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projet de loi

adopté par l’assemblée nationale
apr
Ès déclaration d’urgence,

relatif à la démocratie de proximité.

L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi dont la teneur suit :

Voir les numéros : 3089, 3105, 3112 et 3113.

Collectivités territoriales.

Titre Ier ( avant l’article 1er)

de la démocratie participative

Chapitre Ier ( avant l’article 1er)

Participation des habitants à la démocratie locale

Article 1er

I. – 1. Le chapitre II du titre IV du livre Ier de la deuxième partie du code général des collectivités territoriales est intitulé : « Consultation des habitants sur les affaires communales ».

2. Le chapitre III du même titre est intitulé : « Participation des habitants à la vie locale ».

3. Les articles L. 2143-1 et L. 2143-3 deviennent respectivement les articles L. 2144-1 et L. 2144-3. Ils constituent le chapitre IV du même titre, intitulé : « Services de proximité ».

II. – L’article L. 2143-1 du code général des collectivités territoriales est ainsi rétabli :

« Art. L. 2143-1. – Dans les communes de 50000 habitants et plus, le conseil municipal fixe le périmètre de chacun des quartiers constituant la commune.

« Chacun d’eux est doté d’un conseil de quartier dont le conseil municipal fixe, en concertation avec les habitants et les associations, la composition et les modalités de désignation. Si ce conseil comprend des conseillers municipaux, ils sont désignés par le conseil municipal dans le respect du principe de la représentation proportionnelle et de l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. Il comprend également, pour une durée fixée par le conseil municipal, des personnes qui n’appartiennent pas à celui-ci, notamment des représentants des habitants et des associations du quartier. La liste des membres du conseil de quartier est arrêtée par le conseil municipal sur proposition du maire. Le conseil est présidé par l’adjoint chargé du quartier ou, s’il n’en a pas été désigné, par un membre du conseil municipal délégué par le maire. Il peut être également présidé par un de ses membres, élu par le conseil de quartier. Dans ce cas, le maire y est représenté par l’adjoint chargé du quartier ou le conseiller municipal délégué à cet effet.

« Le conseil de quartier peut être consulté par le maire sur toute question concernant le quartier ou la ville. Il peut être associé par celui-ci à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des actions intéressant le quartier, notamment de celles menées au titre de la politique de la ville. Il saisit le maire de toute proposition concernant le quartier, notamment en vue du débat prévu au troisième alinéa de l’article L. 2312-1. Il adopte chaque année un rapport retraçant son activité et la participation des habitants à la vie locale. Ce rapport est transmis au maire par le président du conseil de quartier en vue de son examen par le conseil municipal dans le cadre du débat mentionné à l’article L. 2143-2, quinze jours au moins avant celui-ci. La publication et la diffusion de ce rapport sont assurées par la commune.

« Il se réunit au moins deux fois par an sur convocation de son président ou à la demande de la moitié des représentants ou à la demande du maire. Le conseil municipal adopte une délibération portant sur les règles communes de fonctionnement des conseils de quartier. Chacun des conseils de quartier établit dans les trois mois suivant son installation son règlement intérieur qui est approuvé par le conseil municipal. Les séances du conseil de quartier sont publiques, sauf disposition contraire prévue par le règlement intérieur. Le maire est entendu, à sa demande, par le conseil de quartier.

« Dans les conditions qu’il définit, le conseil municipal affecte aux conseils de quartier un local administratif, des moyens matériels et prend en charge leurs frais de fonctionnement. »

Article 2

I. – L’article L. 2143-2 du code général des collectivités territoriales devient l’article L. 2143-3.

II. – L’article L. 2143-2 du même code est ainsi rétabli :

« Art. L. 2143-2. – Dans les communes de 50000 habitants et plus, un débat a lieu chaque année, à l’occasion de l’examen du compte administratif, sur la participation des habitants à la vie locale ; sont examinées les actions menées dans chacun des quartiers au cours de l’exercice écoulé. »

Article 3

A l’article L. 2312-1 du code général des collectivités territoriales, le troisième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Dans les communes de 50000 habitants et plus, lors de ce débat, le conseil municipal examine les propositions faites par les conseils de quartier. A cette occasion, le conseil municipal délibère sur le montant des crédits de fonctionnement, dont l’utilisation a fait l’objet des propositions mentionnées à l’article L. 2143-1, et qu’il est envisagé d’affecter à chaque quartier et d’inscrire au budget de la commune.

« Les dispositions des deux premiers alinéas s’appliquent aux établissements publics administratifs des communes de 3500 habitants et plus. »

Article 4

I. – Après l’article L. 2122-2 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2122-2-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2122-2-1. – Dans les communes de 50000 habitants et plus, la limite fixée à l’article L. 2122-2 peut donner lieu à dépassement en vue de la création de postes d’adjoints chargés principalement d’un ou plusieurs quartiers, sans toutefois que le nombre de ceux-ci puisse excéder 10 % de l’effectif légal du conseil municipal. »

II. – Après l’article L. 2122-18 du même code, il est inséré un article L. 2122-18-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2122-18-1. – L’adjoint chargé de quartier connaît de toute question intéressant à titre principal le ou les quartiers dont il a la charge. Il veille à l’information des habitants et favorise leur participation à la vie du quartier. »

Article 5

Après l’article L. 2144-1 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2144-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 2144-2. – Dans les communes de 100000 habitants et plus, sont créées dans les quartiers des annexes de la mairie qui peuvent être communes à plusieurs quartiers. Dans ces annexes, des services municipaux de proximité sont mis à la disposition des habitants. Les dispositions de l’article L. 2144-1 sont applicables à ces annexes.

« Un local de la mairie annexe est mis à la disposition des membres du conseil municipal n’appartenant pas à la majorité, qui en font la demande, afin de recevoir le public. »

Article 6

I. – Le titre Ier du livre IV de la première partie du code général des collectivités territoriales est complété par un chapitre III intitulé : « Participation des habitants et des usagers à la vie des services publics », comprenant un article L. 1413-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 1413-1. – Les régions, les départements, les communes de plus de 3500 habitants, ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale et les syndicats mixtes comprenant au moins une commune de 3500 habitants et plus, créent une commission consultative des services publics locaux pour l’ensemble des services publics qu’ils confient à un tiers par convention de délégation de service public ou qu’ils exploitent en régie dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

« Cette commission, présidée par l’exécutif ou son représentant, comprend des membres de l’assemblée ou de l’organe délibérant, désignés dans le respect du principe de la représentation proportionnelle, et des représentants d’associations locales. En fonction de l’ordre du jour, la commission peut, sur proposition du président, inviter à participer à ses travaux avec voix consultative toute personne dont l’audition lui paraît utile.

« La majorité des membres de la commission peut demander l’inscription à l’ordre du jour de toute proposition relative à l’amélioration des services publics locaux.

« La commission examine chaque année sur le rapport de son président :

« 1° Le rapport, mentionné à l’article L. 1411-3, établi par le délégataire de service public ;

« 2° Les rapports sur le prix et la qualité du service public d’eau potable, sur les services d’assainissement et sur les services de collecte, d’évacuation ou de traitement des ordures ménagères visés à l’article L. 2224-5 ;

« 3° Un bilan d’activité des services exploités en régie dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

« Elle est consultée pour avis par l’organe délibérant sur :

« 1° Tout projet de délégation de service public, avant la procédure de publicité instituée par l’article L. 1411-1 ;

« 2° Tout projet de création d’une régie dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, avant la décision portant création de la régie. »

II. – A l’article L. 1411-4 du même code, après les mots : « se prononcent sur le principe de toute délégation de service public », sont insérés les mots : « après avoir recueilli l’avis de la commission des services publics locaux prévue à l’article L. 1413-1 ».

III. – A l’article L. 1412-1 du même code, après les mots : « constituent une régie soumise aux dispositions du chapitre Ier du titre II du livre II », sont insérés les mots : « le cas échéant, après avoir recueilli l’avis de la commission des services publics locaux prévue à l’article L. 1413-1 ».

IV. – A l’article L. 1412-2 du même code, après les mots : « par la création d’une régie soumise aux dispositions du chapitre Ier du titre II du livre II de la deuxième partie », sont insérés les mots : « le cas échéant, après avoir recueilli l’avis de la commission des services publics locaux prévue à l’article L. 1413-1 ».

V. – L’article L. 2143-4 et le dernier alinéa de l’article L. 5211-49-1 du même code sont abrogés.

Article 6 bis (nouveau)

La dernière phrase de l’article L. 2141-1 du code général des collectivités territoriales est complétée par les mots : « non plus qu’à la faculté qu’ont les autorités communales de consulter, dans le cadre de leurs compétences, les personnes concernées par des décisions municipales ».

Article 6 ter (nouveau)

I. – L’article L. 2142-1 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le mot : « électeurs » est remplacé par deux fois par le mot : « habitants » ;

2° Il est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Les personnes de plus de dix-huit ans non inscrites sur les listes électorales de la commune participent à la consultation si elles y ont leur domicile réel ou si leur résidence dans la commune a un caractère continu. »

II. – L’article L. 5211-49 du même code est ainsi modifié :

1° Dans le premier alinéa, le mot : « électeurs » est remplacé par le mot : « habitants » ;

2° Le premier alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Les personnes de plus de dix-huit ans non inscrites sur les listes électorales dans les communes membres de l’établissement public de coopération intercommunale participent à la consultation si elles ont leur domicile réel dans l’une de ces communes ou si leur résidence y a un caractère continu. »

Article 7

I. – Au premier alinéa de l’article L. 2131-1 du code général des collectivités territoriales, après les mots : « leur publication », sont insérés les mots : « ou affichage ».

II. – A l’article L. 2131-3 du même code, après les mots : « leur publication », sont insérés les mots : « ou affichage ».

III. – Au premier alinéa de l’article L. 3131-1 du même code, après les mots : « leur publication », sont insérés les mots : « ou affichage ».

IV. – A l’article L. 3131-4 du même code, après les mots : « leur publication », sont insérés les mots : « ou affichage ».

V. – Au premier alinéa de l’article L. 4141-1 du même code, après les mots : « leur publication », sont insérés les mots : « ou affichage ».

VI. – A l’article L. 4141-4 du même code, après les mots : « leur publication », sont insérés les mots : « ou affichage ».

VII (nouveau). – La publication ou l’affichage de ces actes peut également être organisée, à titre complémentaire mais non exclusif, sur support numérique.

Article 7 bis (nouveau)

Chaque commune de plus de 50000 habitants se dote, après délibération du conseil municipal, d’un bureau des temps. Celui-ci favorise l’harmonisation des horaires des services publics avec les besoins des usagers en tenant compte des contraintes résultant de leur vie familiale et professionnelle. A cette fin, il mène sous l’autorité du maire les concertations nécessaires et peut consulter, le cas échéant, les conseils de quartier.

Les établissements publics de coopération intercommunale regroupant une population de plus de 50000 habitants peuvent également se doter d’un bureau des temps après délibération de leur organe délibérant.

Article 7 ter (nouveau)

Les membres des organes délibérants des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre seront élus au suffrage universel direct le même jour que les conseils municipaux dans les conditions définies par une loi ultérieure en garantissant la représentation de chaque commune par au moins un siège. Sans préjuger des modalités de scrutin retenues, celles-ci devront respecter les principes définis dans la loi n° 2000-493 du 6 juin 2000 tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.


Chapitre II ( avant l’article 8)

Droits des élus au sein des assemblées locales

Article 8

I. – Après l’article L. 2121-12 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2121-12-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2121-12-1. – Dans les communes de 3500 habitants et plus, une séance du conseil municipal est consacrée chaque année à l’examen des propositions de délibération déposées par les conseillers n’appartenant pas à la majorité municipale. Le délai de convocation du conseil municipal est d’au moins trente jours. Les propositions de délibération sont adressées au maire quinze jours avant la date de la séance. Le règlement intérieur fixe les règles de présentation et d’examen de ces propositions. »

II. – Après l’article L. 3121-10 du même code, il est inséré un article L. 3121-10-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3121-10-1. – Une séance du conseil départemental est consacrée chaque année à l’examen des propositions de délibération déposées par les conseillers départementaux appartenant à des groupes n’ayant pas de membres au sein du bureau du conseil départemental. Le délai de convocation du conseil départemental est d’au moins trente jours. Les propositions de délibération sont adressées au président du conseil départemental quinze jours avant la date de la séance. Le règlement intérieur fixe les règles de présentation et d’examen de ces propositions. »

III. – Après l’article L. 4132-9 du même code, il est inséré un article L. 4132-9-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4132-9-1. – Une séance du conseil régional est consacrée chaque année à l’examen des propositions de délibération déposées par les conseillers régionaux appartenant à des groupes n’ayant pas de membre au sein du bureau du conseil régional. Le délai de convocation du conseil régional est d’au moins trente jours. Les propositions de délibération sont adressées au président du conseil régional quinze jours avant la date de la séance. Le règlement intérieur fixe les règles de présentations et d’examen de ces propositions. »

Article 9

I. – Après l’article L. 2121-22 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2121-22-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2121-22-1. – Dans les communes de 3500 habitants et plus, le conseil municipal, lorsqu’un cinquième de ses membres le demande, délibère de la création d’une mission d’information et d’évaluation. Celle-ci a pour objet de recueillir des éléments d’information sur toute question d’intérêt communal ou de procéder à l’évaluation des services publics communaux. Un même conseiller municipal ne peut s’associer à une telle demande plus d’une fois par an.

« Aucune mission ne peut être créée à partir du 1er janvier de l’année civile qui précède l’année du renouvellement général des conseils municipaux.

« Le règlement intérieur fixe les règles de présentation et d’examen de la demande de constitution de la mission ainsi que ses modalités de fonctionnement.

« La composition de la mission est fixée par le conseil municipal sur proposition du maire. Elle doit respecter le principe de la représentation proportionnelle. La mission peut associer à ses travaux avec voix consultative des membres qui n’appartiennent pas au conseil municipal, notamment des représentants d’associations locales et d’usagers des services publics locaux.

« La mission a un caractère temporaire. Elle prend fin par la remise aux membres du conseil municipal de son rapport et, au plus tard, à l’expiration d’un délai de six mois à compter de la date de la délibération qui l’a créée. Le rapport fait l’objet d’une communication par le maire au cours de la plus prochaine séance du conseil municipal. »

II. – Après l’article L. 3121-22 du même code, il est inséré un article L. 3121-22-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3121-22-1. – Le conseil départemental, lorsqu’un cinquième de ses membres le demande, délibère de la création d’une mission d’information et d’évaluation. Celle-ci a pour objet de recueillir des éléments d’information sur toute question d’intérêt départemental ou de procéder à l’évaluation des services publics départementaux. Un même conseiller départemental ne peut s’associer à une telle demande plus d’une fois par an.

« Aucune mission ne peut être créée à partir du 1er janvier de l’année civile qui précède l’année du renouvellement triennal des conseils départementaux.

« Le règlement intérieur fixe les règles de présentation et d’examen de la demande de constitution de la mission ainsi que ses modalités de fonctionnement.

« La composition de la mission est fixée par le conseil départemental sur proposition du président. Elle doit respecter le principe de la représentation proportionnelle. La mission peut associer à ses travaux avec voix consultative des membres qui n’appartiennent pas au conseil départemental, notamment des représentants d’associations locales et d’usagers des services publics locaux.

« La mission a un caractère temporaire. Elle prend fin par la remise aux membres du conseil départemental de son rapport et, au plus tard, à l’expiration d’un délai de six mois à compter de la date de la délibération qui l’a créée. Le rapport fait l’objet d’une communication par le président au cours de la plus prochaine séance du conseil départemental. »

III. – Après l’article L. 4132-21 du même code, il est inséré un article L. 4132-21-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4132-21-1. – Le conseil régional, lorsqu’un cinquième de ses membres le demande, délibère de la création d’une mission d’information et d’évaluation. Celle-ci a pour objet de recueillir des éléments d’information sur toute question d’intérêt régional ou de procéder à l’évaluation des services publics régionaux. Un même conseiller régional ne peut s’associer à une telle demande plus d’une fois par an.

« Aucune mission ne peut être créée à partir du 1er janvier de l’année civile qui précède l’année du renouvellement des conseils régionaux.

« Le règlement intérieur fixe les règles de présentation et d’examen de la demande de constitution de la mission ainsi que ses modalités de fonctionnement.

« Sa composition est fixée par le conseil régional sur proposition du président. Elle doit respecter le principe de la représentation proportionnelle. La mission peut associer à ses travaux avec voix consultative des membres qui n’appartiennent pas au conseil régional, notamment des représentants d’associations locales et d’usagers des services publics locaux.

« La mission a un caractère temporaire. Elle prend fin par la remise aux membres du conseil régional de son rapport et, au plus tard, à l’expiration d’un délai de six mois à compter de la date de la délibération qui l’a créée. Le rapport fait l’objet d’une communication par le président au cours de la plus prochaine séance du conseil régional. »

Article 10

L’article L. 2121-25 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2121-25. – Le procès-verbal de chaque séance, rédigé par le secrétaire, est arrêté au commencement de la séance suivante et signé par le maire et le secrétaire. Il contient les pièces visées au premier alinéa de l’article L. 2121-12, les noms des membres qui ont pris part à la discussion, la relation de leurs opinions, ainsi que les délibérations. Les délibérations de chaque séance sont affichées dans un délai de huit jours. »

Article 11

I. – Après l’article L. 2121-27 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2121-27-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2121-27-1. – Dans les communes de 3500 habitants et plus, lorsque la commune diffuse, sous quelque forme  que ce soit, un bulletin d’information générale sur les réalisations et la gestion du conseil municipal, un espace est réservé à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité municipale. Les modalités d’application de cette disposition sont définies par le règlement intérieur. »

II. – Après l’article L. 3121-24 du même code, il est inséré un article L. 3121-24-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3121-24-1. – Lorsque le département diffuse, sous quelle que forme que ce soit, un bulletin d’information générale sur les réalisations et la gestion du conseil départemental, un espace est réservé à l’expression des groupes d’élus. Les modalités d’application de cette disposition sont définies par le règlement intérieur. »

III. – Après l’article L. 4132-23 du même code, il est inséré un article L. 4132-23-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4132-23-1. – Lorsque la région diffuse, sous quelque forme que ce soit, un bulletin d’information générale sur les réalisations et la gestion du conseil régional, un espace est réservé à l’expression des groupes d’élus. Les modalités d’application de cette disposition sont définies par le règlement intérieur. »

Article 11 bis (nouveau)

Le premier alinéa de l’article L. 2122-18 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Le maire est seul chargé de l’administration, mais il peut, sous sa surveillance et sa responsabilité, déléguer par arrêté une partie de ses fonctions à un ou plusieurs de ses adjoints. Il peut également déléguer une partie de ses fonctions dans les mêmes conditions à des membres du conseil municipal en l’absence ou en cas d’empêchement des adjoints ou dès lors que ceux-ci sont tous titulaires d’une délégation. »

Article 11 ter (nouveau)

Le premier alinéa de l’article L. 3221-3 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Le président du conseil départemental est seul chargé de l’administration. Il peut déléguer par arrêté, sous sa surveillance et sa responsabilité, l’exercice d’une partie de ses fonctions aux vice-présidents. Il peut également déléguer une partie de ses fonctions dans les mêmes conditions à des membres du conseil départemental en l’absence ou en cas d’empêchement des vice-présidents ou dès lors que ceux-ci sont tous titulaires d’une délégation. »

Article 11 quater (nouveau)

Le premier alinéa de l’article L. 4231-3 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Le président du conseil régional est seul chargé de l’administration. Il peut déléguer par arrêté, sous sa surveillance et sa responsabilité, l’exercice d’une partie de ses fonctions aux vice-présidents. Il peut également déléguer une partie de ses fonctions dans les mêmes conditions à des membres du conseil régional en l’absence ou en cas d’empêchement des vice-présidents ou dès lors que ceux-ci sont tous titulaires d’une délégation. »

Chapitre III ( avant l’article  12)

Conseils économiques et sociaux régionaux

Article 12

I A (nouveau). – Le premier alinéa de l’article L. 4134-3 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Les conseils économiques et sociaux régionaux peuvent comprendre des sections dans des conditions fixées par un décret en Conseil d’Etat. Ces sections émettent des avis. »

I. – Les deux premiers alinéas de l’article L. 4134-7 du même code sont ainsi rédigés :

« Les membres du conseil économique et social régional perçoivent pour l’exercice effectif de leurs fonctions une indemnité fixée par le conseil régional dans la limite d’un plafond mensuel déterminé par référence aux indemnités maximales prévues pour les membres du conseil régional par les articles L. 4135-16 et L. 4135-17. Cette indemnité est modulée en fonction de la présence des membres aux réunions du conseil ou de ses formations et de leur participation à ses travaux.

« Un décret en Conseil d’Etat définit les modalités d’application de l’alinéa précédent. »

I bis (nouveau). – 1. A l’article L. 4134-6 du même code, les mots : « les premier et troisième alinéas de l’article L. 4135-19 » sont remplacés par les mots : « les premier et quatrième alinéas de l’article L. 4135-19 ».

2. Dans le dernier alinéa de l’article L. 4134-7 du même code, le mot : « troisième » est remplacé par le mot : « quatrième ».

II. – Après l’article L. 4134-7 du même code, il est inséré un article L. 4134-7-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4134-7-1. – Indépendamment des autorisations d’absence dont ils bénéficient en application de l’article L. 4134-6, le président et les membres du conseil économique et social régional ont droit à un crédit d’heures leur permettant de disposer du temps nécessaire à la préparation des réunions du conseil et des commissions dont ils font partie.

« Ce crédit d’heures, forfaitaire et trimestriel, est fixé par référence à la durée hebdomadaire légale du travail.

« Il est égal :

« 1° A l’équivalent de deux fois cette durée pour le président ;

« 2° A l’équivalent de 60 % de cette durée pour les membres du conseil.

« En cas de travail à temps partiel, le crédit d’heures est réduit à due proportion.

« Les heures non utilisées pendant un trimestre ne sont pas reportables.

« L’employeur est tenu d’accorder aux membres du conseil, sur leur demande, l’autorisation d’utiliser le crédit d’heures prévu par le présent article. Ce temps d’absence n’est pas payé par l’employeur.

« Le temps d’absence utilisé en application de l’article L. 4134-6 et du présent article ne peut dépasser la moitié de la durée légale du travail pour une année civile. Il est assimilé à une durée de travail effective pour la détermination de la durée des congés payés et du droit aux prestations sociales ainsi qu’au regard de tous les droits découlant de l’ancienneté. »

II bis (nouveau). – Après l’article L. 4134-7 du même code, il est inséré un article L. 4134-7-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 4134-7-2. – Le président et les membres du conseil économique et social régional ont droit à une formation adaptée à leurs fonctions. Le conseil régional met à la disposition du conseil économique et social régional les moyens nécessaires à la prise en charge de leurs frais de déplacement, de séjour et d’enseignement, au titre des moyens de fonctionnement prévus par l’article L. 4134-5.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret. »

III. – Le dernier alinéa de l’article L. 4432-9 du même code est ainsi rédigé :

« Les articles L. 4134-6 à L. 4134-7-2 sont applicables aux présidents et aux membres des conseils consultatifs. »

IV (nouveau). – A l’article L. 4422-24 du même code, les mots : « et L. 4134-7 » sont remplacés par les mots : « à L. 4134-7-2 ».

V (nouveau). – L’article L. 4134-6 du même code est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« Les membres des sections autres que les membres du conseil économique et social régional peuvent être remboursés, selon des modalités fixées par décret, des frais de déplacement qu’ils engagent pour participer aux réunions de ces sections.

« L’article L. 4135-26 leur est applicable. »


Chapitre III bis ( avant l’article 12 bis)

Comités de massif

[Division et intitulé nouveaux]

Article 12 bis (nouveau)

Le deuxième alinéa de l’article 5 de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne est ainsi rédigé :

« Les massifs sont les suivants : Alpes, Corse, Massif central, Massif jurassien, Pyrénées, Massif vosgien. »

 Article 12 ter (nouveau)

Le troisième alinéa de l’article 7 de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 précitée est ainsi rédigé :

« Il est coprésidé par le représentant de l’Etat désigné pour assurer la coordination dans le massif et par un élu. Ce dernier est désigné parmi les représentants des collectivités territoriales ou de leurs groupements en leur sein. »

Chapitre IV ( avant l’article 13)

Dispositions particulières d’application

Article 13

I. – Après l’article L. 2511-1 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2511-1-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-1-1. – Les dispositions des articles L. 2122-2-1, L. 2122-18-1, L. 2143-2, L. 2144-2 et L. 2312-1 ne sont pas applicables aux communes de Paris, Marseille et Lyon. »

II. – Après l’article L. 2511-10 du même code, il est inséré un article L. 2511-10-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-10-1. – I. – Les dispositions de l’article L. 2121-22-1 ne sont pas applicables au conseil d’arrondissement.

« II. – Les dispositions de l’article L. 2143-1 sont applicables au conseil d’arrondissement, sous réserve des dispositions ci-après.

« Sur proposition des conseils d’arrondissement, le conseil municipal fixe le périmètre des quartiers constituant la commune. Les conseils d’arrondissement créent pour chaque quartier un conseil de quartier. Le maire de la commune est entendu, à sa demande, par le conseil de quartier.

« III. – Les dispositions de l’article L. 2143-2 sont applicables au conseil d’arrondissement. Le seuil prévu au premier alinéa de l’article L. 2143-1 ne s’applique pas aux conseils d’arrondissement. »

III. – Après l’article L. 2511-25 du même code, il est inséré un article L. 2511-25-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-25-1. – Dans les conseils d’arrondissement, la limite fixée à l’article L. 2511-25 peut donner lieu à dépassement en vue de la création de postes d’adjoints chargés d’un ou plusieurs quartiers, sans toutefois que leur nombre puisse excéder 10 % de l’effectif légal du conseil d’arrondissement.

« L’adjoint chargé de quartier connaît de toute question intéressant à titre principal le quartier. Il veille à l’information des habitants et favorise leur participation à la vie du quartier. »

Article 14

Dans le deuxième alinéa de l’article L. 5211-1 du code général des collectivités territoriales, après la référence : « L. 2121-12, », les références : « L. 2121-19 et L. 2121-22 » sont remplacées par les références : « L. 2121-12-1, L. 2121-19, L. 2121-22, L. 2121-22-1, L. 2121-25, L. 2121-27 et L. 2121-27-1 ».

Article 14 bis (nouveau)

Le début du dernier alinéa de l’article L. 5212-7 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé : « Le choix du conseil municipal ou de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale qui en est membre peut porter… (le reste sans changement). »

Article 15

I. – Pour la première application de l’article L. 2143-1 du code général des collectivités territoriales, la délibération du conseil communal fixant le périmètre des quartiers est prise dans un délai de six mois à compter de la publication de la présente loi.

II. – Les dispositions de l’article 6 de la présente loi entrent en vigueur le premier jour du sixième mois suivant sa publication.

III (nouveau). – Les dispositions de l’article L. 4132-9-1 du code général des collectivités territoriales entrent en vigueur à compter du prochain renouvellement général des conseils régionaux.

Chapitre V (avant l’article 15 bis)

Dispositions diverses
relatives aux collectivités territoriales

[Division et intitulé nouveaux]

Article 15 bis (nouveau)

I. – Le cinquième alinéa de l’article L. 631-7 du code de la construction et de l’habitation est ainsi rédigé :

« Il ne peut être dérogé à ces interdictions que par autorisation administrative préalable et motivée, après avis du maire et, en ce qui concerne les villes de Paris, Marseille et Lyon, après avis du maire d’arrondissement. »

II. – Le même article est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« A Paris, Marseille et Lyon, le maire d’arrondissement est consulté pour avis sur les projets de transformation d’immeubles en bureaux ou en locaux d’habitation. »

Article 15 ter (nouveau)

Dans la deuxième phrase du premier alinéa de l’article L. 2511-12 du code général des collectivités territoriales, les mots : « trois mois » sont remplacés par les mots : « quarante-cinq jours ».

Article 15 quater (nouveau)

I. – Le premier alinéa de l’article L. 2511-15 du code général des collectivités territoriales est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Le conseil d’arrondissement est consulté par le maire de la commune, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat, avant toute délibération du conseil municipal portant sur l’établissement, la révision ou la modification du plan local d’urbanisme lorsque le périmètre du projet de plan ou le projet de modification ou de révision concerne, en tout ou partie, le ressort territorial de l’arrondissement.

« Le conseil d’arrondissement peut également proposer au conseil municipal la modification de la partie du plan concernant l’arrondissement. »

II. – Le deuxième alinéa de l’article L. 2511-30 du même code est ainsi rédigé :

« Le maire d’arrondissement donne son avis sur tout projet d’acquisition ou d’aliénation d’immeubles ou de droits immobiliers réalisées par la commune dans l’arrondissement, ainsi que sur tout changement d’affectation d’un immeuble communal situé dans l’arrondissement. Il est informé des déclarations d’intention d’aliéner présentées en application du code de l’urbanisme pour des immeubles situés dans l’arrondissement. Le maire de la commune informe, chaque mois, le maire d’arrondissement de la suite réservée à ces déclarations d’intention d’aliéner. »

Article 15 quinquies (nouveau)

I. – Le premier alinéa de l’article L. 2511-16 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Le conseil d’arrondissement délibère sur l’implantation et le programme d’aménagement de tous les équipements de proximité à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive et d’information de la vie locale. Ne figurent pas dans la catégorie des équipements de proximité les équipements et espaces verts concernant l’ensemble des habitants de la commune, de plusieurs arrondissements ou ayant une vocation nationale. La réalisation des équipements est subordonnée à une décision du conseil municipal prise dans les conditions prévues à l’article L. 2511-36. »

II. – Dans la première phrase du deuxième alinéa du même article, les mots : « mentionnés à l’alinéa précédent » sont remplacés par les mots : « de proximité ».

Article 15 sexies (nouveau)

I. – Le premier alinéa de l’article L. 2511-18 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« L’inventaire des équipements qui ne sont pas des équipement de proximité est fixé conjointement par le conseil d’arrondissement et le conseil municipal et, le cas échéant, modifié par délibérations concordantes du conseil municipal et du conseil d’arrondissement intéressé. »

II. – Les deuxième et troisième alinéas du même article sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« En cas de désaccord entre le conseil municipal et le conseil d’arrondissement sur l’inscription à l’inventaire d’un équipement ne relevant pas des équipements de proximité mentionnés à l’article L. 2511-16, il est statué dans les trois mois de sa saisine par arrêté du représentant de l’Etat dans le département, pris après avis du président du tribunal administratif. »

Article 15 septies (nouveau)

L’article L. 2511-19 du code général des collectivités territoriales est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Cette disposition est appliquée aux conseils des écoles. »

Article 15 octies (nouveau)

L’article L. 2511-21 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-21. – Une commission mixte composée d’un nombre égal de représentants du maire d’arrondissement et du maire de la commune, désignés parmi les conseillers élus, définit les conditions générales d’admission et d’utilisation des équipements mentionnés aux articles L. 2511-16 et L. 2511-17. »

Article 15 nonies (nouveau)

La première phrase du premier alinéa de l’article L. 2511-22 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigée :

« Pour l’exercice des compétences du conseil d’arrondissement, le conseil municipal donne délégation, dans les cas et conditions qu’il détermine, au conseil d’arrondissement, pour traiter sur mémoires ou sur factures et pour passer des contrats, dans la limite de la réglementation applicable, à l’exception des marchés publics. »

Article 15 decies (nouveau)

Après l’article L. 2511-24 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2511-24-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-24-1. – Un cinquième des électeurs inscrits sur les listes électorales de l’arrondissement peuvent saisir le conseil d’arrondissement en vue de l’organisation d’une consultation sur toute question intéressant l’arrondissement.

« Cette saisine du conseil d’arrondissement ne peut intervenir après la fin de la cinquième année suivant l’élection du conseil d’arrondissement.

« Le conseil d’arrondissement délibère sur le principe et les modalités d’organisation de cette consultation.

« Les dépenses occasionnées par cette consultation seront supportées par la dotation globale de fonctionnement des arrondissements dans les conditions prévues au cinquième alinéa de l’article L. 2511-39.

« La délibération qui décide la consultation indique expressément que cette consultation n’est qu’une demande d’avis. »

Article 15 undecies (nouveau)

Après l’article L. 2511-36 du code général des collectivités, il est inséré un article L. 2511-36-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-36-1. – Il est ouvert à l’état spécial de chaque arrondissement prévu à l’article L. 2511-37 une section d’investissement pour les catégories de dépenses définies par le conseil municipal.

« Cette section est constituée exclusivement de crédits de paiement et arrêtée lors de l’examen du budget primitif par le conseil municipal. »

Article 15 duodecies (nouveau)

I. – La première phrase du premier alinéa de l’article L. 2511-38 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigée :

« Les recettes de fonctionnement dont dispose le conseil d’arrondissement sont constituées d’une dotation d’action locale et d’une dotation globale. »

II. – La dernière phrase du premier alinéa du même article est ainsi rédigée :

« Elles constituent des dépenses obligatoires pour la commune. »

III. – Après le premier alinéa du même article, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« La dotation d’action locale finance notamment les dépenses liées à l’information des habitants de l’arrondissement, à la vie locale, et en particulier aux activités culturelles, et aux interventions motivées par des travaux d’urgence liés à la gestion des équipements visés aux articles L. 2511-16 et L. 2511-17. Par ailleurs, des crédits spécifiques peuvent être attribués aux conseils d’arrondissement afin de permettre l’étude de leurs propres projets. »

IV. – La première phrase du deuxième alinéa du même article est ainsi rédigée :

« Le montant des sommes destinées aux dotations globales et d’action locale des arrondissements est fixé par le conseil municipal. »

V. – Il est inséré, après l’article L. 2511-38 du même code, un article L. 2511-38-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2511-38-1. – Le montant de la dotation d’action locale destinée aux dépenses liées à l’information des habitants de l’arrondissement, à la vie locale, et en particulier aux activités culturelles, est calculé et révisé par le conseil municipal lors de l’examen du budget primitif, en tenant compte des caractéristiques propres des arrondissements, et, notamment, de la composition socioprofessionnelle de leur population. »

VI. – Dans la première phrase du premier alinéa de l’article L. 2511-39 du même code, après le mot : « dotations », est inséré le mot : « globales ».

Article 15 terdecies (nouveau)

L’article L. 2512-10 du code général des collectivités territoriales est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Dans chaque arrondissement, le directeur de la section du centre d’action sociale est nommé par le maire de la commune, sur proposition du maire d’arrondissement. »

Article 15 quaterdecies (nouveau)

Le deuxième alinéa de l’article L. 2512-13 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Toutefois, dans les conditions définies par le présent code et le code de la santé publique, le maire de Paris est chargé de la police municipale en matière de salubrité sur la voie publique, des bruits de voisinage ainsi que du maintien du bon ordre dans les foires et marchés. Les services correspondant à ces missions sont mis à la disposition de la mairie de Paris par l’Etat. »

Article 15 quindecies (nouveau)

L’article L. 2512-14 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2512-14. – Les pouvoirs conférés au maire par le premier alinéa de l’article L. 2213-1 et par les articles L. 2213-2 à L. 2213-6 sont, à Paris, exercés par le maire de Paris sous réserve des dispositions ci-après.

« Pour les motifs d’ordre public ou liés à la sécurité des personnes et des biens ou pour assurer la protection du siège des institutions de la République et des représentations diplomatiques, le préfet de police détermine, de façon permanente ou temporaire, des sites où il réglemente les conditions de circulation et de stationnement dans certaines voies ou portions de voies, ou en réserve l’accès à certaines catégories d’usagers ou de véhicules.

« Des dispositions de même nature et à caractère temporaire peuvent également être arrêtées par le préfet de police, après avis du maire de Paris, en cas de manifestation de voie publique à caractère revendicatif, festif, sportif ou culturel. 

« Le préfet de police fixe, après avis du maire de Paris, les règles de circulation et de stationnement sur certains axes pour tenir compte des conditions de circulation dans l’agglomération parisienne et en région d’Ile-de-France. Un décret précisera les voies concernées ainsi que les conditions de l’application du présent alinéa.

« Pour l’application des dispositions du présent article, le contrôle administratif et le pouvoir de substitution sont exercés, au nom de l’Etat, par le préfet de police.

« En outre, les pouvoirs conférés par le code de la route au préfet sont exercés à Paris par le préfet de police.

« L’exécution des dispositions du présent article est assurée par les fonctionnaires de la police nationale ou, le cas échéant, en matière de circulation ou de stationnement, par des agents de la ville de Paris placés sous l’autorité du préfet de police. »

Article 15 sexdecies (nouveau)

I. – L’article L. 2512-20 du code général des collectivités territoriales est abrogé.

II. – Le dernier alinéa de l’article L. 2512-5 du même code est supprimé.

III. – Les dispositions du présent article entrent en vigueur à compter du 31 décembre 2001.

Article 15 septdecies (nouveau)

L’article 36 de la loi n° 82-1169 du 31 décembre 1982 portant dispositions communes à Paris, Marseille et Lyon est ainsi modifié :

1° Le deuxième alinéa est ainsi rédigé :

« Le secrétaire général de la mairie d’arrondissement est nommé par le maire de la commune sur proposition du maire d’arrondissement, parmi les personnels communaux ou parmi l’ensemble des agents relevant du statut de la fonction publique territoriale. » ;

2° Le troisième alinéa est ainsi rédigé :

« Les dispositions de l’article 110 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale s’appliquent aux maires d’arrondissement. Pour l’application de ces dispositions, une délibération du conseil municipal précise le nombre et la rémunération des personnels concernés. » ;

3° Le cinquième alinéa est ainsi rédigé :

« Le maire d’arrondissement dispose, en tant que de besoin, des services de la commune pour l’exécution des attributions mentionnées aux articles L. 2511-12 à L. 2511-32 du code général des collectivités territoriales, dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. »

Article 15 octodecies (nouveau)

Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le 3° de l’article L. 2122-22 est ainsi rédigé :

« 3° De procéder, dans les limites fixées par le conseil municipal, à la réalisation des emprunts destinés au financement des investissement prévus par le budget, et aux opérations financières utiles à la gestion des emprunts, y compris les opérations de couvertures des risques de taux et de change, et de passer à cet effet les actes nécessaires ; »

2° L’article L. 3211-2 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Dans les limites qu’il aura fixées, le conseil départemental peut également déléguer à son président la possibilité de procéder à la réalisation des emprunts destinés au financement des investissements prévus par le budget, et aux opérations financières utiles à la gestion des emprunts, y compris les opérations de couverture des risques de taux et de change, et de passer à cet effet les actes nécessaires. Le président informe le conseil des actes pris dans le cadre de cette délégation. » ;

3° L’article L. 4221-5 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Dans les limites qu’il aura fixées, le conseil régional peut également déléguer à son président la possibilité de procéder à la réalisation des emprunts destinés au financement des investissements prévus par le budget, et aux opérations financières utiles à la gestion des emprunts, y compris les opérations de couverture des risques de taux et de change, et de passer à cet effet les actes nécessaires. Le président informe le conseil des actes pris dans le cadre de cette délégation. »

Article 15 novodecies (nouveau)

Le deuxième alinéa de l’article L. 3122-4 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« La commission permanente est composée du président du conseil départemental, de quatre à quinze vice-présidents, sous réserve que le nombre de ceux-ci ne soit pas supérieur à 30 % de l’effectif du conseil, et éventuellement d’un ou plusieurs autres membres. »

Article 15 vicies (nouveau)

I. – Dans le b du 3° du I de l’article L. 5215-20 du code général des collectivités territoriales, après les mots : « Politique du logement d’intérêt communautaire ; », sont insérés les mots : « autorité de rattachement d’offices publics d’aménagement et de construction et d’offices publics d’habitations à loyer modéré ; ».

II. – Dans le 3° du I de l’article L. 5216-5 du même code, après les mots : « politique du logement d’intérêt communautaire ; », sont insérés les mots : « autorité de rattachement d’offices publics d’aménagement et de construction et d’offices publics d’habitations à loyer modéré ; ».

Article 15 unvicies (nouveau)

L’article L. 5215-26 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 5215-26. – La communauté urbaine peut, dans le cadre de ses compétences, décider l’attribution de fonds de concours à une commune membre afin de contribuer à la réalisation d’équipements dont l’utilité dépasse manifestement l’intérêt communal. Cette décision intervient à la demande de la commune, en fonction de critères fixés par délibérations concordantes de la communauté urbaine et de celle-ci. »

Article 15 duovicies (nouveau)

Le troisième alinéa de l’article L. 5721-2 du code général des collectivités territoriales est complété par deux phrases ainsi rédigées :

« Cette disposition ne s’applique pas aux syndicats mixtes chargés de la gestion d’un parc naturel régional en application de l’article L. 333-3 du code de l’environnement. Les présidents des syndicats mixtes visés ci-dessus sont élus par le comité syndical ou, si les statuts le prévoient, par le bureau élu par celui-ci. »

Article 15 tervicies (nouveau)

Après le sixième alinéa du 3° du V de l’article 1609 nonies C du code général des impôts, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« c. Du montant des reversements autorisés par l’article 11 de la loi n° 80-10 du 10 janvier 1980 portant aménagement de la fiscalité directe locale, de tout ou partie de la part communale de taxe professionnelle au profit de l’établissement public de coopération intercommunale l’année précédant celle de la première application de ces dispositions. »

Article 15 quatervicies (nouveau)

Il est inséré, après l’article L. 1614-3 du code général des collectivités territoriales, un article L. 1614-3-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 1614-3-1. – La commission mentionnée au premier alinéa de l’article L. 1614-3 est également consultée pour constater le montant, pour chaque collectivité, des dépenses résultant des transferts de compétences effectués entre les régimes obligatoires de sécurité sociale et les collectivités territoriales.

« Le bilan mentionné à l’article L. 1614-3 retrace l’évolution du coût des compétences ainsi transférées. »

Article 15 quinvicies (nouveau)

Dans toutes les dispositions législatives en vigueur, les mots : « conseil général » et « conseils généraux » sont respectivement remplacés par les mots : « conseil départemental » et « conseils départementaux » ; les mots : « conseiller général » et « conseillers généraux » sont respectivement remplacés par les mots : « conseiller départemental » et « conseillers départementaux ».

Article 15 sexvicies (nouveau)

I. – L’article L. 270 du code électoral est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Si le candidat ainsi appelé à remplacer le conseiller municipal se trouve de ce fait dans l’un des cas d’incompatibilité mentionnés à l’article L. 46-1, il dispose d’un délai de trente jours à compter de la date de la vacance pour faire cesser l’incompatibilité en démissionnant de l’un des mandats visés par ces dispositions. A défaut d’option dans le délai imparti, le remplacement est assuré par le candidat suivant dans l’ordre de la liste. » ;

2° Dans le deuxième alinéa, les mots : « de l’alinéa précédent » sont remplacés par les mots : « des alinéas précédents ».

II. – Après le premier alinéa de l’article L. 272-6 du même code, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Si le candidat ainsi appelé à remplacer le conseiller de Paris ou le conseiller municipal se trouve de ce fait dans l’un des cas d’incompatibilité mentionnés à l’article L. 46-1, il dispose d’un délai de trente jours à compter de la date de la vacance pour faire cesser l’incompatibilité en démissionnant de l’un des mandats visés par ces dispositions. A défaut d’option dans le délai imparti, le remplacement est assuré par le candidat suivant dans l’ordre de la liste. »

III. – L’article L. 360 du même code est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Si le candidat ainsi appelé à remplacer le conseiller régional se trouve de ce fait dans l’un des cas d’incompatibilité mentionnés à l’article L. 46-1, il dispose d’un délai de trente jours à compter de la date de la vacance pour faire cesser l’incompatibilité en démissionnant de l’un des mandats visés par ces dispositions. A défaut d’option dans le délai imparti, le remplacement est assuré par le candidat suivant dans l’ordre de la liste. » ;

2° Dans le dernier alinéa de cet article, les mots : « du premier alinéa » sont remplacés par les mots : « des premier et deuxième alinéas ».

Article 15 septvicies (nouveau)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I. – Le premier alinéa de l’article L. 438 du code électoral est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Les dispositions du chapitre II du titre IV du livre Ier du présent code sont applicables dans les communes du territoire de la Polynésie française de moins de 3500 habitants et de 3500 habitants et plus composées de communes associées.

« Les dispositions du chapitre III du titre IV du livre Ier du présent code, à l’exception des trois derniers alinéas de l’article L. 261, sont applicables aux communes du territoire de la Polynésie française de 3500 habitants et plus qui ne sont pas composées de communes associées. »

II.– Ces dispositions entreront en vigueur à l’occasion du prochain renouvellement général des conseils municipaux qui suivra la promulgation de la présente loi.

TITRE II (avant l’article 16)

Des conditions d’exercice
des mandats locaux

Chapitre Ier ( avant l’article 16)

Conciliation du mandat local
avec une activité professionnelle

Article 16

I. – L’intitulé de la section 4-1 du chapitre II du titre II du livre Ier du code du travail est complété par les mots : « ainsi qu’aux salariés candidats aux élections municipales, cantonales et régionales ».

II. – Le premier alinéa de l’article L. 122-24-1 du même code est ainsi rédigé :

« Les employeurs sont tenus de laisser à leurs salariés, candidats à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Parlement européen ou aux élections municipales, cantonales, régionales et à l’Assemblée de Corse, le temps nécessaire pour participer à la campagne électorale dans la limite totale de vingt jours ouvrables par an. »

III (nouveau). – Les dispositions du présent article s’appliquent aux fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics.

Article 17

I. – 1. L’article L. 2123-2 du code général des collectivités territoriales devient l’article L. 2123-3.

2. L’article L. 2123-3 du même code devient l’article L. 2123-2. Cet article est ainsi modifié :

a) Dans le I, les mots : « dans les communes de 3 500 habitants au moins » sont supprimés ;

b) Le II est ainsi rédigé :

« II. – Ce crédit d’heures, forfaitaire et trimestriel, est fixé par référence à la durée hebdomadaire légale du travail. Il est égal :

« 1° A l’équivalent de quatre fois cette durée pour les maires des communes de 10000 habitants au moins et pour les adjoints au maire des communes de 20000 habitants au moins ;

« 2° A l’équivalent de trois fois cette durée pour les maires des communes de moins de 10000 habitants ;

« 3° A l’équivalent de deux fois cette durée pour les adjoints au maire des communes de moins de 20000 habitants ;

« 4° A l’équivalent d’une fois et demie cette durée pour les conseillers municipaux des communes de 100000 habitants au moins, d’une fois cette durée pour les conseillers municipaux des communes de 30000 à 99999 habitants, de 60 % de cette durée pour les conseillers municipaux des communes de 10000 à 29999 habitants et de 30 % de cette durée pour les conseillers municipaux des communes de moins de 10000 habitants.

« Les heures non utilisées pendant un trimestre ne sont pas reportables.

« Lorsqu’un adjoint ou un conseiller supplée le maire dans les conditions fixées par l’article L. 2122-17, il bénéficie, pendant la durée de la suppléance, du crédit d’heures fixé au 1° ou au 2° du présent article.

« Les conseillers municipaux qui bénéficient d’une délégation de fonction du maire ont droit au crédit d’heures prévu pour les adjoints au 1° ou au 2° du présent article. »

II. – A l’article L. 3123-2 du même code, les mots : « trois fois » sont remplacés par les mots : « quatre fois » et les mots : « d’une fois et demie » par les mots : « de deux fois ».

III. – A l’article L. 4135-2 du même code, les mots : « trois fois » sont remplacés par les mots : « quatre fois » et les mots : « d’une fois et demie » par les mots : « de deux fois ».

Article 18

I.- L’article L. 2123-3 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-3. – Les pertes de revenu subies par les conseillers municipaux qui exercent une activité professionnelle salariée ou non salariée et qui ne bénéficient pas d’indemnités de fonction peuvent être compensées par la commune ou par l’organisme auprès duquel ils la représentent, lorsque celles-ci résultent :

« – de leur participation aux séances et réunions mentionnées à l’article L. 2123-1 ;

« – de l’exercice de leur droit à un crédit d’heures lorsqu’ils ont la qualité de salarié ou, lorsqu’ils exercent une activité professionnelle non salariée, du temps qu’ils consacrent à l’administration de cette commune ou de cet organisme et à la préparation des réunions des instances où ils siègent.

« Cette compensation est limitée à soixante-douze heures par élu et par an ; chaque heure ne peut être rémunérée à un montant supérieur à une fois et demie la valeur horaire du salaire minimum de croissance. »

II. – Aux articles L. 2123-4, L. 2123-5, L. 2123-6, L. 2123-7 et L. 2123-8 du même code, la référence : « L. 2123-3 » est remplacée par la référence : « L. 2123-2 ».

Chapitre II (avant l’article 19)

Garanties à l’issue du mandat

Article 19

I. – 1. L’article L. 2123-10 du code général des collectivités territoriales devient l’article L. 2123-11.

2. L’article L. 2123-11 du même code devient l’article L. 2123-10.

3. Après l’article L. 2123-10 du même code, il est inséré une sous-section 3 intitulée : « Garanties accordées à l’issue du mandat ».

4 (nouveau). Après l’article L. 2123-11 du même code, il est inséré un article L. 2123-11-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-11-1. – A l’issue de son mandat, tout maire ou, dans les communes de 20000 habitants au moins, tout adjoint qui, pour l’exercice de son mandat, a cessé son activité professionnelle salariée a droit sur sa demande à une formation professionnelle et à un bilan de compétences dans les conditions fixées par le livre IX du code du travail.

« Lorsque l’intéressé demande à bénéficier du congé de formation prévu par l’article L. 931-1 du même code, ainsi que du congé de bilan de compétences prévu par l’article L. 931-21 du même code, le temps passé au titre du mandat local est assimilé aux durées d’activité exigées pour l’accès à ces congés. »

II. – 1. L’article L. 3123-8 du même code devient l’article L. 3123-9.

2. L’article L. 3123-9 du même code devient l’article L. 3123-8.

3. Après l’article L. 3123-8 du même code, il est inséré une sous-section 3 intitulée : « Garanties accordées à l’issue du mandat ».

4 (nouveau). Après l’article L. 3123-9 du même code, il est inséré un article L. 3123-9-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-9-1. – A la fin de son mandat, tout président de conseil départemental ou tout vice-président ayant reçu délégation de celui-ci qui, pour l’exercice de son mandat, a cessé son activité professionnelle salariée a droit sur sa demande à une formation professionnelle et à un bilan de compétences dans les conditions fixées par le livre IX du code du travail.

« Lorsque l’intéressé demande à bénéficier du congé de formation prévu par l’article L. 931-1 du même code, ainsi que du congé de bilan de compétences prévu par l’article L. 931-21 du même code, le temps passé au titre du mandat local est assimilé aux durées d’activité exigées pour l’accès à ces congés. »

III. – 1. L’article L. 4135-8 du même code devient l’article L. 4135-9.

2. L’article L. 4135-9 du même code devient l’article L. 4135-8.

3. Après l’article L. 4135-8 du même code, il est inséré une sous-section 3 intitulée : « Garanties accordées à l’issue du mandat ».

4 (nouveau). Après l’article L. 4135-9 du même code, il est inséré un article L. 4135-9-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-9-1. – A la fin de son mandat, tout président de conseil régional ou tout vice-président ayant reçu une délégation de celui-ci qui, pour l’exercice de son mandat, a cessé son activité professionnelle salariée a droit sur sa demande à une formation professionnelle et à un bilan de compétences dans les conditions fixées par le livre IX du code du travail.

« Lorsque l’intéressé demande à bénéficier du congé de formation prévu par l’article L. 931-1 du même code, ainsi que du congé de bilan de compétences prévu par l’article L. 931-21 du même code, le temps passé au titre du mandat local est assimilé aux durées d’activité exigées pour l’accès à ces congés. »

Article 19 bis (nouveau)

Dans le premier alinéa de l’article L. 207 du code électoral, après les mots : « d’employé des bureaux », sont insérés les mots : « de catégorie A et B ».

Article 20

I. – Il est inséré, après l’article L. 2123-11-1 du code général des collectivités territoriales, un article L. 2123-11-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-11-2. – A l’issue de son mandat, tout maire d’une commune de 1000 habitants au moins ou tout adjoint dans une commune de 20000 habitants au moins qui, pour l’exercice de son mandat, avait cessé d’exercer son activité professionnelle perçoit, sur sa demande, une allocation différentielle de fin de mandat s’il se trouve dans l’une des situations suivantes :

« – être inscrit à l’Agence nationale pour l’emploi conformément aux dispositions de l’article L. 311-2 du code du travail ;

« – avoir repris une activité professionnelle lui procurant des revenus inférieurs aux indemnités de fonction qu’il percevait au titre de sa dernière fonction élective.

« Le montant mensuel de l’allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de l’indemnité brute mensuelle que l’intéressé percevait pour l’exercice de ses fonctions, dans la limite des taux maximaux fixés aux articles L. 2123-23, L. 2123-24 et L. 2511-34, à l’exclusion des majorations prévues par l’article L. 2123-22, et l’ensemble des ressources qu’il perçoit à l’issue du mandat.

« L’allocation est versée pendant une période de six mois au plus. Elle n’est pas cumulable avec celles prévues par les articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2.

« Le financement de cette allocation est assuré dans les conditions prévues par l’article L. 1621-2.

« Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. »

II. – Il est inséré, après l’article L. 3123-9-1 du même code, un article L. 3123-9-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-9-2. – A l’issue de son mandat, tout président de conseil départemental ou tout vice-président ayant reçu délégation de celui-ci qui, pour l’exercice de son mandat, avait cessé d’exercer son activité professionnelle perçoit, sur sa demande, une allocation différentielle de fin de mandat s’il se trouve dans l’une des situations suivantes :

« – être inscrit à l’Agence nationale pour l’emploi conformément aux dispositions de l’article L. 311-2 du code du travail ;

« – avoir repris une activité professionnelle lui procurant des revenus inférieurs aux indemnités de fonction qu’il percevait au titre de sa dernière fonction élective.

« Le montant mensuel de l’allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de l’indemnité brute mensuelle que l’intéressé percevait pour l’exercice de ses fonctions, dans la limite des taux maximaux fixés à l’article L. 3123-17, et l’ensemble des ressources qu’il perçoit à l’issue du mandat.

« L’allocation est versée pendant une période de six mois au plus. Elle n’est pas cumulable avec celles prévues par les articles L. 2123-11-2 et L. 4135-9-2.

« Le financement de cette allocation est assuré dans les conditions prévues par l’article L. 1621-2.

« Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. »

III. – Il est inséré, après l’article L. 4135-9-1 du même code, un article L. 4135-9-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-9-2. – A l’issue de son mandat, tout président de conseil régional ou tout vice-président ayant reçu délégation de celui-ci qui, pour l’exercice de son mandat, avait cessé d’exercer son activité professionnelle perçoit, sur sa demande, une allocation différentielle de fin de mandat s’il se trouve dans l’une des situations suivantes :

« – être inscrit à l’Agence nationale pour l’emploi conformément aux dispositions de l’article L. 311-2 du code du travail ;

« – avoir repris une activité professionnelle lui procurant des revenus inférieurs aux indemnités de fonction qu’il percevait au titre de sa dernière fonction élective.

« Le montant mensuel de l’allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de l’indemnité brute mensuelle que l’intéressé percevait pour l’exercice de ses fonctions, dans la limite des taux maximaux fixés à l’article L. 4135-17, et l’ensemble des ressources qu’il perçoit à l’issue du mandat.

« L’allocation est versée pendant une période de six mois au plus. Elle n’est pas cumulable avec celles prévues par les articles L. 2123-11-2 et L. 3123-9-2.

« Le financement de cette allocation est assuré dans les conditions prévues par l’article L. 1621-2.

« Les modalités d’application du présent article sont déterminées par décret en Conseil d’Etat. »

IV. – Le 3° du II de l’article L. 136-2 du code de la sécurité sociale est complété par un e ainsi rédigé :

« e) Les allocations versées à l’issue des mandats locaux par le fonds mentionné par l’article L. 1621-2 du code général des collectivités territoriales. »

Article 21

I. – Dans le livre VI de la première partie du code général des collectivités territoriales, le titre II est intitulé : « Garanties accordées aux élus locaux ».

II. – Après l’article L. 1621-1 du même code, il est inséré un article L. 1621-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 1621-2. – Un fonds de financement verse l’allocation de fin de mandat prévue par les articles L. 2123-11-2, L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. Sa gestion est assurée par la Caisse des dépôts et consignations. Ce fonds est alimenté par une cotisation obligatoire annuelle versée par les communes de plus de 1000 habitants, les départements, les régions ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre.

« L’assiette de la cotisation obligatoire est constituée par le montant total des indemnités maximales susceptibles d’être allouées par la collectivité ou l’établissement à ses élus.

« Le taux de la cotisation obligatoire est fixé par décret compte tenu des besoins de financement du fonds. Il ne peut excéder 1,5 %.

« Le comité des finances locales est informé chaque année du bilan de la gestion du fonds. »

III (nouveau). – Dans la première phrase du premier alinéa de l’article L. 2122-35 du même code, les mots : « la même commune » sont remplacés par les mots : « une ou plusieurs communes ».

Article 21 bis (nouveau)

Dans l’article L. 2123-8 du code général des collectivités territoriales, après les mots : « aucune sanction disciplinaire », sont insérés les mots : « ni aucune des décisions visées à l’article L. 412-2 du code du travail ».


Chapitre III ( avant l’article 22)

Formation en début et en cours de mandat

Article 22

I. – L’article L. 2123-12 du code général des collectivités territoriales est complété par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Dans les trois mois suivant son renouvellement, le conseil municipal délibère sur l’exercice du droit à la formation de ses membres. Il fixe les orientations de la formation des élus de la commune dans le respect du droit à la formation de chacun d’eux.

« Il détermine chaque année dans les mêmes conditions la répartition des crédits ouverts pour l’exercice du droit à la formation.

« Ces délibérations sont prises à la majorité d’au moins les deux tiers des suffrages exprimés. A défaut, les crédits de formation sont répartis également entre les conseillers.

« Un tableau récapitulant les actions de formation des élus financées par la commune est annexé au compte administratif. Il donne lieu à un débat annuel sur la formation des membres du conseil municipal. »

II. – L’article L. 3123-10 du même code est complété par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Dans les trois mois suivant son renouvellement, le conseil départemental délibère sur l’exercice du droit à la formation de ses membres. Il fixe les orientations de la formation des élus du département dans le respect du droit à la formation de chacun d’eux.

« Il détermine chaque année dans les mêmes conditions la répartition des crédits ouverts pour l’exercice du droit à la formation.

« Ces délibérations sont prises à la majorité d’au moins les deux tiers des suffrages exprimés. A défaut, les crédits de formation sont répartis également entre les conseillers.

« Un tableau récapitulant les actions de formation des élus financées par le département est annexé au compte administratif. Il donne lieu à un débat annuel sur la formation des membres du conseil départemental. »

III. – L’article L. 4135-10 du même code est complété par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Dans les trois mois suivant son renouvellement, le conseil régional délibère sur l’exercice du droit à la formation de ses membres. Il fixe les orientations de la formation des élus de la région, dans le respect du droit à la formation de chacun d’eux.

« Il détermine chaque année dans les mêmes conditions la répartition des crédits ouverts pour l’exercice du droit à la formation.

« Ces délibérations sont prises à la majorité d’au moins les deux tiers des suffrages exprimés. A défaut, les crédits de formation sont répartis également entre les conseillers.

« Un tableau récapitulant les actions de formation des élus financées par la région est annexé au compte administratif. Il donne lieu à un débat annuel sur la formation des membres du conseil régional. »

Article 23

I. – L’article L. 2123-13 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-13. – Indépendamment des autorisations d’absence et du crédit d’heures prévus aux articles L. 2123-1, L. 2123-2 et L. 2123-4, les membres du conseil municipal qui ont la qualité de salarié ont droit à un congé de formation. Ce congé est fixé à dix-huit jours par élu pour la durée du mandat et quel que soit le nombre de mandats qu’il détient. Ce congé est renouvelable en cas de réélection.

« Pour le maire et les adjoints, la durée de ce congé est fixée à six jours au moins pour la première année du mandat. Cette durée ne peut être reportée sur les années suivantes.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en Conseil d’Etat. »

II. – L’article L. 3123-11 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-11. – Indépendamment des autorisations d’absence et du crédit d’heures prévus aux articles L. 3123-1 et L. 3123-2, les membres du conseil départemental qui ont la qualité de salarié ont droit à un congé de formation. Ce congé est fixé à dix-huit jours par élu pour la durée du mandat et quel que soit le nombre de mandats qu’il détient. Ce congé est renouvelable en cas de réélection.

« Pour le président et les vice-présidents, la durée de ce congé est fixée à six jours au moins pour la première année du mandat. Cette durée ne peut être reportée sur les années suivantes.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en Conseil d’Etat. »

III. – L’article L. 4135-11 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-11. – Indépendamment des autorisations d’absence et du crédit d’heures prévus aux articles L. 4135-1 et L. 4135-2, les membres du conseil régional qui ont la qualité de salarié ont droit à un congé de formation. Ce congé est fixé à dix-huit jours par élu pour la durée du mandat et quel que soit le nombre de mandats qu’il détient. Ce congé est renouvelable en cas de réélection.

« Pour le président et les vice-présidents, la durée de ce congé est fixée à six jours au moins pour la première année du mandat. Cette durée ne peut être reportée sur les années suivantes.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret en Conseil d’Etat. »

Article 24

I. – L’article L. 2123-14 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-14. – Les frais de déplacement, de séjour et d’enseignement donnent droit à remboursement.

« Les pertes de revenu subies par l’élu du fait de l’exercice de son droit à la formation prévu par la présente section sont compensées par la commune dans la limite de dix-huit jours par élu pour la durée du mandat et d’une fois et demie la valeur horaire du salaire minimum de croissance par heure.

« Le montant des dépenses de formation ne peut excéder 20 % du montant total des indemnités de fonction qui peuvent être allouées aux élus de la commune. »

II. – L’article L. 3123-12 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-12. – Les frais de déplacement, de séjour et d’enseignement donnent droit à remboursement.

« Les pertes de revenu subies par l’élu du fait de l’exercice de son droit à la formation prévu par la présente section sont compensées par le département dans la limite de dix-huit jours par élu pour la durée du mandat et d’une fois et demie la valeur horaire du salaire minimum de croissance par heure.

« Le montant des dépenses de formation ne peut excéder 20 % du montant total des indemnités de fonction qui peuvent être allouées aux élus du département. »

III. – L’article L. 4135-12 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-12. – Les frais de déplacement, de séjour et d’enseignement donnent droit à remboursement.

« Les pertes de revenu subies par l’élu du fait de l’exercice de son droit à la formation prévu par la présente section sont compensées par la région dans la limite de dix-huit jours par élu pour la durée du mandat et d’une fois et demie la valeur horaire du salaire minimum de croissance par heure.

« Le montant des dépenses de formation ne peut excéder 20 % du montant total des indemnités de fonction qui peuvent être allouées aux élus de la région. »

Article 25

Après l’article L. 2123-14 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2123-14-1 ainsi rédigé :

« Art L. 2123-14-1. – Les communes membres d’un établissement public de coopération intercommunale peuvent transférer à ce dernier, dans les conditions prévues par l’article L. 5211-17, les compétences qu’elles détiennent en application des quatre derniers alinéas de l’article L. 2123-12.

« Le transfert entraîne de plein droit la prise en charge par le budget de l’établissement public de coopération intercommunale des frais de formation visés à l’article L. 2123-14.

« Dans les six mois suivant le transfert, l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale se prononce sur l’exercice du droit à la formation des élus des communes membres. Il fixe les orientations de la formation des élus des communes membres, dans le respect du droit à la formation de chacun d’entre eux.

« Les dispositions des trois derniers alinéas de l’article L. 2123-12 sont applicables à compter du transfert. »


Chapitre IV avant l’article 26)

Indemnités de fonction

Article 26

I. – Après l’article L. 2123-20 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2123-20-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-20-1. – I.- Lorsque le conseil municipal est renouvelé, la délibération fixant les indemnités de ses membres en application de la présente sous-section intervient dans les trois mois suivant son installation.

« Dans les communes de moins de 1000 habitants, sous réserve de l’application des II et III de l’article L. 2123-20 et sans préjudice de l’application de l’article L. 2123-22, l’indemnité allouée au maire est fixée au taux maximal prévu par l’article L. 2123-23, sauf si le conseil municipal en décide autrement.

« II. – Sauf décision contraire des membres de la délégation spéciale, les présidents et membres de délégations spéciales faisant fonction d’adjoint perçoivent l’indemnité fixée par délibération du conseil municipal pour le maire et les adjoints. »

II. – Après l’article L. 3123-15 du même code, il est inséré un article L. 3123-15-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-15-1. – Lorsque le conseil départemental est renouvelé, la délibération fixant les indemnités de ses membres en application de la présente section intervient dans les trois mois suivant son installation. »

III. – Après l’article L. 4135-15 du même code, il est inséré un article L. 4135-15-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-15-1. – Lorsque le conseil régional est renouvelé, la délibération fixant les indemnités de ses membres en application de la présente section intervient dans les trois mois suivant son installation. »

Article 27

L’article L. 2123-22 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « prévues à l’article L. 2123-20 » sont remplacés par les mots : « votées par le conseil municipal dans les limites prévues par l’article L. 2123-23, par le I de l’article L. 2123-24 et par le I de l’article L. 2123-24-1 » ;

2° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Ces majorations ne sont pas cumulables. Lorsqu’une commune se situe dans plus d’une des catégories énumérées ci-dessus, le conseil municipal peut décider d’appliquer la majoration la plus favorable. »

L’application de cette règle prendra effet lors du renouvellement municipal de 2007.

Article 28

I. – 1. A l’article L. 2123-21 du code général des collectivités territoriales, les mots : « à l’article L. 2123-20 » sont remplacés par les mots : « aux articles L. 2123-20 et L. 2123-23 ».

2. L’article L. 2123-21 du même code est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les adjoints au maire délégué perçoivent l’indemnité correspondant à l’exercice effectif des fonctions d’adjoint, fixée conformément au I de l’article L. 2123-24 en fonction de la population de la commune associée. »

I bis (nouveau). – A l’article L. 2113-20 du même code, la référence : « L. 2511-35 » est remplacée par la référence : « L. 2511-36 ».

II. – 1. L’article L. 2123-23 du même code est abrogé.

2. L’article L. 2123-23-1 du même code devient l’article L. 2123-23.

Au premier alinéa du même article, le mot : « conseillers » est remplacé par le mot : « conseils ».

Article 29

L’article L. 2123-24 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-24. – I. – Les indemnités votées par les conseils municipaux pour l’exercice effectif des fonctions d’adjoint au maire et de membre de délégation spéciale faisant fonction d’adjoint au maire sont déterminées en appliquant au terme de référence mentionné à l’article L. 2123-20 le barème suivant :

Population (habitants)

Taux maximal (en %)

Moins de 500..............................................................................................................
De 500 à 999...............................................................................................................
De 1 000 à 3 499.........................................................................................................
De 3 500 à 9 999.........................................................................................................
De 10 000 à 19 999.....................................................................................................
De 20 000 à 49 999.....................................................................................................
De 50 000 à 99 999.....................................................................................................
De 100 000 à 200 000.................................................................................................
Plus de 200 000...........................................................................................................

6
7,50
15
20
25
30
40
60
66

« II. – L’indemnité versée à un adjoint peut dépasser le maximum prévu au I, à condition que le montant total des indemnités maximales susceptibles d’être allouées au maire et aux adjoints ne soit pas dépassé.

« Pour l’application de l’alinéa précédent, le conseil municipal peut majorer, dans la limite de 10 %, le montant total des indemnités susceptibles d’être allouées aux adjoints ayant délégation de fonction du maire.

« III. – Lorsqu’un adjoint supplée le maire dans les conditions prévues par l’article L. 2122-17, il peut percevoir, pendant la durée de la suppléance et après délibération du conseil municipal, l’indemnité fixée pour le maire par l’article L. 2123-23, éventuellement majorée comme le prévoit l’article L. 2123-22. Cette indemnité peut être versée à compter de la date à laquelle la suppléance est effective.

« IV. – En aucun cas l’indemnité versée à un adjoint ne peut dépasser l’indemnité maximale susceptible d’être allouée au maire de la commune en application des articles L. 2123-22 et L. 2123-23.

« V. – Par dérogation au I, dans les communes de 20000 habitants au moins, lorsqu’un adjoint a interrompu toute activité professionnelle pour exercer son mandat et que le maire lui retire les délégations de fonctions qu’il lui avait accordées, la commune continue de lui verser, dans les cas où il ne retrouve pas d’activité professionnelle et pendant trois mois au maximum, l’indemnité de fonction qu’il percevait avant le retrait de la délégation. »

Article 30

Il est inséré, après l’article L. 2123-24 du code général des collectivités territoriales, un article L. 2123-24-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-24-1. – I. – Les indemnités votées par les conseils municipaux des communes de 100000 habitants au moins pour l’exercice effectif des fonctions de conseiller municipal sont au maximum égales à 6 % du terme de référence mentionné au I de l’article L. 2123-20.

« II. – Dans les communes de moins de 100000 habitants, il peut être versé une indemnité pour l’exercice effectif des fonctions de conseiller municipal dans les limites prévues par le II de l’article L. 2123-24. Cette indemnité est au maximum égale à 6 % du terme de référence mentionné au I de l’article L. 2123-20.

« III. – Les conseillers municipaux auxquels le maire délègue une partie de ses fonctions en application des articles L. 2122-18 et L. 2122-20 peuvent percevoir une indemnité allouée par le conseil municipal dans les limites prévues par le II de l’article L. 2123-24. Cette indemnité n’est pas cumulable avec celle prévue par le II du présent article.

« IV. – Lorsqu’un conseiller municipal supplée le maire dans les conditions prévues par l’article L. 2122-17, il peut percevoir, pendant la durée de la suppléance et après délibération du conseil municipal, l’indemnité fixée pour le maire par l’article L. 2123-23, éventuellement majorée comme le prévoit l’article L. 2123-22. Cette indemnité peut être versée à compter de la date à laquelle la suppléance est effective.

« V. – En aucun cas l’indemnité versée à un conseiller municipal ne peut dépasser l’indemnité maximale susceptible d’être allouée au maire de la commune en application des articles L. 2123-22 et L. 2123-23. »

Article 30 bis (nouveau)

Il est inséré, dans le code général des collectivités territoriales, un article L. 3123-29 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-29. – L’honorariat est conféré, sur proposition du conseil départemental, par le représentant de l’Etat dans le département aux anciens conseillers départementaux qui ont exercé des fonctions électives pendant dix-huit ans au moins dans le même département.

« L’honorariat ne peut être refusé ou retiré par le représentant de l’Etat que si l’intéressé a fait l’objet d’une condamnation entraînant l’inéligibilité.

« L’honorariat n’est assorti d’aucun avantage financier imputable sur le budget du département. »

Chapitre V (avant l’article 31)

Remboursement de frais

Article 31

I. – La sous-section 2 de la section 3 du chapitre III du titre II du livre Ier de la deuxième partie du code général des collectivités territoriales est intitulée : « Remboursement de frais ».

II. – L’article L. 2123-18 du même code est ainsi modifié :

1° Au deuxième alinéa, les mots : « appartenant au groupe I » sont supprimés ;

2° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les autres dépenses liées à l’exercice d’un mandat spécial, notamment les frais pour garde d’enfants, peuvent être remboursées par la commune sur présentation d’un état de frais et après délibération du conseil municipal. S’agissant des frais de garde d’enfants, le remboursement ne peut excéder, par heure, le montant horaire du salaire minimum de croissance. »

III. – Après l’article L. 2123-18 du même code, il est inséré un article L. 2123-18-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-18-1. – Les membres du conseil municipal peuvent bénéficier du remboursement des frais de transport et de séjour qu’ils ont engagés pour se rendre à des réunions dans des instances ou organismes où ils représentent leur commune ès qualités, lorsque la réunion a lieu hors du territoire de celle-ci.

« Ces frais sont pris en charge dans les limites applicables aux fonctionnaires de l’Etat.

« Les dispositions du présent article s’appliquent aux membres de la délégation spéciale mentionnée à l’article L. 2121-35. »

IV. – Après l’article L. 2123-18-1 du même code, il est inséré un article L. 2123-18-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-18-2. – Les conseillers municipaux qui ne perçoivent pas d’indemnités de fonction peuvent bénéficier d’un remboursement par la commune, sur présentation d’un état de frais et après délibération du conseil municipal, des frais de garde d’enfants qu’ils ont engagés en raison de leur participation aux réunions mentionnées à l’article L. 2123-1. Ce remboursement ne peut excéder, par heure, le montant horaire du salaire minimum de croissance. »

V. – Après l’article L. 2123-18-2 du même code, il est inséré un article L. 2123-18-3 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-18-3. – Les dépenses exceptionnelles d’assistance et de secours engagées en cas d’urgence par le maire ou un adjoint sur leurs deniers personnels peuvent leur être remboursées par la commune sur justificatif, après délibération du conseil municipal. »

Article 32

I. – L’article L. 3123-19 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-19. – Les membres du conseil départemental peuvent recevoir une indemnité de déplacement et le remboursement des frais de séjour qu’ils ont engagés pour prendre part aux réunions du conseil départemental, des commissions et des instances dont il font partie ès qualités.

« Ils ont, en outre, droit au remboursement des frais supplémentaires de transport et de séjour pouvant résulter de l’exercice des mandats spéciaux dont ils sont chargés par le conseil départemental.

« Les autres dépenses liées à l’exercice d’un mandat spécial, notamment les frais de garde d’enfants, peuvent leur être remboursées par le département sur présentation d’un état de frais et après délibération du conseil départemental. S’agissant des frais de garde d’enfants, le remboursement ne peut excéder, par heure, le montant horaire du salaire minimum de croissance.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret. »

II. – L’article L. 4135-19 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-19. – Les membres du conseil régional peuvent recevoir une indemnité de déplacement et le remboursement des frais de séjour qu’ils ont engagés pour prendre part aux réunions du conseil régional, des commissions et des instances dont ils font partie ès qualités.

« Ils ont, en outre, droit au remboursement des frais supplémentaires de transport et de séjour pouvant résulter de l’exercice des mandats spéciaux dont ils sont chargés par le conseil régional.

« Les autres dépenses liées à l’exercice d’un mandat spécial, notamment les frais de garde d’enfants, peuvent leur être remboursées par la région sur présentation d’un état de frais et après délibération du conseil régional. S’agissant des frais de garde d’enfants, le remboursement ne peut excéder, par heure, le montant horaire du salaire minimum de croissance.

« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret. »

Article 33

I. – Après l’article L. 2123-18-3 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2123-18-4 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-18-4. – Lorsque les maires et, dans les communes de 20000 habitants au moins, les adjoints au maire qui ont interrompu leur activité professionnelle pour exercer leur mandat utilisent le chèque-service prévu par l’article L. 129-2 du code du travail pour assurer la rémunération des salariés chargés de la garde des enfants à leur domicile en application de l’article L. 129-1 du même code, le conseil municipal peut accorder par délibération une aide financière en faveur des élus concernés, dans les conditions et selon les modalités fixées par l’article L. 129-3 du même code.

« Les dispositions du présent article ne sont pas cumulables avec les dispositions relatives au remboursement pour frais de garde d’enfants prévues au quatrième alinéa de l’article L. 2123-18. »

II. – Après l’article L. 3123-19 du même code, il est inséré un article L. 3123-19-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-19-1. – Lorsque les présidents des conseils départementaux et les vice-présidents ayant reçu délégation de ceux-ci qui ont interrompu leur activité professionnelle pour exercer leur mandat utilisent le chèque-service prévu par l’article L. 129-2 du code du travail pour assurer la rémunération des salariés chargés de la garde des enfants à leur domicile en application de l’article L. 129-1 du même code, le conseil départemental peut accorder par délibération une aide financière en faveur des élus concernés, dans les conditions et selon les modalités fixées par l’article L. 129-3 du même code.

« Les dispositions du présent article ne sont pas cumulables avec les dispositions relatives au remboursement pour frais de garde d’enfants prévues au troisième alinéa de l’article L. 3123-19. »

III. – Après l’article L. 4135-19 du même code, il est inséré un article L. 4135-19-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-19-1. – Lorsque les présidents des conseils régionaux et les vice-présidents ayant reçu délégation de ceux-ci qui ont interrompu leur activité professionnelle pour exercer leur mandat utilisent le chèque-service prévu par l’article L. 129-2 du code du travail pour assurer la rémunération des salariés chargés de la garde des enfants à leur domicile en application de l’article L. 129-1 du même code, le conseil régional peut accorder par délibération une aide financière en faveur des élus concernés, dans les conditions et selon les modalités fixées par l’article L. 129-3 du même code.

« Les dispositions du présent article ne sont pas cumulables avec les dispositions relatives au remboursement pour frais de garde d’enfants prévues au troisième alinéa de l’article L. 4135-19. »

Chapitre VI (avant l’article34)

Protection sociale

Article 34

I. – 1. L’article L. 2123-25 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-25. – Le temps d’absence prévu aux articles L. 2123-1, L. 2123-2 et L. 2123-4 est assimilé à une durée de travail effective pour la détermination du droit aux prestations sociales. »

2. Au premier alinéa de l’article L. 2123-7 du même code, les mots : « et du droit aux prestations sociales » sont supprimés.

3 (nouveau). Dans l’article L. 2123-26 du même code, les mots : « à l’article L. 2123-25 » sont remplacés par les mots : « à l’article L. 2123-25-2 ».

4 (nouveau). Dans l’article L. 2123-27 du même code, les mots : « de l’article L. 2123-25 » sont remplacés par les mots : « de l’article L. 2123-25-2 ».

II. – 1. L’article L. 3123-20 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-20. – Le temps d’absence prévu aux articles L. 3123-1 et L. 3123-2 est assimilé à une durée de travail effective pour la détermination du droit aux prestations sociales. »

2. Au premier alinéa de l’article L. 3123-5 du même code, les mots : « et du droit aux prestations sociales » sont supprimés.

3 (nouveau). Dans l’article L. 3123-21 du même code, les mots : « Les membres du conseil général visés à l’article L. 3123-20 » sont remplacés par les mots : « Les présidents ou les vice-présidents ayant délégation de l’exécutif du conseil départemental ».

III. – 1. L’article L. 4135-20 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-20. – Le temps d’absence prévu aux articles L. 4135-1 et L. 4135-2 est assimilé à une durée de travail effective pour la détermination du droit aux prestations sociales. »

2. Au premier alinéa de l’article L. 4135-5 du même code, les mots : « et du droit aux prestations sociales » sont supprimés.

3 (nouveau). Dans l’article L. 4135-21 du même code, les mots : « Les membres du conseil régional visés à l’article L. 4135-20 » sont remplacés par les mots : « Les présidents ou les vice-présidents ayant délégation de l’exécutif du conseil régional ».

Article 35

I. – Après l’article L. 2123-25 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2123-25-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-25-1. – Lorsqu’un élu qui perçoit une indemnité de fonction et qui n’a pas interrompu toute activité professionnelle ne peut exercer effectivement ses fonctions en cas de maladie, maternité ou accident, le montant de l’indemnité de fonction qui lui est versée est au plus égal à la différence entre l’indemnité qui lui était allouée antérieurement et les indemnités journalières versées par son régime de protection sociale.

« Les conditions d’application du présent article sont fixées par décret. »

II. – Après l’article L. 3123-20 du même code, il est inséré un article L. 3123-20-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-20-1. – Lorsqu’un élu qui perçoit une indemnité de fonction et qui n’a pas interrompu toute activité professionnelle ne peut exercer effectivement ses fonctions en cas de maladie, maternité ou accident, le montant de l’indemnité de fonction qui lui est versée est au plus égal à la différence entre l’indemnité qui lui était allouée antérieurement et les indemnités journalières versées par son régime de protection sociale.

« Les conditions d’application du présent article sont fixées par décret. »

III. – Après l’article L. 4135-20 du même code, il est inséré un article L. 4135-20-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-20-1. – Lorsqu’un élu qui perçoit une indemnité de fonction et qui n’a pas interrompu toute activité professionnelle ne peut exercer effectivement ses fonctions en cas de maladie, maternité ou accident, le montant de l’indemnité de fonction qui lui est versée est au plus égal à la différence entre l’indemnité qui lui était allouée antérieurement et les indemnités journalières versées par son régime de protection sociale.

« Les conditions d’application du présent article sont fixées par décret. »

Article 36

I. – Après l’article L. 2123-25-1 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 2123-25-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 2123-25-2. – Lorsque les maires, et dans les communes de 20000 habitants au moins, les adjoints, ont cessé d’exercer toute activité professionnelle pour l’exercice de leur mandat et ne relèvent plus, à titre obligatoire, d’un régime de sécurité sociale, ils sont affiliés au régime général de la sécurité sociale pour les prestations en nature et en espèces des assurances maladie, maternité, invalidité et décès.

« Les cotisations des communes et celles de l’élu sont calculées sur le montant des indemnités effectivement perçues par ce dernier en application des dispositions du présent code.

« Un décret fixe les conditions d’application du présent article. »

II. – Après l’article L. 3123-20-1 du même code, il est inséré un article L. 3123-20-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 3123-20-2. – Lorsque le président de conseil départemental ou tout vice-président ayant reçu délégation de celui-ci a cessé d’exercer toute activité professionnelle pour l’exercice de son mandat et ne relève plus, à titre obligatoire, d’un régime de sécurité sociale, il est affilié au régime général de la sécurité sociale pour les prestations en nature et en espèces des assurances maladie, maternité, invalidité et décès.

« Les cotisations des départements et celles de l’élu sont calculées sur le montant des indemnités effectivement perçues par ce dernier en application des dispositions du présent code.

« Un décret fixe les conditions d’application du présent article. »

III. – Après l’article L. 4135-20-1 du même code, il est inséré un article L. 4135-20-2 ainsi rédigé :

« Art. L. 4135-20-2. – Lorsque le président de conseil régional ou tout vice-président ayant reçu délégation de celui-ci a cessé d’exercer toute activité professionnelle pour l’exercice de son mandat et ne relève plus, à titre obligatoire, d’un régime de sécurité sociale, il est affilié au régime général de la sécurité sociale pour les prestations en nature et en espèces des assurances maladie, maternité, invalidité et décès.

« Les cotisations des régions et celles de l’élu sont calculées sur le montant des indemnités effectivement perçues par ce dernier en application des dispositions du présent code.

« Un décret fixe les conditions d’application du présent article. »

Article 37

A l’article L. 2123-32 du code général des collectivités territoriales, les mots : « à l’article L. 2123-31 » sont remplacés par les mots : « aux articles L. 2123-31 et L. 2123-33 ».

Chapitre VII ( avant l’article 38A)

Dispositions particulières d’application

Article 38 A (nouveau)

L’article 11 bis de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires est ainsi rédigé :

« Art. 11 bis. – Sans préjudice des dispositions plus favorables qui leur seraient applicables, les fonctionnaires qui occupent des fonctions publiques électives bénéficient des garanties accordées aux titulaires de mandats locaux et du droit à la formation des élus locaux reconnu par le code général des collectivités territoriales. »

Article 38 B (nouveau)

Sans préjudice des dispositions plus favorables qui leur seraient applicables, les agents contractuels de l’Etat, des collectivités locales et de leurs établissements publics administratifs qui exercent des fonctions publiques électives bénéficient des garanties accordées aux titulaires de mandats locaux et du droit à la formation des élus locaux reconnu par la présente loi.

Article 38

I. – L’article L. 2511-33 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Au premier alinéa, les mots : « le II de l’article L. 2123-20, le deuxième alinéa de l’article L. 2123-24, les articles L. 2123-26 à L. 2123-29, » sont remplacés par les mots : « le II et le III de l’article L. 2123-20, le II de l’article L. 2123-24, les articles L. 2123-25 à L. 2123-29, L. 2123-31 à » ;

2° Le deuxième alinéa est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Pour l’application du II de l’article L. 2123-2, la durée du crédit d’heures forfaitaire et trimestrielle, fixée par référence à la durée hebdomadaire légale du travail, est égale :

« – pour les maires d’arrondissement à trois fois cette durée ;

« – pour les adjoints au maire d’arrondissement à deux fois cette durée ;

« – pour les conseillers d’arrondissements à 30 % de cette durée. »

II. – Le deuxième alinéa de l’article L. 2511-9 du même code est supprimé.

III. – Au quatrième alinéa de l’article L. 2511-25 du même code, les mots : « et de l’article L. 2123-31 » sont supprimés.

IV. – L’article L. 2511-34 du même code est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est supprimé ;

2° A l’avant-dernier alinéa, les mots : « 40 % de l’indemnité maximale du maire de la commune » sont remplacés par les mots : « 60 % du terme de référence mentionné au I de l’article L. 2123-20 » ;

3° Au dernier alinéa, les mots : « 30 % de l’indemnité maximale du maire de la commune » sont remplacés par les mots : « 34,5 % du terme de référence mentionné au I de l’article L. 2123-20 ».

Article 39

I. – 1. Au premier alinéa de l’article L. 5211-12 du code général des collectivités territoriales, après les mots : « communauté de communes, », sont insérés les mots : « d’une communauté urbaine, ».

2. Après le premier alinéa du même article, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsque l’organe délibérant d’un établissement public de coopération intercommunale est renouvelé, la délibération fixant les indemnités de ses membres intervient dans les trois mois suivant son installation. »

II. – A l’article L. 5211-13 du même code, après les mots : « par l’article L. 5211-49-1 », sont insérés les mots : « , de la commission consultative prévue par l’article L. 1413-1 ».

III. – A l’article L. 5211-14 du même code, la référence : « L. 2123-25 à » est remplacée par la référence : « L. 2123-25-1 à ».

IV. – Dans le premier alinéa de l’article L. 5211-15 du même code, les références : « L. 2123-31 et L. 2123-33 » sont remplacées par les références : « L. 2123-31 à L. 2123-33 ».

V. – L’article L. 5214-10-1 du même code est remplacé par un article L. 5214-8 ainsi rétabli :

« Art. L. 5214-8. – Les articles L. 2123-2, L. 2123-3, L. 2123-5, L. 2123-7 à L. 2123-16 et L. 2123-18-4 sont applicables aux membres du conseil de la communauté de communes.

« Pour l’application de l’article L. 2123-11-2, le montant mensuel de l’allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de l’indemnité brute mensuelle que l’intéressé percevait pour l’exercice de ses fonctions, dans la limite des taux maximaux prévus par l’article L. 5211-12, et l’ensemble des ressources qu’il perçoit à l’issue du mandat.

« Cette allocation n’est pas cumulable avec celle versée aux élus municipaux en application de l’article L. 2123-11-2 ni avec celles versées en application des articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. »

VI. – L’article L. 5215-16 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 5215-16. – Les dispositions du chapitre III du titre II du livre Ier de la deuxième partie relatives aux conditions d’exercice des mandats municipaux, à l’exclusion des articles L. 2123-18-1, L. 2123-18-3 et L. 2123-22, sont applicables aux membres du conseil de la communauté sous réserve des dispositions qui leurs sont propres.

« Pour l’application de l’article L. 2123-11-2, le montant mensuel de l’allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de l’indemnité brute mensuelle que l’intéressé percevait pour l’exercice de ses fonctions, dans la limite des taux maximaux prévus par l’article L. 5211-12, et l’ensemble des ressources qu’il perçoit à l’issue du mandat.

« Cette allocation n’est pas cumulable avec celle versée aux élus municipaux en application de l’article L. 2123-11-2 ni avec celles versées en application des articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. »

VII. – L’article L. 5216-4 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 5216-4. – Les dispositions du chapitre III du titre II du livre Ier de la deuxième partie relatives aux conditions d’exercice des mandats municipaux, à l’exclusion des articles L. 2123-18-1, L. 2123-18-3 et L. 2123-22, sont applicables aux membres du conseil de la communauté sous réserve des dispositions qui leur sont propres.

« Pour l’application de l’article L. 2123-11-2, le montant mensuel de l’allocation est au plus égal à 80 % de la différence entre le montant de l’indemnité brute mensuelle que l’intéressé percevait pour l’exercice de ses fonctions, dans la limite des taux maximaux prévus par l’article L. 5211-12, et l’ensemble des ressources qu’il perçoit à l’issue du mandat.

« Cette allocation n’est pas cumulable avec celle versée aux élus municipaux en application de l’article L. 2123-11-2 ni avec celles versées en application des articles L. 3123-9-2 et L. 4135-9-2. »

Article 40

I. – Le 3° de l’article L. 2321-2 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« 3° Les indemnités de fonction prévues à l’article L. 2123-20, les cotisations au régime général de la sécurité sociale en application de l’article L. 2123-25-2, les cotisations aux régimes de retraites en application des articles L. 2123-26 à L. 2123-28, les cotisations au fonds institué par l’article L. 1621-2 ainsi que les frais de formation des élus mentionnés à l’article L. 2123-14 ; ».

II. – Les 2° et 3° de l’article L. 3321-1 du même code sont ainsi rédigés :

« 2° Les dépenses relatives aux indemnités de fonction prévues aux articles L. 3123-15 à L. 3123-18 et aux frais de formation des élus visés à l’article L. 3123-12 ainsi que les cotisations au fonds institué par l’article L. 1621-2 ;

« 3° Les cotisations au régime général de la sécurité sociale en application de l’article L. 3123-20-2 et les cotisations aux régimes de retraites des élus en application des articles L. 3123-21 à L. 3123-24 ; ».

III. – Les 2° et 3° de l’article L. 4321-1 du même code sont ainsi rédigés :

« 2° Les dépenses relatives aux indemnités de fonction prévues aux articles L. 4135-15 à L. 4135-18 et aux frais de formation des élus visés à l’article L. 4135-12 ainsi que les cotisations des régions au fonds institué par l’article L. 1621-2 ;

« 3° Les cotisations au régime général de la sécurité sociale en application de l’article L. 4135-20-2 et aux régimes de retraites des élus en application des articles L. 4135-21 à L. 4135-24 ; ».

Article 41

I. – Pour la première application du deuxième alinéa des articles L. 2123-12, L. 3123-10 et L. 4135-10 du code général des collectivités territoriales et pour la première application des articles L. 2123-20-1, L. 3123-15-1 et L. 4135-15-1 du même code, les délibérations sont prises dans un délai de trois mois à compter de la publication de la présente loi.

II. – Pour l’application de l’article L. 5211-12 du même code, les dispositions de l’article L. 2123-23 et du premier alinéa de l’article L. 2123-24 du même code dans leur rédaction antérieure à celle qui est issue de la présente loi sont maintenues en vigueur jusqu’à la publication du décret prévu par le premier alinéa du même article.

Les délibérations des organes délibérants des établissements publics de coopération intercommunale prévues par l’article L. 5211-12 du même code dans sa rédaction issue de la présente loi interviennent dans un délai de trois mois à compter de la publication de ce décret.

Article 42

Le Gouvernement est autorisé à prendre, par ordonnances, dans un délai d’un an à compter de la publication de la présente loi, les mesures législatives nécessaires à l’extension et à l’adaptation des dispositions des titres Ier et II de la présente loi à la collectivité territoriale et aux communes de Saint-Pierre-et-Miquelon et, en tant qu’elles relèvent de la compétence de l’Etat, aux communes de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.

Un projet de loi de ratification des ordonnances prévues au présent article devra être déposé devant le Parlement dans un délai de dix-huit mois à compter de la publication de la présente loi.

Titre III (avant l’article 43 a)

Des compétences locales

Chapitre Ier (avant l’article 43 A)

Transferts de compétences aux régions

Article 43 A (nouveau)

Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° L’article L. 1511-2 est ainsi rédigé :

« Art. L. 1511-2. – Les aides revêtent la forme de subventions, de bonifications d’intérêts ou de prêts et avances remboursables à des conditions plus favorables que celles du taux moyen des obligations. Elles sont attribuées par la région dans le respect des dispositions législatives et réglementaires applicables en matière de concurrence et d’aménagement du territoire et des engagements internationaux de la France.

« Le régime de ces aides est fixé par une délibération du conseil régional.

« Le département, les communes ou leurs groupements peuvent participer au financement de ces aides dans le cadre d’une convention passée avec la région. » ;

2° Au deuxième alinéa de l’article L. 1511-3, les mots : « par le décret mentionné au premier alinéa de l’article L. 1511-2 » sont remplacés par les mots : « par un décret en Conseil d’Etat » ;

3° L’article L. 4211-1 est complété par trois alinéas rédigés :

« 9° La participation, par le versement de dotations, à la constitution d’un fonds d’investissement auprès d’une société de capital-investissement à vocation régionale ou interrégionale ayant pour objet d’apporter des fonds propres à des entreprises.

« Le montant total des dotations versées par la région ne peut pas excéder 30 % du montant total du fonds.

« La région passe avec la société gestionnaire du fonds une convention déterminant notamment l’objet, le montant et le fonctionnement du fonds d’investissement ainsi que les conditions de restitution des dotations versées en cas de modification ou de cessation d’activité de ce fonds. »

Article 43 B

I. – Afin d’assurer le renforcement de la participation des collectivités territoriales régionales dans la gestion des ports d’intérêt national, une loi définira, après une phase d’expérimentation qui débutera un an au plus tard après la promulgation de la présente loi, les modalités d’attribution de compétences dans le domaine portuaire aux régions.

En outre, lorsqu’un département gestionnaire d’un port de commerce ou d’un port de pêche souhaite que la gestion de ce port relève de la région qui fait l’objet de l’expérimentation, ce transfert et les conditions de celui-ci sont définis par une convention conclue entre les collectivités concernées, qui prévoit notamment le versement des crédits de l’Etat au titre du concours particulier créé au sein de la dotation générale de décentralisation au titre des ports maritimes de commerce et de pêche prévu à l’article L. 1614-8 du code général des collectivités territoriales.

En fonction des enseignements tirés de l’expérimentation, cette loi pourra proposer des adaptations aux articles 5 à 9 de la loi n° 83-663 du 22 juillet 1983 complétant la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l’Etat, modifiant la répartition des niveaux de compétence pour les ports de commerce et les ports de pêche entre l’Etat, le département et la région.

II. – Les régions qui font l’objet de l’expérimentation prévue au présent article exercent les compétences de l’Etat pour les ports d’intérêt national concernés, à l’exception des plans d’eau et de la police portuaire au sens du livre III du code des ports maritimes. Elles sont considérées comme l’autorité concédante et assurent la gestion du domaine public portuaire mis à disposition.

Les ports concernés sont désignés conjointement par l’Etat et la région. Chacune des régions reçoit chaque année de l’Etat une compensation forfaitaire des charges transférées à la date d’entrée en vigueur de l’expérimentation. La consistance, les conditions de fonctionnement et de financement de ces ports ainsi que leur évolution sont fixées par convention entre l’Etat et la région. Cette convention prévoit également la délimitation des services de l’Etat concernés par l’expérimentation, les modalités par lesquelles les personnels des services maritimes de l’Etat sont mis gratuitement à disposition de la région pendant la durée de l’expérimentation ainsi que les adaptations du fonctionnement des ports au regard des livres Ier et II du code des ports maritimes.

La région faisant l’objet de l’expérimentation est subrogée dans les droits et obligations de l’Etat à l’égard des tiers.

L’expérimentation est close le 31 décembre 2006. Elle pourra toutefois prendre fin, pour chaque région participante, dès la clôture de l’exercice au cours duquel ladite région aura, avant le 1er juin, exprimé sa volonté d’y mettre fin.

III. – Au cinquième alinéa de l’article 6 de la loi n° 83-663 du 22 juillet 1983 précitée, les mots : « et qui sont affectés exclusivement à la plaisance » sont remplacés par les mots : « et dont l’activité dominante est la plaisance ».

Article 43 C (nouveau)

I. – Afin de renforcer le rôle des collectivités régionales dans le développement des infrastructures aéroportuaires, une loi définira, après une phase d’expérimentation qui débutera un an au plus après la promulgation de la présente loi, les modalités de transfert des aérodromes civils à vocation régionale ou locale appartenant à l’Etat.

II. – Pour cette expérimentation, la compétence pour aménager, entretenir et gérer, dans les conditions prévues au code de l’aviation civile, l’ensemble des aérodromes civils à vocation régionale ou locale appartenant à l’Etat dans une région, autres que ceux visés à l’alinéa suivant, est transférée à toute collectivité régionale dont l’organe délibérant en fait la demande.

Sont exclus de ce transfert les aérodromes dont les biens ont été mis à la disposition d’une collectivité territoriale ou d’un groupement de collectivités publiques avant la date d’entrée en vigueur de l’expérimentation dans la région concernée.

Sur demande d’un conseil départemental, d’un conseil municipal ou de l’organe délibérant d’un groupement de collectivités publiques adressée à la collectivité régionale bénéficiaire de l’expérimentation, et avec son accord, la compétence à l’égard d’un ou plusieurs aérodromes situés sur le territoire de la région concernée est transférée à ce département, à cette commune ou à ce groupement concerné.

Le transfert entraîne de plein droit la mise à disposition, dans les conditions prévues aux articles L. 1321-1 et suivants du code général des collectivités territoriales, des biens des aérodromes concernés, à l’exception de ceux réservés à l’Etat pour les besoins de la défense nationale, de la police et de la sécurité de la circulation aérienne.

La collectivité bénéficiaire du transfert est subrogée dans les droits et obligations de l’Etat au regard des tiers.

III. – Une convention passée entre l’Etat et la collectivité bénéficiaire du transfert définit les modalités de l’expérimentation et, notamment :

– la durée de l’expérimentation, qui ne sera pas inférieure à trois ans ;

– les conditions d’application de l’article L. 213-3 du code de l’aviation civile ;

– la compensation financière des charges transférées pendant la durée de l’expérimentation pour les aérodromes que l’Etat gérait en régie directe ;

– les modalités selon lesquelles la collectivité concernée peut prendre des actes susceptibles de produire des effets, notamment financiers, au-delà de la date de clôture de l’expérimentation ;

– les modalités selon lesquelles les biens attachés à la compétence transférée font retour à l’Etat au terme de l’expérimentation, si la loi n’a pas prononcé, à cette date, le transfert définitif des aérodromes concernés.

IV. – L’expérimentation sera close le 31 décembre 2006.

Avant le 30 juin 2006, le Gouvernement, après consultation des collectivités concernées, présentera au Parlement un rapport d’évaluation de cette expérimentation.

Article 43 D (nouveau)

Avant le dernier alinéa de l’article L. 4332-5 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Les dépenses réalisées en application de l’expérimentation prévue aux articles 43 B et 43 C de la loi n°           du               relative à la démocratie de proximité n’entrent pas dans l’assiette du prélèvement, à due concurrence, de la compensation forfaitaire des charges transférées. »

Article 43 E (nouveau)

I. – Après le premier alinéa du I de l’article L. 214-12 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« La région prend en charge l’indemnité compensatrice forfaitaire visée à l’article L. 118-7 du code du travail versée à l’employeur à laquelle ouvrent droit les contrats d’apprentissage ayant fait l’objet de l’enregistrement prévu à l’article L. 117-14 dudit code. Le montant et les éléments de cette indemnité peuvent varier dans chaque région dans les conditions et limites fixées par le décret pris après avis du comité de coordination des programmes régionaux d’apprentissage et de formation professionnelle continue. Ce décret précise en outre les conditions dans lesquelles l’employeur est tenu de reverser à la région les sommes indûment perçues. »

II. – Les dispositions du I sont applicables aux contrats conclus à compter du 1er janvier suivant la promulgation de la présente loi.

III. – Les crédits correspondants sont transférés aux régions dans les conditions définies par la loi de finances correspondante.

Article 43 F (nouveau)

Le code de l’éducation est ainsi modifié :

1° L’article L. 214-13 est ainsi rédigé :

« Art. L. 214-13. – I. – Il est institué un plan régional de développement des formations professionnelles. Ce plan a pour objet de définir des orientations à moyen terme en matière de formation professionnelle des jeunes et des adultes. Il prend en compte les réalités économiques régionales de manière à assurer l’accès ou le retour à l’emploi et la progression professionnelle des jeunes et des adultes.

« Il définit également les priorités relatives à l’information, à l’orientation et à la validation des acquis de l’expérience.

« Le plan régional de développement des formations professionnelles des jeunes et des adultes est élaboré par le conseil régional en concertation avec l’Etat et les organisations syndicales d’employeurs et de salariés représentatives à l’échelon national.

« Il est approuvé par le conseil régional après consultation des conseils départementaux, du conseil académique de l’éducation nationale, du comité régional de l’enseignement agricole et du comité régional de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi.

« Il prend en compte les orientations et les priorités définies par les contrats d’objectifs conclus en application du V ci-dessous ainsi que, pour ce qui concerne les jeunes, les dispositions relatives à la formation professionnelle qui figurent au schéma prévisionnel des formations des collèges, des lycées, des établissements d’éducation spéciale, des lycées professionnels maritimes et des établissements d’enseignement agricole prévu à l’article L. 214-1 du présent code et, pour sa partie agricole, au schéma prévisionnel national des formations de l’enseignement agricole prévu à l’article L. 814-2 du code rural.

« II. – Le plan régional de développement des formations professionnelles, pour son volet jeunes, couvre l’ensemble des filières de formation des jeunes préparant l’accès à l’emploi, notamment :

« 1° La formation initiale préparant à un diplôme de formation professionnelle délivré par l’Etat ou à une formation complémentaire d’initiative locale ;

« 2° L’apprentissage ;

« 3° Les contrats d’insertion en alternance prévus au titre VIII du livre IX du code du travail ;

« 4° Les actions de formation professionnelle continue en faveur des jeunes à la recherche d’un emploi.

« Pour ce qui concerne l’apprentissage, le plan régional de développement des formations professionnelles vaut schéma prévisionnel d’apprentissage.

« III. – Le plan régional de développement des formations professionnelles, pour son volet adultes, couvre l’ensemble des actions de formation professionnelle visant à favoriser l’accès, le maintien et le retour à l’emploi des actifs, notamment :

« 1° Les actions organisées par le conseil régional ;

« 2° Les formations destinées aux demandeurs d’emploi dans le cadre de conventions conclues avec les organisations représentatives des milieux socioprofessionnels ;

« 3° Les actions relevant des programmes prioritaires de l’Etat pour la prévention et la lutte contre le chômage de longue durée et les exclusions, en particulier celles organisées par l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes. A cette fin, la région arrête, dans le cadre de la convention tripartite d’adaptation du contrat de progrès prévu à l’article L. 910-1 du code du travail, un schéma régional des formations de l’association nationale.

« Dans le cadre de ses actions prioritaires, la région définit les programmes pour lesquels elle fait appel au dispositif national de l’Association nationale pour la formation professionnelle des adultes.

« IV. – Des conventions annuelles d’application précisent, pour l’Etat et la région, la programmation et les financements des actions.

« Elles sont signées par le président du conseil régional, le représentant de l’Etat dans la région ainsi que, selon leur champ d’application, par les divers acteurs concernés.

« V. – L’Etat, la région, une ou plusieurs organisations représentatives des milieux socioprofessionnels peuvent conclure des contrats fixant des objectifs de développement coordonné des différentes voies de formation professionnelle initiale et continue et notamment de formation professionnelle alternée. Ces contrats d’objectifs peuvent être annuels ou pluriannuels.

« Les chambres de métiers, les chambres de commerce et d’industrie et les chambres d’agriculture peuvent être associées aux contrats d’objectifs.

« VI. – Chaque région arrête annuellement un programme régional d’apprentissage et de formation professionnelle continue, après avis du comité régional de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi.

« Les communes ou groupements de communes qui ont arrêté un programme de formation sont associés, à leur demande, à l’élaboration du programme régional.

« Pour la mise en œuvre de ce programme, des conventions sont passées avec les établissements d’enseignement publics et les autres organismes de formation concernés. » ;

2° L’article L. 214-14 est ainsi rédigé :

« Art. L. 214-14. – Le comité de coordination des programmes régionaux d’apprentissage et de formation professionnelle continue, placé auprès du Premier ministre, est composé de treize représentants de l’Etat, d’un représentant élu par chaque conseil régional et de treize représentants des organisations syndicales et professionnelles. Un décret en Conseil d’Etat fixe les modalités de désignation des différents membres du comité et ses règles de fonctionnement.

« Le comité de coordination des programmes régionaux d’apprentissage et de formation professionnelle continue est chargé d’évaluer les politiques régionales d’apprentissage et de formation professionnelle initiale et continue. Il est assisté dans cette tâche par des experts nommés par arrêté interministériel et s’appuie sur les évaluations réalisées par les comités régionaux de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi institués par l’article L. 910-1 du code du travail.

« Il recommande les mesures propres à améliorer les résultats des politiques régionales et à assurer la cohérence et la complémentarité des politiques régionales entre elles et avec les actions menées par l’Etat. Cette coordination tend en particulier à assurer une égalité de chances d’accès à l’apprentissage et à la formation professionnelle continue pour tous les intéressés quelle que soit la région considérée.

« Il publie tous les trois ans un rapport sur son activité, transmis au Parlement, au Conseil national de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi, aux conseils régionaux et aux comités régionaux de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi. »

Article 43 G (nouveau)

Le code de l’environnement est ainsi modifié :

I. – A. – L’article L. 222-1 est ainsi modifié :

1° Dans la première phrase du premier alinéa, les mots : « Le préfet de région, et en Corse le préfet de Corse » sont remplacés par les mots : « Le président du conseil régional » ;

2° Après la première phrase du premier alinéa, sont insérés deux phrases ainsi rédigées :

« Les services de l’Etat sont associés à son élaboration. Le conseil régional recueille l’avis du comité de massif pour les zones où s’applique la convention alpine. »

B. – Dans la dernière phrase du deuxième alinéa de l’article L. 222-2, les mots : « le préfet après avis du conseil régional ou, en Corse, de l’Assemblée de Corse » sont remplacés par les mots : « délibération du conseil régional ».

C. – L’article L. 222-3 est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Ce décret détermine notamment les conditions dans lesquelles l’Etat élabore le plan régional pour la qualité de l’air lorsque, après avoir été invité à y procéder, un conseil régional ne l’a pas adopté dans un délai de dix-huit mois. »

II. – A. – L’article L. 332-2 est ainsi rédigé :

« Art. L. 332-2. – La décision de classement est prononcée par délibération du conseil régional, après consultation de toutes les collectivités intéressées et, dans les zones de montagne, des comités de massif, et avis du préfet. Celui-ci peut demander au conseil régional de procéder au classement d’une réserve naturelle afin d’assurer la mise en œuvre d’une réglementation communautaire ou d’une obligation résultant d’une convention internationale. S’il n’est pas fait droit à cette demande, l’Etat procède à ce classement selon des modalités définies par décret en Conseil d’Etat.

« A défaut de consentement du propriétaire, le classement est prononcé par décret en Conseil d’Etat. »

B. – Dans la dernière phrase de l’article L. 332-6, les mots : « arrêté préfectoral » sont remplacés par les mots : « décision du président du conseil régional ».

C. – Il est inséré, après l’article L. 332-8, un article L. 332-8-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 332-8-1. – Sauf lorsque la décision de classement a été prise par l’Etat, les modalités de gestion des réserves naturelles ainsi que le contrôle des prescriptions contenues dans l’acte de classement sont définis par le conseil régional. »

D. – L’article L. 332-10 est ainsi rédigé :

« Art. L. 332-10. – Le conseil régional peut, après enquête publique, décider le déclassement total ou partiel d’un territoire dont il a prononcé le classement en réserve naturelle, à l’exception des terrains classés en réserves naturelles à la demande du ou des représentants de l’Etat des départements concernés. La décision de déclassement fait l’objet des mesures prévues à l’article L. 332-4. »

E. – Au début de l’article L. 332-12, les mots : « Un décret en Conseil d’Etat » sont remplacés par les mots : « Une délibération du conseil régional ».

F. – Le deuxième alinéa de l’article L. 332-13 est ainsi rédigé :

« Aucune servitude ne peut être établie par convention dans une réserve naturelle qu’avec l’accord du représentant de l’Etat dans la région et, lorsqu’il a pris la décision de classement, du conseil régional. »

G. – Après l’article L. 332-19, il est inséré un article L. 332-19-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 332-19-1. – Dans les sections 1 et 3 du présent chapitre, les mots : “l’autorité administrative” désignent, pour l’application des articles L. 332-9 et L. 332-16, le conseil régional, et pour celle des articles L. 332-4, L. 332-6 et L. 332-7, le président du conseil régional. »

II bis (nouveau). – A. – Dans l’article L. 332-11, les mots : « l’autorité administrative après consultation des collectivités territoriales » sont remplacés par les mots : « le conseil régional après consultation des autres collectivités territoriales ».

B. – Au début de l’article L. 332-12, les mots : « Un décret en Conseil d’Etat » sont remplacés par les mots : « Une délibération du conseil régional ».

III. – L’article L. 411-5 est ainsi rédigé :

« Art. L. 411-5. – Le conseil régional peut décider l’élaboration d’inventaires locaux et régionaux du patrimoine faunistique et floristique. Les préfets des départements concernés et les collectivités territoriales sont informés de cette élaboration. Le préfet peut en outre demander au conseil régional de procéder à un inventaire. S’il n’est pas fait droit à cette demande, l’Etat peut décider de son élaboration dans les mêmes conditions.

« Une fois réalisés, les inventaires sont transmis aux préfets des départements concernés.

« Ces inventaires sont étudiés sous la responsabilité scientifique du Muséum national d’histoire naturelle.

« Lors de l’élaboration d’un plan local d’urbanisme, le préfet communique à la commune ou à l’établissement public de coopération intercommunale compétent toutes informations contenues dans ces inventaires utiles à cette élaboration. »

IV. – A. – L’article L. 541-13 est ainsi modifié :

1° Le V est ainsi rédigé :

« V. – Le projet de plan est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité du président du conseil régional. » ;

2° Dans la première phrase du VI, les mots : « au conseil régional et » sont supprimés ;

3° Au VII, les mots : « l’autorité compétente » sont remplacés par les mots : « délibération du conseil régional ».

B. – Le dernier alinéa de l’article L. 541-15 est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Ce décret détermine également les conditions dans lesquelles l’Etat élabore le plan prévu à l’article L. 541-13 lorsque, après avoir été invitée à y procéder, l’autorité compétente n’a pas adopté ce plan dans un délai de dix-huit mois. »

Article 43 H (nouveau)

I. – A la fin du premier alinéa de l’article L. 2251-4 du code général des collectivités territoriales, les mots : « 2200 entrées » sont remplacés par les mots : « 10000 entrées ou qui font l’objet d’un classement art et essai dans des conditions fixées par décret ».

II. – A la fin du premier alinéa de l’article L. 3232-4 du même code, les mots : « 2200 entrées » sont remplacés par les mots : « 10000 entrées ou qui font l’objet d’un classement art et essai dans des conditions fixées par décret ».

Article 43 I (nouveau)

I. – Dans les douze mois suivant la promulgation de la présente loi, l’Etat mettra en place une expérimentation tendant à :

– donner aux collectivités territoriales la responsabilité de la conduite de l’inventaire des monuments et des richesses artistiques de la France, sur la base des outils méthodologiques fournis par l’Etat, garant du caractère national et de la cohérence scientifique de l’inventaire ;

– donner aux collectivités territoriales la faculté de proposer et d’instruire les mesures d’inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et de classement des monuments historiques ;

– transférer aux collectivités territoriales le soutien aux travaux sur les monuments historiques inscrits n’appartenant pas à l’Etat et aux travaux sur le patrimoine rural non protégé et, le cas échéant, la maîtrise d’ouvrage de ces travaux.

II. – Des protocoles d’expérimentation ont pour objet :

– d’établir des critères de distinction au sein des monuments historiques justifiant une protection entre ceux qui ont vocation à être inscrits ou classés par l’Etat au titre de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques et ceux ayant vocation à relever d’une protection et d’une gestion par les collectivités territoriales ;

– de préparer des transferts de compétences en matière d’inventaire, de responsabilité du soutien aux travaux sur les monuments historiques et de maîtrise d’ouvrage de ces travaux ;

– de permettre, au terme de l’expérimentation, de déterminer le niveau de collectivité territoriale compétente pour chacun des terrains d’expérimentation faisant l’objet d’un transfert définitif.

A cette fin, les protocoles déterminent, pour la phase d’expérimentation, les modalités de coopération entre l’Etat et les collectivités territoriales et entre celles-ci. Ils définissent en outre les conditions des transferts de crédits et, le cas échéant, de mise à disposition de personnels. Ils adaptent les procédures administratives et consultatives en fonction du champ de l’expérimentation.

III. – Dans les six mois de la fin de l’expérimentation, dont la durée maximale est de trois ans, un bilan conjoint sera établi par l’Etat et les collectivités territoriales concernées.

Article 43 J (nouveau)

A l’issue de la deuxième année qui suit l’entrée en vigueur de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’organisation des services déconcentrés de l’Etat dans le cadre du transfert de nouvelles compétences de l’Etat aux collectivités locales.

Pendant cinq ans à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, le Gouvernement remet chaque année au Parlement un rapport établissant le bilan des transferts de personnels et de ressources réalisés dans le cadre des nouvelles compétences transférées.

Chapitre II ( avant l’article 43)

Du fonctionnement
des services départementaux d’incendie et de secours

[Division et intitulé nouveaux]

Article 43

I. – L’article L. 1424-1 du code général des collectivités territoriales est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les modalités d’intervention opérationnelle des centres d’incendie et de secours mentionnés au troisième alinéa de l’article L. 1424-12 et la participation du service départemental d’incendie et de secours au fonctionnement de ces centres sont fixées par convention entre la commune ou l’établissement public de coopération intercommunale et le service départemental. »

I bis (nouveau). – Dans le deuxième alinéa de l’article L. 1424-7 du même code, après les mots : « sous l’autorité du préfet », sont insérés les mots : « et après avis conforme du conseil départemental ».

II. – Les deuxième et troisième alinéas de l’article L. 1424-12 du même code sont ainsi rédigés :

« Un plan d’équipement est arrêté par le conseil d’administration en fonction des objectifs de couverture des risques fixés par le schéma départemental mentionné à l’article L. 1424-7. Il fait l’objet d’une étude d’impact et il est soumis pour avis au conseil départemental.

« Pour les centres d’incendie et de secours non transférés aux services départementaux d’incendie et de secours, en application de l’article L. 1424-17, les communes et les établissements publics de coopération intercommunale restent compétents pour construire, acquérir ou louer les biens nécessaires au fonctionnement de ces centres. »

III (nouveau). – Dans le quatrième alinéa de l’article L. 1424-7 du même code, après les mots : « du préfet », sont insérés les mots : « , du conseil départemental ».

Article 44

I. – Les 1° et 2° de l’article L. 1424-24 du code général des collectivités territoriales sont ainsi rédigés :

« 1° Chaque conseil d’administration comprend vingt-deux membres. Le nombre de sièges attribué au département est de quatorze au moins, celui attribué aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale compétents en matière de gestion des services d’incendie et de secours ne peut être inférieur à quatre. Le nombre de sièges attribués respectivement aux représentants des établissements publics de coopération intercommunale et aux représentants des communes est fixé proportionnellement à leur contribution ;

« 2° Les représentants du département sont élus par le conseil départemental en son sein au scrutin proportionnel au plus fort reste. Les représentants des établissements publics de coopération intercommunale, visés au 1°, sont élus par les présidents d’établissements publics de coopération intercommunale au scrutin proportionnel au plus fort reste parmi les membres des organes délibérants, les maires et les adjoints aux maires des communes membres. Les maires des communes qui ne sont pas membres de ces établissements publics élisent parmi les maires et adjoints au maire de ces communes leurs représentants au scrutin proportionnel au plus fort reste.

« En cas d’absence ou d’empêchement, les membres du conseil d’administration sont remplacés par des suppléants élus selon les mêmes modalités et pour la même durée qu’eux. »

II (nouveau). – Le 3° du même article est ainsi rédigé :

« 3° Les représentants des établissements publics de coopération intercommunale et des maires sont élus dans les quatre mois suivant le renouvellement général des conseils municipaux. Les représentants du conseil départemental sont élus dans les quatre mois suivant le renouvellement par moitié ou le renouvellement intégral du conseil départemental. »

Article 45

I. – Le quatrième alinéa de l’article L. 1424-27 du code général des collectivités territoriales est remplacé par trois alinéas ainsi rédigés :

« Le conseil d’administration élit, dans les mêmes conditions, deux vice-présidents et les membres du bureau.

« Le bureau est composé du président du conseil d’administration, des deux vice-présidents, et d’un ou plusieurs membres dont le nombre est fixé par le conseil d’administration aussitôt après l’élection du président et sous sa présidence, dans la limite d’un nombre total de cinq.

« Le conseil d’administration peut déléguer une partie de ses attributions au bureau, à l’exception des délibérations relatives à l’adoption du budget et du compte administratif en application des dispositions des articles L. 1612-1 et suivants, ainsi que de celles visées aux articles L. 1424-26 et L. 1424-35. »

Ibis (nouveau). – Le cinquième alinéa du même article est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Ces indemnités ne peuvent être cumulées avec les indemnités de président ou de vice-président du conseil départemental, de président ou de vice-président de l’organe délibérant d’un établissement public de coopération intercommunale, de maire d’une commune de plus de 50000 habitants ou adjoint au maire d’une commune de plus de 100000 habitants. »

II. – Le deuxième alinéa de l’article L. 1424-29 du même code est supprimé.

III. – L’article L. 1424-30 du même code est ainsi rédigé :

« Art. L. 1424-30. – Le président du conseil d’administration est chargé de l’administration du service départemental d’incendie et de secours. A ce titre, il prépare et exécute les délibérations du conseil d’administration. Il passe les marchés au nom de l’établissement, reçoit en son nom les dons, legs et subventions. Il représente l’établissement en justice et en est l’ordonnateur.

« Il peut déléguer, par arrêté, sous sa surveillance et sa responsabilité, l’exercice d’une partie de ses fonctions aux membres du bureau du conseil d’administration. Cette délégation subsiste tant qu’elle n’est pas rapportée.

« En cas d’absence ou d’empêchement de toute nature, le président du conseil d’administration est provisoirement remplacé dans la plénitude de ses fonctions par le vice-président le plus âgé, et en cas d’absence ou d’empêchement de celui-ci, par l’autre vice-président. En cas de vacance simultanée des sièges de président et des vice-présidents, le conseil d’administration est convoqué en urgence par le doyen d’âge pour procéder à l’élection d’un nouveau bureau.

« Le directeur départemental du service départemental d’incendie et de secours est placé sous l’autorité du président du conseil d’administration pour la gestion administrative et financière de l’établissement. Dans les départements comptant plus de trois cents sapeurs-pompiers professionnels, le directeur départemental peut être assisté d’un directeur adjoint, nommé par le président du conseil d’administration.

« Pour l’exercice des missions de gestion administrative et financière, le président du conseil d’administration peut, sous sa surveillance et sa responsabilité, accorder une délégation de signature au directeur départemental du service d’incendie et de secours, et, le cas échéant, au directeur adjoint.

« En cas d’absence ou d’empêchement du directeur départemental du service d’incendie et de secours, le président du conseil d’administration peut également donner une délégation de signature aux différents chefs de services, dans la limite de leurs attributions respectives. »

IV (nouveau). – L’article L. 1424-34 du même code est abrogé.

Article 46

L’article L. 1424-35 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi rédigé :

« Les modalités de calcul et de répartition des contributions des communes, des établissements publics de coopération intercommunale compétents pour la gestion des services d’incendie et de secours et du département au financement du service départemental d’incendie et de secours sont fixées par le conseil d’administration de celui-ci. » ;

2° Au troisième alinéa, les mots : « Avant le 1er novembre de l’année précédant l’exercice » sont remplacés par les mots : « Avant le 1er janvier de l’année en cause » ;

3° Après le troisième alinéa, sont insérés quatre alinéas ainsi rédigés :

« A compter du 1er janvier 2006, les contributions des communes et des établissements publics de coopération intercommunale sont supprimées.

« Pour les exercices suivants celui au cours duquel ont été achevés les transferts prévus aux articles L. 1424-13, L. 1424-14 et L. 1424-17, le montant global des contributions des communes et des établissements publics de coopération intercommunale ne pourra excéder le montant global des contributions des communes et des établissements publics de coopération intercommunale de l’exercice précédent, augmenté de l’indice des prix à la consommation.

« Avant le 1er janvier 2006, le conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours devra ramener dans une fourchette de 1 à 3 l’écart maximum entre la plus haute et la plus basse des cotisations calculées par habitant, versées par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale du département.

« Un rapport sur les modalités de mise en œuvre des dispositions du quatrième alinéa sera présenté au Parlement au plus tard au 1er janvier 2005. » ;

(nouveau) Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« A compter de l’exercice mentionné au quatrième alinéa, est jointe à l’avis d’imposition à la taxe d’habitation perçue dans le département une communication, élaborée par le service départemental d’incendie et de secours, mentionnant le montant global des contributions du département, des communes et des établissements publics de coopération intercommunale pour l’année en cours et pour l’année précédente, ce même montant rapporté au nombre d’habitants du département pour les deux années précitées, ainsi que le taux de progression des deux montants précédents entre les deux années précitées. »

Article 46 bis (nouveau)

I. – La deuxième phrase du premier alinéa de l’article L. 1231-4 du code général des collectivités territoriales est complétée par les mots : « , dont l’une, consacrée aux services publics d’incendie et de secours, est consultée sur tout projet de texte législatif ou réglementaire ayant une incidence sur le fonctionnement, le financement ou les personnels des services d’incendie et de secours ».

II. – Le deuxième alinéa du même article est ainsi rédigé :

« La composition et les modalités de fonctionnement du conseil national et de ses sections sont fixées par arrêté. La section mentionnée à l’alinéa précédent est composée pour moitié de représentants des conseils d’administration des services départementaux d’incendie et de secours, pour un quart de représentants de l’Etat, et pour un quart de représentants des sapeurs-pompiers bénévoles et professionnels. »

Article 46 ter (nouveau)

Le deuxième alinéa de l’article L. 1424-42 du code général des collectivités territoriales est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :

« Les interventions effectuées par les services d’incendie et de secours à la demande de la régulation médicale du centre 15, lorsque celle-ci constate le défaut de disponibilité des transporteurs sanitaires privés, et qui ne relèvent pas de l’article L. 1424-2, peuvent faire l’objet d’une prise en charge financière par les établissements de santé, sièges des services d’aide médicale d’urgence.

« Les conditions de cette prise en charge sont fixées par une convention entre le service départemental d’incendie et de secours et l’hôpital siège du service d’aide médicale d’urgence, selon des modalités fixées par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre de l’emploi et de la solidarité. »

Article 46 quater (nouveau)

Une convention annuelle entre les services départementaux d’incendie et de secours et les sociétés concessionnaires d’ouvrages routiers ou autoroutiers fixe les conditions de prise en charge des interventions effectuées sur le réseau concédé.

Elle prévoit également les conditions de mise à disposition des services départementaux d’incendie et de secours de l’infrastructure routière ou autoroutière pour les interventions à effectuer en urgence dans le département.

Article 46 quinquies (nouveau)

I. – Le premier alinéa de l’article L. 2213-17 du code général des collectivités territoriales est complété par cinq phrases ainsi rédigées :

« A la demande des maires de plusieurs communes, un établissement public de coopération intercommunale peut recruter un ou plusieurs gardes champêtres en vue de les mettre à disposition de l’ensemble de ces communes. La nomination de ces gardes champêtres en qualité de fonctionnaires stagiaires ne fait pas obstacle à leur mise à disposition. Les gardes champêtres ainsi recrutés exercent les compétences mentionnées à l’article L. 2213-18, sans préjudice des compétences de police judiciaire qui leur sont dévolues par le code de procédure pénale et par les lois pénales spéciales. Pendant l’exercice de leurs fonctions sur le territoire d’une commune, ils sont placés sous l’autorité du maire de cette commune. Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions d’application du présent alinéa. »

II. – L’article L. 414-23 du code des communes est abrogé.

Article 47

Les conseils d’administration des services départementaux d’incendie et de secours sont renouvelés dans les conditions prévues à l’article 44 dans un délai de quatre mois à compter de la date de publication de la présente loi.

Article 47 bis (nouveau)

Après l’article L. 1424-37 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 1424-37-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 1424-37-1. – Les sapeurs-pompiers volontaires disposant d’une expérience peuvent la faire valider par une commission départementale, dont la composition est définie par décret, en vue d’être dispensés de certains examens et de la formation continue mentionnée à l’article précédent. »

Article 47 ter (nouveau)

Le premier alinéa de l’article 11 de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers est remplacé par quatre alinéas ainsi rédigés :

« Le sapeur-pompier volontaire a droit, pour les missions mentionnées à l’article 1er, les actions de formation auxquelles il participe et l’exercice de responsabilités administratives à des vacations horaires. La liste de ces dernières est fixée par le conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours.

« Le montant des vacations horaires est fixé par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé du budget.

« Le nombre de vacations horaires pouvant être perçues annuellement par un même sapeur-pompier volontaire est arrêté par le conseil d’administration du service départemental d’incendie et de secours.

« Pour les missions d’une durée supérieure à vingt-quatre heures, le versement des vacations peut être effectué sous la forme d’un forfait horaire journalier dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé du budget. »


TITRE IV ( avant l’article 48)

DE LA PARTICIPATION DU PUBLIC
À L’ÉLABORATION DES GRANDS PROJETS

Chapitre Ier ( avant l’article 48)

Concertation avec le public

Article 48

Le 4° du II de l’article L. 110-1 du code de l’environnement est ainsi rédigé :

« 4° Le principe de participation, selon lequel chacun a accès aux informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est associé à l’élaboration des décisions ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire. »

Article 49

Le chapitre Ier du titre II du livre Ier du code de l’environnement est ainsi rédigé :


« Chapitre Ier ( du titre II du livre 1er du code de l’environnement)

« Participation du public à l’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire

« Section 1 ( du chapitre 1er du titre II du livre 1er du code de l’environnement)

« Missions de la Commission nationale du débat public. – Champ d’application et objet du débat public

« Art. L. 121-1. – La Commission nationale du débat public, autorité administrative indépendante, est chargée de veiller au respect de la participation du public au processus d’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement de l’Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics et des personnes privées, relevant de catégories d’opérations dont la liste est fixée par décret en Conseil d’Etat, dès lors qu’ils présentent de forts enjeux socio-économiques ou ont des impacts significatifs sur l’environnement ou l’aménagement du territoire.

« La participation du public peut prendre la forme d’un débat public. Celui-ci porte sur l’opportunité, les objectifs et les caractéristiques principales du projet.

« La participation du public est assurée pendant toute la phase d’élaboration d’un projet, depuis l’engagement des études préliminaires jusqu’à la clôture de l’enquête publique réalisée en application des dispositions du chapitre III du titre II du livre Ier du présent code ou du chapitre Ier du titre Ier du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. Le cas échéant, la Commission nationale du débat public veille au respect de bonnes conditions d’information du public durant la phase de réalisation du projet jusqu’à la réception des équipements et travaux.

« Elle conseille à leur demande les autorités compétentes et tout maître d’ouvrage sur toute question relative à la concertation avec le public tout au long de l’élaboration d’un projet.

« La Commission nationale du débat public a également pour mission d’émettre tous avis et recommandations à caractère général ou méthodologique de nature à favoriser et développer la concertation avec le public.

« Art. L. 121-2. – Les dispositions du présent chapitre ne sont pas applicables aux documents d’urbanisme et aux opérations d’aménagement prévues par le livre III du code de l’urbanisme. Toutefois peuvent en relever certains projets d’investissement dont la liste est fixée par décret en Conseil d’Etat.

« Lorsque le débat public est organisé dans les conditions prévues au présent chapitre, les dispositions prévues à l’article L. 300-2 du code de l’urbanisme ne sont pas applicables.

« Section 2 ( du chapitre 1er du titre II du livre 1er du code de l’environnement)

« Composition et fonctionnement de la Commission nationale du débat public

« Art. L. 121-3. – La Commission nationale du débat public est composée de vingt et un membres nommés pour cinq ans ou pour la durée de leur mandat. Outre son président et deux vice-présidents, elle comprend :

« 1° Un député et un sénateur nommés respectivement par le Président de l’Assemblée nationale et par le Président du Sénat, sur proposition de la commission permanente de leur assemblée compétente en matière d’équipement, de travaux publics et d’aménagement du territoire ;

« 2° Cinq élus locaux nommés par décret sur proposition des associations représentatives des élus concernés ;

« 3° Un membre du Conseil d’Etat, élu par l’assemblée générale du Conseil d’Etat ;

« 4° Un membre de la Cour de cassation, élu par l’assemblée générale de la Cour de cassation ;

« 5° Un membre de la Cour des comptes, élu par l’assemblée générale de la Cour des comptes ;

« 6° Un membre du corps des membres des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel, nommé par décret sur proposition du Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel ;

« 7° Deux représentants d’associations de protection de l’environnement agréées au titre de l’article L. 141-1 exerçant leur activité sur l’ensemble du territoire national, nommés par arrêté du Premier ministre sur proposition du ministre chargé de l’environnement ;

« 8° Deux représentants des consommateurs et des usagers, respectivement nommés par arrêté du Premier ministre sur proposition du ministre chargé de l’économie et du ministre chargé des transports ;

« 9° Trois personnalités qualifiées, dont l’une ayant exercé des fonctions de commissaire enquêteur, respectivement nommées par arrêté du Premier ministre sur proposition du ministre chargé de l’environnement, du ministre chargé de l’industrie et du ministre chargé de l’équipement.

« Le président et les vice-présidents sont nommés par décret.

« Le mandat des membres est renouvelable une fois.

« Le président et les vice-présidents exercent leurs fonctions à plein temps et sont rémunérés. Ils ne peuvent être nommés au-delà de l’âge de soixante-cinq ans.

« Les fonctions des autres membres donnent lieu à indemnité.

« Art. L. 121-4. – La commission peut bénéficier de la mise à disposition de fonctionnaires en position d’activité. Elle peut recruter des agents contractuels pour les besoins de son fonctionnement.

« Art. L. 121-5. – Les membres de la commission nationale et des commissions particulières intéressés à une opération à titre personnel ou en raison de leurs fonctions ne peuvent participer à un débat ou à une procédure de concertation se rapportant à cette opération.

« Art. L. 121-6. – La commission dispose d’un budget de fonctionnement. Le président de la commission est ordonnateur des dépenses. Il a autorité sur les services.

« Les dispositions de la loi du 10 août 1922 relative à l’organisation du contrôle des dépenses engagées ne sont pas applicables aux dépenses de la commission.

« Section 3 ( du chapitre 1er du titre II du livre 1er du code de l’environnement)

« Organisation du débat public

« Art. L. 121-7. – I. – La Commission nationale du débat public est saisie de tous les projets d’aménagement ou d’équipement qui, par leur nature, leurs caractéristiques techniques ou leur coût prévisionnel, tel qu’il peut être évalué lors de la phase d’élaboration, répondent à des critères ou excédent des seuils fixés par décret en Conseil d’Etat.

« Le maître d’ouvrage ou, à défaut, la personne publique responsable du projet, adresse à la commission un dossier présentant les objectifs et les principales caractéristiques du projet, ainsi que les enjeux socio-économiques, le coût estimatif et l’identification des impacts significatifs du projet sur l’environnement ou l’aménagement du territoire.

« II. – En outre, la Commission nationale du débat public peut être saisie d’une demande de débat public portant sur des projets appartenant aux catégories définies en application du I et dont le coût prévisionnel est compris entre un seuil et le seuil défini sur la base du I, ou qui répondent à des critères techniques, fixés par décret en Conseil d’Etat pour chaque nature de projets. Ces projets sont rendus publics par leur maître d’ouvrage, ou, à défaut, la personne publique responsable du projet, qui en publie les objectifs et les caractéristiques essentielles.

« En ce cas, la commission peut être saisie par le maître d’ouvrage ou la personne publique responsable du projet et par trois membres du Parlement ; elle peut également être saisie par un conseil régional, un conseil départemental ou un établissement public de coopération intercommunale ayant une compétence en matière d’aménagement de l’espace, territorialement intéressés ou par l’une des associations agréées de protection de l’environnement mentionnées à l’article L. 141-1 exerçant leur activité sur l’ensemble du territoire national. Le délai de saisine, à compter de la date à laquelle le projet est rendu public, est fixé par décret en Conseil d’Etat.

« Sur demande de la Commission nationale du débat public, le maître d’ouvrage constitue un dossier conformément au deuxième alinéa du I.

« Art. L. 121-8. – Lorsque la Commission nationale du débat public est saisie en application des dispositions de l’article L. 121-7, elle détermine les modalités de participation du public au processus de décision dans les conditions suivantes :

« I. – La commission apprécie, pour chaque projet, si le débat public doit être organisé, en fonction de l’intérêt national du projet, de son incidence territoriale, des enjeux socio-économiques qui s’y attachent et de ses impacts sur l’environnement ou l’aménagement du territoire.

« Si la commission estime qu’un débat public est nécessaire, elle peut soit l’organiser elle-même, et dans ce cas elle en confie l’animation à une commission particulière qu’elle constitue, soit en confier l’organisation au maître d’ouvrage ou à la personne publique responsable du projet. Dans ce cas, elle définit les modalités d’organisation du débat et veille à son bon déroulement.

« Si la commission estime qu’un débat public n’est pas nécessaire, elle peut recommander au maître d’ouvrage ou à la personne publique responsable du projet l’organisation d’une concertation selon des modalités qu’elle propose.

« La commission peut émettre, pour les projets dont elle a été saisie, des recommandations à caractère particulier sur la participation du public à leur processus d’élaboration jusqu’à la mise en service du projet.

« II. – La Commission nationale du débat public se prononce, dans un délai fixé par le décret visé à l’article L. 121-14, sur la suite à réserver aux saisines prévues aux I et II de l’article L. 121-7.

« Elle se prononce sur les demandes de débat dont elle est saisie en vertu de l’article L. 121-7 par une décision motivée.

« En l’absence de décision explicite à l’issue de ce délai, la commission est réputée avoir renoncé à organiser le débat public ou à en confier l’organisation au maître d’ouvrage ou à la personne publique responsable du projet.

« III. – Les dépenses relatives à l’organisation matérielle d’un débat public assurées par le maître d’ouvrage ou la personne publique responsable du projet en fonction des prescriptions de la Commission nationale du débat public ou de la commission particulière demeurent à la charge de ce maître d’ouvrage ou de cette personne publique. En revanche, le coût des expertises complémentaires est à la charge de la Commission nationale du débat public.

« Art. L. 121-9. – Le ministre chargé de l’environnement, conjointement avec le ministre intéressé, peut saisir la Commission nationale du débat public en vue de l’organisation d’un débat public portant sur un dossier présentant des questions générales ou les diverses options préalables à l’élaboration d’un ou plusieurs projets d’aménagement ou d’équipement.

« Art. L. 121-10. – Le débat public ne peut avoir une durée supérieure à quatre mois. Toutefois, la Commission nationale du débat public peut prolonger ce délai de deux mois.

« La Commission nationale du débat public peut demander au maître d’ouvrage de compléter le dossier qu’il est prévu de soumettre au débat public. Dans ce cas, le délai prévu à l’alinéa précédent ne court qu’à compter du jour de la constitution du dossier complet par le maître d’ouvrage.

« Dans un délai de trois mois à compter de la date de clôture du débat public, le président de la Commission nationale du débat public publie un compte rendu du débat et en dresse le bilan.

« Art. L. 121-11. – En ce qui concerne les projets relevant de l’article L. 121-7, l’ouverture de l’enquête publique prévue à l’article L. 123-1 ne peut être décidée qu’à compter soit de la date à partir de laquelle un débat public ne peut plus être organisé, soit de la date de publication du bilan ou à l’expiration du délai imparti au président de la Commission nationale du débat public pour procéder à cette publication et au plus tard dans le délai de cinq ans qui suivent ces dates. Au-delà de ce délai, l’avis de la commission sera sollicité.

« Art. L. 121-12. – Lorsqu’un débat public a été organisé sur un projet, le maître d’ouvrage ou, à défaut, la personne publique responsable du projet décide, dans un délai de six mois après la publication du bilan du débat public, par un acte qui est publié, du principe et des conditions de la poursuite du projet. Il précise, le cas échéant, les principales modifications apportées au projet soumis au débat public. Cet acte est transmis à la Commission nationale du débat public.

« Lorsque le maître d’ouvrage ou la personne publique responsable du projet est une collectivité territoriale, cet acte donne lieu à une délibération.

« Art. L. 121-13. – Aucune irrégularité au regard des dispositions du présent chapitre ne peut être invoquée lorsque l’acte par lequel la Commission nationale du débat public a renoncé à organiser un débat public ou l’acte mentionné à l’article L. 121-12 est devenu définitif.

« Art. L. 121-14. – Un décret en Conseil d’Etat précise les conditions d’application du présent chapitre. »

Chapitre II ( avant l’article 50)

Concertation entre l’Etat et les collectivités territoriales

Article 50

Le livre III de la première partie du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Son intitulé est ainsi rédigé : « Régime applicable aux biens et travaux des collectivités territoriales, de leurs établissements et de leurs groupements » ;

2° Il est créé un titre III intitulé : « Concertation entre l’Etat et les collectivités territoriales », comportant un chapitre unique intitulé : « Régime général » et comprenant les articles L. 1331-1 à L. 1331-3 ainsi rédigés :

« Art. L. 1331-1. – Les projets de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages des collectivités territoriales et de leurs établissements publics, dont le coût est supérieur à un seuil ou répondant à des critères physiques ou géographiques définis par décret en Conseil d’Etat, font l’objet d’une concertation entre l’Etat et la collectivité territoriale ou l’établissement public maître d’ouvrage.

« La concertation a pour objet de s’assurer que le projet ne porte atteinte à aucun des intérêts publics civils ou militaires dont l’Etat a la charge et de veiller au respect des dispositions législatives et réglementaires, notamment celles de l’article L. 1111-7 concernant le fonctionnement et l’intégrité des installations ou ouvrages intéressant la défense nationale ou celles relatives aux projets d’intérêt général prévus à l’article L. 121-9 du code de l’urbanisme.

« Art. L. 1331-2. – Saisi par la président de l’organe délibérant de la collectivité territoriale ou l’établissement public, le représentant de l’Etat conduit la concertation. A l’issue de celle-ci, il en dresse le procès-verbal et, s’il estime nécessaire des modifications du projet pour assurer la sauvegarde des intérêts mentionnés à l’article L. 1331-1, justifiées par des dispositions législatives ou réglementaires, adresse une lettre motivée au maître de l’ouvrage.

« Le représentant de l’Etat rédige des conclusions motivées qui relatent le déroulement de la procédure et indiquent les éléments principaux sur lesquels a porté la concertation et, le cas échéant, les désaccords qui subsistent.

« La procédure de concertation a lieu avant l’ouverture de l’enquête publique. Les conclusions motivées sont jointes au dossier de l’enquête.

« Art. L. 1331-3. – Un décret en Conseil d’Etat précise les conditions et les modalités d’application du présent chapitre, notamment la durée maximale de la procédure de concertation. »

Article 51

Une concertation interadministrative est organisée par l’Etat sur tout projet de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages de l’Etat et de ses établissements publics dépassant un seuil financier ou répondant à des critères physiques ou géographiques fixés par décret en Conseil d’Etat.

La concertation interadministrative portant sur les projets de l’Etat et de ses établissements publics vise la conciliation de l’ensemble des intérêts publics, civils ou militaires dont l’Etat a la charge avec le projet.

Cette procédure se déroule préalablement à l’ouverture de l’enquête publique.

Les conclusions motivées sont jointes au dossier d’enquête publique.

Article 52

La loi n° 52-1265 du 29 novembre 1952 sur les travaux mixtes est abrogée.

Cette abrogation prend effet à une date fixée par décret en Conseil d’Etat et au plus tard un an après la publication de la présente loi.


Chapitre III ( avant l’article 53)

Procédure d’enquête publique

Article 53

I. – Les deux alinéas de l’article L. 123-1 du code de l’environnement constituent un I.

II. – Le même article est complété par un II ainsi rédigé :

« II. – La décision d’ouverture de l’enquête publique portant sur le projet d’une collectivité territoriale, d’un groupement de collectivités territoriales ou d’un des établissements publics en dépendant est prise par le président de l’organe délibérant de la collectivité ou de l’établissement. Toutefois, lorsque l’enquête est préalable à une déclaration d’utilité publique, la décision est prise par l’autorité compétente de l’Etat. »

Article 54

L’article L. 11-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« L’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique est menée par un commissaire enquêteur ou une commission d’enquête dont les pouvoirs sont définis par les dispositions du chapitre III du titre II du livre Ier du code de l’environnement. Les modalités de la désignation du commissaire enquêteur ou de la commission d’enquête peuvent être celles prévues à l’article L. 123-4 du même code, alors même que le projet ne constitue pas une des opérations mentionnées à l’article L. 123-1 du même code. »

Article 55

Après le premier alinéa de l’article L. 123-14 du code de l’environnement, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Saisi d’une demande en ce sens par le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête, le président du tribunal administratif ou le magistrat qu’il désigne à cet effet ordonne le versement par le maître d’ouvrage d’une provision dont il définit le montant. L’enquête publique ne peut être ouverte qu’après le versement de cette provision. »

Article 55 bis (nouveau)

Le premier alinéa de l’article 2 de la loi n° 97-135 du 13 février 1997 portant création de l’établissement public « Réseau ferré de France » en vue du renouveau du transport ferroviaire est complété par une phrase ainsi rédigée :

« Le conseil d’administration de “Réseau ferré de France” est constitué conformément aux dispositions de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1983 relative à la démocratisation du secteur public et comprend au moins un représentant des associations d’usagers des transports. »

Article 55 ter (nouveau)

Le quatrième alinéa de l’article 11 de la loi n° 97-135 du 13 février 1997 précitée est ainsi rédigé :

« Les déclassements affectant la consistance du réseau sont soumis à l’autorisation préalable de l’Etat, après avis des collectivités concernées et de la Société nationale des chemins de fer français et consultation des organisations nationales représentatives des usagers des transports. »

Chapitre IV (avant l’article 56)

Déclaration de projet et déclaration d’utilité publique

Article 56

Le titre II du livre Ier du code de l’environnement est complété par un chapitre V ainsi rédigé :

« Chapitre V ( du titre II du livre 1er du code de l’environnement)

« Déclaration de projet

« Art. L. 125-1. – Lorsqu’un projet public de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages a fait l’objet d’une enquête publique en application du chapitre III du présent titre, l’autorité de l’Etat ou l’organe délibérant de la collectivité territoriale ou de l’établissement public responsable du projet se prononce, par une déclaration de projet, sur l’intérêt général de l’opération projetée.

« La déclaration de projet mentionne l’objet de l’opération tel qu’il figure dans le dossier soumis à l’enquête et comporte les motifs et considérations qui justifient son caractère d’intérêt général. Elle indique, le cas échéant, la nature et les motifs des principales modifications qui, sans en altérer l’économie générale, sont apportées au projet au vu des résultats de l’enquête publique.

« Si la déclaration de projet n’est pas intervenue dans le délai d’un an à compter de la clôture de l’enquête, l’opération ne peut être réalisée sans une nouvelle enquête.

« En l’absence de déclaration de projet, aucune autorisation de travaux ne peut être délivrée.

« Si les travaux n’ont pas reçu de commencement d’exécution dans un délai de cinq ans à compter de la publication de la déclaration de projet, la déclaration devient caduque. Toutefois, en l’absence de changement dans les circonstances de fait ou de droit, le délai peut être prorogé une fois pour la même durée, sans nouvelle enquête, par une déclaration de projet prise dans les mêmes formes que la déclaration initiale et intervenant avant l’expiration du délai de cinq ans.

« La déclaration de projet est publiée dans des conditions définies par décret en Conseil d’Etat. »

Article 57

I. – Il est inséré, après l’article L. 11-1 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique, un article L. 11-1-1 ainsi rédigé :

« Art. L. 11-1-1. – Lorsqu’un projet public de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages constitue une des opérations mentionnées à l’article L. 123-1 du code de l’environnement et que sa réalisation rend nécessaire l’expropriation d’immeubles ou de droits réels immobiliers, la déclaration de projet prévue à l’article L. 125-1 du code de l’environnement intervient, au vu des résultats de l’enquête prévue à l’article L. 11-1 du présent code, selon les modalités et dans les conditions suivantes :

« 1. Si l’expropriation est poursuivie au profit d’une collectivité territoriale ou d’un de ses établissements publics, l’autorité compétente de l’Etat demande, au terme de l’enquête publique, à la collectivité ou à l’établissement intéressé de se prononcer, dans un délai qui ne peut excéder six mois, sur l’intérêt général du projet dans les conditions prévues à l’article L. 125-1 du code de l’environnement. Après transmission de la déclaration de projet ou à l’expiration du délai imparti à la collectivité ou à l’établissement intéressé, l’autorité de l’Etat compétente décide de la déclaration d’utilité publique.

« Lorsque l’opération est déclarée d’utilité publique, la légalité de la déclaration de projet mentionnée à l’alinéa précédent ne peut être contestée que par voie d’exception à l’occasion d’un recours dirigé contre la déclaration d’utilité publique. Les vices qui affecteraient la légalité externe de cette déclaration sont sans incidence sur la légalité de la déclaration d’utilité publique.

« 2. Si l’expropriation est poursuivie au profit de l’Etat ou de l’un de ses établissements publics, la déclaration d’utilité publique tient lieu de déclaration de projet.

« 3. L’acte déclarant l’utilité publique expose les motifs et considérations justifiant le caractère d’utilité publique de l’opération et indique, le cas échéant, la nature et les motifs des principales modifications qui, sans en altérer l’économie générale, sont apportées au projet au vu des résultats de l’enquête publique. »

II (nouveau). – Il est inséré, après l’article L. 11-1 du même code, un article L. 11-1-2 ainsi rédigé :

« Art L. 11-1-2. – La décision de refus de déclarer l’utilité publique d’un projet ou d’une opération doit être motivée et comporter l’énoncé des considérations de droit et de fait la justifiant. »

Article 58

Un décret en Conseil d’Etat précise en tant que de besoin les modalités d’application des articles 53, 56 et 57. Il détermine notamment les conditions dans lesquelles leurs dispositions s’appliquent aux projets publics de travaux, d’aménagements ou d’ouvrages en cours à la date de son entrée en vigueur.

Article 58 bis (nouveau)

Le II de l’article L. 514-6 du code de l’environnement est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Elles ne sont pas non plus applicables aux décisions concernant les autorisations d’exploitation d’installations classées concourant à l’exécution de services publics locaux ou de services d’intérêt général pour lesquelles le délai de recours est fixé à un an à compter de l’achèvement des formalités de publicité de la déclaration de début d’exploitation transmise par l’exploitant au préfet. »

Article 58 ter (nouveau)

L’article L. 515-12 du code de l’environnement est ainsi rédigé :

« Art. L. 515-12. — Afin de protéger les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1, les servitudes prévues aux articles L. 515-8 à L. 515-11 peuvent être instituées sur des terrains pollués par l’exploitation d’une installation, sur l’emprise des sites de stockage ou dans une bande de 200 mètres autour de la zone d’exploitation, ou sur l’emprise des sites d’anciennes carrières ou autour de ces sites sur des surfaces dont l’intégrité conditionne le respect de la sécurité et de la salubrité publiques. Ces servitudes peuvent, en outre, comporter la limitation ou l’interdiction des modifications de l’état du sol ou du sous-sol et permettre la mise en œuvre des prescriptions relatives à la surveillance du site.

« Dans le cas des installations de stockage des déchets, ces servitudes peuvent être instituées à tout moment. Elles cessent de produire effet si les déchets sont retirés de la zone de stockage.

« Ces servitudes sont indemnisées dans les conditions prévues à l’article L. 515-11. »

Article 58 quater (nouveau)

I. – L’article L. 122-15 du code de l’urbanisme est ainsi modifié :

1° Dans les premier et quatrième alinéas, après les mots : « déclaration d’utilité publique », sont insérés les mots : « ou, si une déclaration d’utilité publique n’est pas requise, la déclaration de projet » ;

2° Dans le deuxième alinéa, après les mots : « l’utilité publique », sont insérés les mots : « ou l’intérêt général » ;

3° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La déclaration de projet emporte approbation des nouvelles dispositions du schéma de cohérence territoriale lorsqu’elle est prise par l’établissement public prévu à l’article L. 122-4. Lorsqu’elle est prise par une autre personne publique, elle ne peut intervenir qu’après mise en compatibilité du schéma par l’établissement public prévu à l’article L. 122-4, ou, en cas de désaccord, par arrêté préfectoral. »

II. – L’article L. 123-16 du même code est ainsi modifié :

1° Dans les premier et quatrième alinéas, après les mots : « déclaration d’utilité publique », sont insérés les mots : « ou, si une déclaration d’utilité publique n’est pas requise, la déclaration de projet » ;

2° Dans le deuxième alinéa, après les mots : « l’utilité publique », sont insérés les mots : « ou l’intérêt général » ;

3° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« La déclaration de projet emporte approbation des nouvelles dispositions du plan local d’urbanisme lorsqu’elle est prise par la commune ou l’établissement public de coopération intercommunale compétent. Lorsqu’elle est prise par une autre personne publique, elle ne peut intervenir qu’après mise en compatibilité du plan par la commune ou l’établissement public de coopération intercommunale compétent, ou, en cas de désaccord, par arrêté préfectoral. »

Article 58 quinquies (nouveau)

Après l’article 26 de la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, il est inséré un article 26-1 ainsi rédigé :

« Art. 26-1. – Les plans de sauvegarde et de mise en valeur demeurent soumis aux dispositions des articles L. 123-1 et suivants et L. 313-1 et suivants du code de l’urbanisme dans leur rédaction antérieure à la présente loi jusqu’à la publication du décret d’application de l’article 26 et au plus tard un an après la publication de la loi n°                 du                       relative à la démocratie de proximité. »

TITRE V (avant l’article 59)

DES OPÉRATIONS DE RECENSEMENT

Article 59

I. – Le recensement de la population est effectué sous la responsabilité et le contrôle de l’Etat.

II. – Le recensement a pour objet :

1° Le dénombrement de la population de la France ;

2° La description des caractéristiques démographiques et sociales de la population ;

3° Le dénombrement et la description des caractéristiques des logements.

Les données recueillies sont régies par les dispositions de la loi n° 51-711 du 7 juin 1951 sur l’obligation, la coordination et le secret en matière de statistiques et de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

III. – La collecte des informations est organisée et contrôlée par l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Les enquêtes de recensement sont préparées et réalisées par les communes ou les établissements publics de coopération intercommunale, qui reçoivent à ce titre une dotation forfaitaire de l’Etat.

IV. – L’article L. 2122-21 du code général des collectivités territoriales est complété par un 10° ainsi rédigé :

« 10° De procéder aux enquêtes de recensement. »

V. – Lorsque l’établissement public de coopération intercommunale a reçu des communes qui le constituent compétence pour préparer et réaliser les enquêtes de recensement, l’organe délibérant de l’établissement peut, par délibération, charger le président de l’établissement de procéder à ces enquêtes.

Dans le cas où une commune ou un établissement public de coopération intercommunale refuserait ou négligerait d’accomplir cette mission, le représentant de l’Etat dans le département peut, après l’en avoir requis, y pourvoir d’office.

Les enquêtes de recensement sont effectuées par des agents recenseurs, agents de la commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale affectés à cette tâche ou recrutés par eux à cette fin. Lorsque l’activité exercée par un agent recenseur présente un caractère accessoire, elle est exclue de l’interdiction prévue à l’article L. 324-1 du code du travail. L’inéligibilité prévue au douzième alinéa de l’article L. 231 du code électoral s’applique à tous les agents recenseurs, quel que soit le nombre d’habitants de la commune.

VI. – Les dates des enquêtes de recensement peuvent être différentes selon les communes.

Pour les communes dont la population est inférieure à des seuils fixés par décret en Conseil d’Etat, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d’une période de cinq ans. Pour les autres communes, une enquête par sondage est effectuée chaque année ; la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. Pour la détermination des seuils et modalités de réalisation des enquêtes par sondage, il est constitué une commission composée de professionnels de la statistique, de représentants des collectivités locales, de représentants de l’Institut national de la statistique et des études économiques et de l’Etat, qui remettra ses conclusions au Parlement dans un délai de six mois après la promulgation de la présente loi.

Chaque année, un décret établit la liste des communes concernées par les enquêtes de recensement au titre de l’année suivante.

VII. – Pour établir les chiffres de la population, l’Institut national de la statistique et des études économiques utilise les informations collectées dans chaque commune au moyen d’enquêtes de recensement exhaustives ou par sondage, les données démographiques non nominatives issues des fichiers administratifs, notamment sociaux et fiscaux, que l’institut est habilité à collecter à des fins exclusivement statistiques, ainsi que les résultats de toutes autres enquêtes statistiques réalisées en application de l’article 2 de la loi n° 51-711 du 7 juin 1951 précitée.

A cette fin, les autorités gestionnaires des fichiers des organismes servant les prestations de base des régimes obligatoires d’assurance maladie transmettent à l’Institut national de la statistique et des études économiques les informations non nominatives qu’il appartient à l’institut d’agréger cinq ans après leur réception, à un niveau géographique de nature à éviter toute identification de personnes.

VIII. – Un décret authentifie chaque année les chiffres des populations de l’ensemble du territoire de la République, des circonscriptions administratives et des collectivités territoriales.

IX. – Les informations relatives à la localisation des immeubles, nécessaires à la préparation et à la réalisation des enquêtes de recensement, sont librement échangées entre l’Institut national de la statistique et des études économiques, les communes et les établissements publics de coopération intercommunale intéressés.

X. – Le premier décret authentifiant les chiffres de population en application du VIII sera publié à la fin de la première période de cinq ans mentionnée au VI.

Article 60

I. – Jusqu’à la publication du décret mentionné au X de l’article 59, la population des collectivités territoriales et des circonscriptions administratives est celle qui a été authentifiée par décret à l’issue du dernier recensement général de la population effectué en métropole, dans les départements d’outre-mer et à Saint-Pierre-et-Miquelon, modifiée, le cas échéant, par des recensements complémentaires.

A compter de la publication du même décret, les références au recensement général de la population et au recensement complémentaire sont remplacées par des références au recensement de la population dans toutes les dispositions législatives alors en vigueur.

II. – Par dérogation aux dispositions de l’article 59 et du I du présent article, il est procédé, tous les cinq ans, à des recensements généraux de la population en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis et Futuna. Les opérations de recensement y sont, le cas échéant, organisées avec l’institut de statistiques compétent. Après chacun de ces recensements généraux, un décret authentifie les chiffres des populations de ces territoires, de leurs circonscriptions administratives et de leurs collectivités territoriales.

Ces dispositions s’appliquent en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française dans le respect des compétences définies par les lois organiques fixant leur statut.

Dans les îles Wallis et Futuna, les enquêtes de recensement sont préparées et réalisées par les services de l’administrateur supérieur, qui perçoivent à ce titre une dotation forfaitaire de l’Etat.

En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, dans les îles Wallis et Futuna et à Mayotte, lorsque l’activité exercée par un agent recenseur présente un caractère accessoire, les interdictions relatives au cumul d’emplois public et privé prévues par la réglementation du travail en vigueur ne sont pas applicables.

Les dispositions de la dernière phrase du dernier alinéa du V de l’article 59 s’appliquent en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Mayotte.

III. – Supprimé .......

Article 61 (nouveau)

Un décret en Conseil d’Etat définit les modalités d’application du présent titre.

Délibéré en séance publique, à Paris, le 25 juin 2001.

Le Président,

Signé : Raymond FORNI.