la demande de délivrance d’un nouveau permis de conduire est subordonnée à un examen médical, biologique et psychotechnique reconnaissant l’intéressé apte et effectué à ses frais ;
« 3° La peine de travail d’intérêt général selon des modalités prévues à l’article 131‑8 du code pénal et selon les conditions prévues aux articles 131‑22 à 131‑24 du même code et à l’article20‑5 de l’ordonnance n° 45‑174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante ;
« 4° La peine de jours‑amende dans les conditions fixées aux articles 131‑5 et 131‑25 du code pénal.
« La suspension du permis de conduire prévue au 1° ne peut être assortie du sursis, même partiellement.
« II. – Toute personne coupable, en état de récidive au sens de l’article 132‑10 du code pénal, de l’une des infractions prévues aux articles L. 235‑1 et L. 235‑2 encourt également les peines complémentaires suivantes :
« 1° La confiscation du véhicule dont le prévenu s’est servi pour commettre l’infraction, s’il en est propriétaire, les dispositions de l’article L. 325‑9 étant alors applicables, le cas échéant, au créancier gagiste ;
« 2° L’immobilisation, pendant une durée d’un an au plus, du véhicule dont le prévenu s’est servi pour commettre l’infraction, s’il en est propriétaire.
« Le fait de détruire, détourner ou tenter de détruire ou de détourner unvéhicule confisqué ou immobilisé en application des 1° et 2° est puni des peinesprévues à l’article 434‑41 du code pénal.
« III. – Toute personne coupable de l’une des infractions prévues aux articles L. 235‑1 et L. 235‑2 et commise simultanément avec l’une des infractions prévues aux articles 221‑6 et 222‑19 du code pénal encourt les peines complémentaires prévues au II du présent article.
« IV. – Toute condamnation pour l’une des infractions prévues aux articles L. 235‑1 et L. 235‑2, commise en état de récidive au sens de l’article 132‑10 du code pénal, donne lieu de plein droit à l’annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter la délivrance d’un nouveau permis pendant trois ans au plus.
« Toute condamnation pour l’une des infractions prévues aux articles 221‑6 et 222‑19 du code pénal commise simultanément avec l’une des infractions prévues aux articles L. 235‑1 et L. 235‑2 donne lieu de plein droit à l’annulation du permis de conduire avec interdiction de solliciter un nouveau permis pendant cinq ans au plus.
« L’intéressé doit effectuer à ses frais un examen médical, biologique et psychotechnique le déclarant apte à la conduite avant la délivrance d’un nouveau permis.
« Art. L. 235 - 4. – I. – Les officiers de police judiciaire, soit sur instruction du procureur de la République, soit à leur initiative, et, sur l’ordre et sous la responsabilité des officiers de police judiciaire, les agents de police judiciaire peuvent, même en l’absence d’infraction préalable ou d’accident, soumettre toute personne à l’encontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis l’infraction définie à l’article L. 235‑2 à des épreuves de dépistage et, lorsqu’elles sont positives, impossibles à pratiquer ou lorsque la personne refuse de les subir, à des vérifications destinées à établir la réalité de l’infraction.
« Un échantillon des prélèvements effectués est conservé.
« II. – Un décret en Conseil d’Etat détermine les conditions d’application du I.
« III. – Le fait de refuser de se soumettre aux vérifications prévues au I est puni de deux ans d’emprisonnement et de 4500E d’amende.
« Toute personne coupable de ce délit encourt également la peine complémentaire de suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle.
« Ce délit donne lieu de plein droit à la réduction de la moitié du nombre de points initial du permis de conduire.»
L’article L. 235‑1 du code de la route est ainsi modifié :
1° Le début du deuxième alinéa est ainsi rédigé : « Les officiers ou agents de police judiciaire font procéder… (le reste sans changement).» ;
2° Après le deuxième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Un échantillon des prélèvements effectués à l’occasion de ces analyses et examens est conservé. » ;
3° Le cinquième alinéa est supprimé.
Article 2 bis (nouveau)
L’article L. 211‑6 du code des assurances est complété par les mots : « ou pour conduite après usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants».
............................................ Supprimé ...........................................
Délibéré en séance publique, à Paris, le 8 octobre 2002.
Le Président,
Signé : Jean-Louisdebré.