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commission des affaires économiques

Projet de loi

Agriculture, alimentation et forêt

(1ère lecture)

(n° 279 )

N° COM-413

13 février 2014


 

AMENDEMENT

présenté par

Retiré

MM. AMOUDRY, LASSERRE et DUBOIS, Mme Nathalie GOULET et M. GUERRIAU


ARTICLE 18


Avant l'alinéa 1er, ajouter deux alinéas ainsi rédigés :

I A. - Après l’article L. 113-3 du code rural et de la pêche maritime, insérer un nouvel article ainsi rédigé :

« Art. L. 113-4. - Dans le cadre de la mise en valeur et de la pérennité de l’espace pastoral, des opérations de tirs de prélèvement de loup et de tirs de défense renforcée peuvent être organisées par arrêté préfectoral durant toute l’année. En cas de dommage récurrent et grave dû aux attaques des loups, le préfet définit des seuils de prélèvement plus élevés en fonction de la vulnérabilité des milieux concernés».

Objet

La propagation du loup sur les espaces pastoraux en montagne constitue une menace réelle pour l’élevage et à terme pour l’homme. Les dégâts recensés se démultiplient au fil des années et les chiffres disponibles ne prennent pas en compte les disparitions d’animaux subis par les éleveurs. Les moyens de protection dont disposent les bergers sont inadaptés pour faire face aux attaques répétées et le schéma actuel autorisant la destruction d’un loup par zone et par opération de tir (de défense ou de prélèvement) se révèle inefficace et insuffisant pour lutter contre ce prédateur très intelligent et opérant souvent par meute.

L’objectif de cet amendement est de prendre en compte la vulnérabilité de l’élevage nourri à l’herbe, qui en plus des obstacles climatiques, techniques et matériels, souffre de l’ensauvagement des territoires pastoraux à l’origine de beaucoup de dégâts (disparition ou mort de bêtes, avortement, détresse, surcoûts financiers, etc.). La population des loups est en forte augmentation ; dès lors l’augmentation du seuil de destruction ne met pas en péril l’obligation de préservation durable de ces espèces telle qu’issue des conventions internationales.

Il est donc impératif d’adapter les règles de destruction des loups en fonction des milieux concernés, surtout dans les zones d’élevage soumises à de fortes prédations et marquées par un pastoralisme très actif.